La rédaction, qui était sur place, revient sur le StarLadder Major Berlin 2019 et ses faits marquants.

Ces trois semaines de compétition intense sont donc arrivées à leur terme. Si des records d'audience ont une nouvelle fois été atteints, il faut aussi dire que de nombreuses surprises sont venues contraster le major et notamment la phase finale  qui a été impactée par l'élimination prématurée de certaines équipes. Coup de projecteur sur les points importants de la compétition organisée par Starladder.

Un format toujours en question

Il faut bien le remarquer, la pause d'avant-major a largement touché les dynamiques de certaines équipes. Vitality, Liquid, ENCE, G2 ... Beaucoup de formations qui n'ont pas su rester au niveau après leurs vacances. Tandis que les analystes s'accordent pour dire que le timing de ce break est une mauvaise idée, d'autres préfèrent défendre le format en expliquant que les rondes suisses permettent la montée en puissance et que le timing offre des épopées folles telles que AVANGAR cette année. S'il est vrai que la finale était cette année "moins sexy", la rédaction *aAa* préfère mettre en lumière la belle aventure d'AVANGAR qui a, disons-le, su mettre ses opposants en difficulté tout au long de l'événement.


La jeunesse doit encore progresser (c) Vitality

 

Les Français en major, ce n’est toujours pas ça

Les commentateurs de chez 1pv nous en parlaient avant le Challengers Stage : ce major était intéressant à suivre, car la France n’avait jamais eu autant de chance d’atteindre la grande finale depuis 2015. Que cela soit avec G2 qui a réussi une belle fin de saison ou Vitality et son top 2 mondial, tous les rêves étaient permis. Sauf que voilà, une fois de plus, les équipes tricolores ont sous-performé et n’ont pas su se faire une place dans le dernier carré. G2 est tombé en bo3 face à Renegades et AVANGAR, ceci ne lui permettant pas d’acquérir un statut de légende. Vitality a perdu en quarts de finale face à AVANGAR, une équipe contre laquelle un tel scénario était inenvisageable quand on considère les résultats précédents des abeilles en offline. Les finalistes de Cologne en proie à des "conflits internes" et devant une foule de Français venus les encourager n’ont pas su mettre leurs différends de côté et laissent (une nouvelle fois) la communauté française sur sa faim. S’y fera-t-on un jour ?

 

Counter-Strike se joue en 5v5, mais à la fin, c’est Astralis qui gagne

C’était un des scénarios à la probabilité la plus élevée : Astralis était sur le chemin de son quatrième major en 6 éditions organisées. N’ayant jamais quitté le top 3 mondial depuis son titre à Katowice, la bande de danois a toujours fait preuve de solidité sur le plan psychologique. Mise à rude épreuve par une baisse de régime individuelle, l’étoile rouge a ces derniers mois dû composer avec des Liquid et des Vitality qui étaient eux au pic de leur forme. Régulièrement en playoffs, mais aussi "régulièrement" battus par des EligE et ZywOo en mode "shiny", Astralis n’a néanmoins jamais lâché l’affaire et a tenu son rang à Berlin là où les autres équipes n’ont pas su le faire. Rien de surprenant là-dedans, le niveau d’Astralis est régulier depuis de longs mois et a simplement été éclipsé par des états de forme exceptionnels et durables. Les coéquipiers de Dev1ce ont donc soulevé leur trophée avec la maîtrise d’un Counter-Strike quasi-parfait dans l’exécution, quel régal.


Ils sont éternels (c) Astralis

 

Starladder, cinq étoiles

Nous avons l'habitude des événements bien organisés sur CS:GO au niveau professionnel, mais forcés de reconnaître que Starladder a cette année mis la barre très haut dans l'organisation. Sans abuser des strass et paillettes, l'entreprise ukrainienne a parfaitement géré son événement en choisissant tout d'abord le lieu idéal à Berlin : terrain neutre, centre de l'Europe, accessible pour tous les fans. Le choix de la Mercedes-Benz Arena qui se situe à quelques pas du Verti Music Hall (pour les deux premières semaines) aura fait du lieu l'endroit parfait pour les fans voulant suivre les trois semaines de compétitions. Les cérémonies d'ouverture/fermeture (on a aimé le tapis rouge et les limousines), la configuration de la salle et les timing tenus sont les autres facteurs très positifs que starladder a su mettre en oeuvre. Notez également qu'une seule pause technique a eu lieu sur la dernière semaine de compétition, un fait assez rare pour être soulevé ! Bravo, nul doute que Valve a apprécié la prestation.