Nous sommes allés à la rencontre de Magnet, capitaine de Fnatic, pour discuter de l'équipe et du Six Invitational qui approche.
Son équipe avait fait la sensation aux finales de la Pro League à Rio de Janeiro avec son coach, Dizzle, quand lui était alité. En marge du Six Invitational, nous nous sommes rendus auprès du plus français des australiens, Etienne "Magnet" Rousseau, afin de lui poser quelques questions sur les événements des dernières semaines, et tout particulièrement les championnats du monde 2019 qui se profilent.
team-aAa.com : Hospitalisé, tu n'as pas pu te rendre aux Playoffs de la Pro League à Rio. Comment était-ce de vivre la compétition de chez toi, notamment avec Dizzle pour pallier ton absence et la performance de ton équipe ?
Etienne "Magnet" Rousseau : Je ne me souviens pas avoir été aussi nerveux de ma vie devant mon écran. C'était une pression vraiment différente de celle ressentie en jouant dans la mesure où je ne pouvais rien changer au résultat.
Dans quel état d'esprit étais-tu avant le match face à EG ?
Je me suis dit que du moment que nous nous battions, je serai satisfait, quel que soit le résultat et j'espérais que Dizzle (qui n'a pas joué en compétition depuis plus d'un an sur Xbox One) ferait de son mieux. Mais je ne m'attendais vraiment pas à une victoire. Néanmoins, après la première manche explosive sur Border, je savais que mes mates avaient un plan en tête pour se défaire d'EG. Je me suis alors dit que c'était peut-être faisable...
La victoire face à EG a dû en être d'autant plus belle...
Oui, parce qu'on n'aurait jamais dû gagner sur le papier. J'avais l'impression qu'un million de dollars était en jeu dans lequel tout nous profitait. Je me disais quand même qu'une victoire était envisageable au vu de ce que nous avions préparé pour EG.
Fnatic sur la scène des finales de la Pro League Saison 7 à Atlantic City
Selon toi, qu'est-ce qui explique la récente montée en puissance de la région APAC ?
Je pense que la montée en puissance de l'APAC s'explique de l'expérience que prend la région de jours en jours. Avec tous les tournois internationaux et l'expérience acquise, nous sommes en mesure d'exploiter les différents styles de jeu dans nos propres régions. Je pense aussi que certaines équipes ont elle-même développé une nouvelle méta, ce qui peut être un bon atout à l'international pour surprendre les adversaires.
Virtue a récemment été annoncé comme votre sixième joueur. Est-ce un remplaçant en prévision d'imprévus de dernière minute, ou un recrutement dans l'optique de former un groupe de six membres avec des rotations ?
Plein de choses entrent en compte. Dizzle a dû jouer deux matchs de Pro League ANZ la saison dernière, avoir un remplaçant pour les imprévus est alors toujours utile. Cependant, nous cherchons aussi à jouer sur notre effectif de six joueurs et mettre en place des rotations selon les résultats en entraînement. Cela permet également aux joueurs de se reposer et de prendre du recul en cas de besoin.
Comment se sont passés vos premiers matchs de Pro League ?
Jusqu'ici, nous sommes invaincus. Après de longues semaines sans compétition, je nous ai trouvé assez nerveux, ce qui nous a poussé à faire des erreurs en match que l'on n'aurait pas commises en scrim. On espère corriger ces problèmes pour être encore meilleurs dans les matchs à venir.
Parlons un peu du Six Invitational désormais. L'année dernière, vous avez fait forte impression et être parvenus à vous hisser dans le Top 8 mondial. Quel est votre objectif cette année ?
Cette année, l'équipe est consciente qu'atteindre le Top 8 est un pré-requis. On saurait se satisfaire d'un Top 4, mais je veux sans cesse m'améliorer donc pour moi, on vise le Top 2.
Magnet au dernier Six Invitational - Crédit photo : Ubisoft
Ne connaissant pas encore vos adversaires de la phase de groupes, souhaitez-vous affronter une équipe en particulier, ou au contraire en éviter ?
Nous voulons rejouer EG pour prouver que notre victoire à Rio n'était pas un coup de chance, et que je n'étais pas le problème. À part ça, je considère que la compétition n'a jamais été aussi serrée, quelle que soit l'équipe, nous voulons gagner.
Tu portes les couleurs de Fnatic au plus haut de l'esport sur Rainbow Six depuis près d'un an, et tu les arboreras à Montréal dans trois semaines. Cela doit-être une fierté pour toi...
C'est toujours un honneur de porter ce maillot, tout particulièrement après nos récentes performances. Cela implique aussi une envie et une pression de performer, mais nous sommes prêts à relever tous les challenges.
Absent à Rio, n'en as-tu pas d'autant plus hâte d'en découdre au Six ?
J'ai l'impression de ne pas avoir joué sur scène depuis des lustres donc oui, j'ai d'autant plus fin de me frotter aux meilleures équipes du monde.