MonteCristo, ancien commentateur et ancien head coach reconnu de la scène League of Legends, a révélé que Riot Games pourrait autoriser les équipes de League of Legends et VALORANT à conclure des contrats de sponsoring avec des sociétés de paris dès 2025, sous réserve de strictes restrictions imposées par l’éditeur.

Un futur sous le signe des paris esportifs ?

Les règles strictes imposées par Riot Games en matière de sponsoring pourraient connaître un assouplissement l’année prochaine. Le studio américain a toujours interdit les partenariats avec des sociétés de paris, citant des risques tels que les matchs truqués ou les scandales liés aux jeux d’argent. Cette politique stricte visait à protéger l’intégrité compétitive de ses scènes et à maintenir une image positive auprès de son public, majoritairement jeune. Malgré ces mesures, des cas de trucage ont tout de même été signalés dans certaines ligues, comme en Chine, obligeant l’éditeur à redoubler d’efforts pour préserver la crédibilité de ses compétitions. En 2023, Riot Games avait publié une déclaration confirmant qu'il n'avait pas l'intention de modifier sa politique, mais qu'il continuerait à évaluer toutes les opportunités dans le domaine du sponsoring.

D’après MonteCristo, un acteur bien connu de la scène notamment comme commentateur OGN (LCK) et fondateur de la structure Renegades, le studio envisagerait d’ouvrir la voie à des sponsors liés aux paris pour ses deux jeux phares, League of Legends et VALORANT. Cette information, encore au stade de la rumeur, doit être accueillie avec prudence. Cette mesure, attendue pour 2025, pourrait offrir de nouvelles opportunités de financement aux équipes, mais soulève aussi des interrogations éthiques et pratiques.

Selon les propos de MonteCristo, Riot Games pourrait autoriser, sous certaines conditions, les partenariats entre équipes (League of Legends et Valorant) et sociétés de paris. Les entreprises devront être approuvées préalablement par l’éditeur et respecter une limitation importante : leurs logos ne pourront pas apparaître sur les uniformes officiels des équipes. Cette décision, qui serait une première dans l’histoire de Riot, marquerait un tournant par rapport à sa politique actuelle, où les sponsors controversés comme les paris ou l’alcool sont strictement interdits.

Ce changement de cap reflète une réponse aux réalités financières du secteur qui connait également la crise. Alors que de nombreuses organisations luttent pour rester compétitives (en vie) sur le plan économique, les sociétés de paris représentent indubitablement une manne financière considérable. Avec des budgets publicitaires importants et un intérêt croissant pour l’esport, ces entreprises pourraient devenir des partenaires stratégiques pour les équipes. D’autres jeux, comme Counter-Strike, ont d’ailleurs depuis longtemps adopté une approche plus permissive envers ce type de partenariats, permettant à certaines équipes de prospérer grâce à ces revenus.

Cependant, Riot Games semble vouloir avancer avec prudence pour éviter tout impact négatif sur son image. L’absence de logos sur les maillots limite l’exposition directe de son public à ce type de promotion. Cette stratégie prévient également les controverses dans certaines régions où les jeux d’argent sont mal perçus. Bien que rien ne soit encore officiellement annoncé, cette hypothétique mesure n’échappe déjà pas aux critiques. L’esport a été confronté par le passé à des scandales de trucage de matchs, majoritairement liés aux paris. Les risques d’éthique et d’intégrité compétitive restent donc à surveiller de près. L’approbation préalable des sponsors par Riot pourrait atténuer ces problèmes, mais n’éliminera pas complètement les préoccupations.

Ce possible assouplissement intervient dans un contexte où la compétition financière entre organisations s’intensifie et que les sponsors "plus traditionnels" ont de plus en plus de mal à faire de gros chèques. Les équipes de League of Legends et de VALORANT pourraient ainsi combler une partie de leur retard sur les organisations évoluant dans d’autres disciplines, où les sociétés de paris sont souvent des partenaires majeurs. Toutefois, Riot devra naviguer en eau trouble, entre opportunités commerciales et attentes éthiques pour convaincre de la viabilité de cette démarche. L’idée d’autoriser les sponsors de paris pour League of Legends et VALORANT pourrait redéfinir le paysage financier de ces scènes. Si elle réussit, cette décision pourrait établir un précédent dans l’industrie, mais à contrario, tout faux pas risquerait d’entacher durablement la crédibilité de Riot Games et des scènes en question.