Est-ce là le premier signe de la fin du jeu vidéo PC au profit du jeu online console ? De la fin de ce support qui ne permet pas aux éditeurs de vendre suffisamment, la faute au piratage en masse ? Peut-être.

En tout cas, les serveurs dédiés n'ont plus le vent en poupe, au grand dam des nombreux loueurs de serveurs de jeux qui peuplent la sphère esportive, Ilogames étant l'un d'eux, tout comme VeryGames dont le patron évoquait justement cet état de fait lors de l'interview que notre rédaction avait obtenu de sa part à la Silver Arena.

Car avec le rapprochement des plateformes PS3/XBOX360/PC, les éditeurs de jeux s'évitent semble-t-il de plus en plus les développements spécifiques d'une machine à l'autre et s'affranchissent notamment de dévs PC peut-être trop chronophages pour eux. C'est ainsi que CoD 6 ne proposera pas de serveurs dédiés et que Rage, le prochain jeu d'id software (la société qui édite pourtant Quake Live), en fera tout autant.

Si vous savez ce qu'est un serveur dédié, et que vous envisagiez d'acheter CoD 6, vous avez probablement manqué un battement. Car oui, vous avez bien compris, le multijoueur online sur CoD Modern Warfare 2 se fera uniquement par l'intermédiaire d'un joueur hôte qui aura donc 0 de ping, avantage incommensurable mais qui nous ramène 10 ans en arrière, aux premières heures des LAN parties sur CS où celui qui avait le PC le plus puissant hébergeait la partie et bien souvent, faisait le plus de frags, à niveaux égaux entre les joueurs...

Le online de Cod6 sur PC promet donc d'être aussi bancal que celui sur console, et il y a fort à parier qu'aucune dimension esportive concrète ne verra le jour sur ce jeu, du fait de cette limitation... abracadabrantesque.

On espère cependant que Infinity Ward, l'éditeur de la série Call of Duty, changera d'avis assez rapidement ou que les loueurs de serveurs trouveront une solution de rechange (comme un serveur où le joueur hébergeant la partie passe automatiquement en spectateur, de sorte que l'on se retrouve avec un simili de serveur dédié, pourvu que la machine soit suffisamment puissante). Nous verrons, mais si cette direction se généralise chez les éditeurs de FPS et autres jeux à fort potentiel multijoueur, l'esport risque de prendre une sacrée claque, quant aux loueurs de serveurs... n'en parlons pas.