C'est la polémique du jour sur les plateaux de télévision ou bien la presse écrite, le sénateur UMP de Moselle, Jean-Louis Masson, souhaite déposer un projet de loi interdisant l'utilisation des pseudonymes sur internet. Cette proposition a forcément entrainé un grand débat et tout le monde y va de son avis pour défendre ou bien attaquer les arguments de M. Masson. Alors comme vous pouvez le voir dans la suite il s'agit principalement d'encadrer le les blogs mais l'extension est forcément d'obliger également les personnes qui commentent à le faire sous leur vraie identité et là, l'application s'annonce tout de même bien plus difficile.

 

 

Interrogé par LCI hier dans la journée, Jean-Louis Masson a expliqué les raisons qui l'ont poussé à déposer cette proposition de loi :

 

Ce projet vise simplement à ce qu'un blogueur assume la responsabilité de ses propos sur Internet. Quand vous diffusez un journal dans la presse écrite par exemple, vous êtes obligé de faire figurer un minimum d'éléments d'identification et notamment le nom, l'adresse du journal, ainsi que celui du directeur de publication. Ce système qui fonctionne très bien en presse écrite doit être étendu à Internet notamment pour les blogs.

 

Le problème majeur mis en avant par le sénateur reste l'impunité qu'ont les intervenants sur le net et donc la possibilité pour ces derniers de dire tout et n'importe quoi sous couvert de l'anonymat. Il nous rappelle également « que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » et donc, que l'on ne peut pas se permettre de tenir des propos diffamatoires ou autres du même acabit tout simplement car on s'exprime derrière son ordinateur.

Toutefois les détracteurs du sénateur opposent à ses arguments le fait que l'adresse IP d'une personne permet de toute manière de la retrouver, que les entreprises naviguent de plus en plus sur le web afin de dénicher les employés qui oseraient poster des propos portant atteinte à l'intégrité du groupe ou bien diffamant des cadres. Bref le problème est bien plus complexe qu'il n'y parait et pour le moment on voit mal comment une telle loi pourrait passer, mais les politiques sont déjà parvenus à nous surprendre donc ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Cette affaire nous rappelle étrangement tout de même la loi qui a été instaurée en Chine il y a quelques mois et qui oblige tous les joueurs à indiquer leur prénom et nom sur les serveurs de jeux. Affaire à suivre donc car si ce projet venait à être voté, cette décision ferait très certainement l'effet d'une bombe sur la toile.