L'histoire d'un Major parisien

Retrouvez notre entretien avec Arnaud "BiOs" Billaudel dans son intégralité.

 

team-aaa.com : Toi qui es habitué aux gros événements, tu participais pour la première fois à une compétition majeure avec le brassard de coach. Quel retour ferais-tu sur le Six Major ?

Arnaud "BiOs" Billaudel : Une bonne expérience, c’est le plus bel événement sur Rainbow Six depuis sa création, la possibilité d’y assister et d’y participer en tant que coach était vraiment cool. On a su prendre deux bons résultats notamment contre Team Liquid que nous avions préparé avec soin. On a pu offrir un match sur scène à nos supporters qui avaient réservé leurs places depuis plusieurs mois, c’était très important.

 

Vous avez remporté votre premier match face à Liquid grâce à très grosse perf de l'équipe, un super match et une manière optimale de rentrer dans la compétition selon toi ?

Oui, c’était parfait, on a beaucoup travaillé et cette victoire est la conséquence directe de la semaine de bootcamp à Berlin que nous avions eue.

 

 

« On était sereins »

 

Par la suite, vous avez affronté NORA-Rengo dans un match-couperet. Quel était l'état d'esprit avant, pendant et après cette rencontre qualificative au Main Event ?

On était sereins, même si on a tous eu un discours comme quoi il fallait faire attention, rien n’était gagné, on n’était pas trop confiants mais juste comme il fallait. Sur nos analyses, nous savions que leurs stratégies étaient très simples, qu’il fallait juste être plus malins, les surprendre, et la victoire viendrait toute seule. Mais le match a été bien plus difficile que contre Liquid car ils ont remporté de nombreux duels.

 

 

Crédit photo : Timo Verdeil

 

 

Vous avez donc eu la chance de jouer devant le public et vos supporters les plus fidèles, des milliers de personnes vous ont acclamés à domicile, qu'as-tu ressenti à ton entrée sur scène et tout au long de la rencontre ?

C’est étrange. Après, en tant que coach, les émotions sont juste 100 000 fois moins puissantes, c’était donc cool, j’ai pris le temps de profiter, de regarder. Je pouvais plus me le permettre que les joueurs. Mais je ne sais pas, depuis que je suis coach, je ressens tout avec moins d’émotion, donc c’était vraiment cool à vivre, mais je n’ai pas été pris par l’émotion comme j’avais déjà pu l’être auparavant.

 

 

« On a voulu trop bien faire »

 

Si tu devais faire un debrief d'après-match comme à tes joueurs, que dirais-tu qu'il s'est passé face à Team Secret ?

On a voulu trop bien faire, donc on n’a pas pris de risques car on ne voulait pas mourir. Il y a d’autres aspects que je garde pour ma team et moi, mais c'est une bonne explication du non-match que nous avons réalisé, avec évidemment l’excellent niveau de l’adversaire.

 

Comment abordez-vous la fin de la saison, en particulier le match face à G2 ? Les Playoffs sont-ils votre seul et unique objectif ?

On veut se qualifier pour Rio. Et pour cela, on doit gagner au moins 1 match contre G2 et Team Secret, nos 2 prochains adversaires. Il est peut-être même fort probable qu’une défaite face à Team Secret scelle définitivement nos chances. On fera le point après le 20 septembre. On n’a pas perdu contre G2 sur nos 2 derniers matchs, on est top 8 du Major. On peut donc gagner G2, on peut gagner Team Secret, et se relancer. Si ça ne passe pas, on tâchera d’être le plus haut possible et de s’entraîner pour devenir le plus forts possible afin d’avoir des certitudes pour les qualifs du Six.