Et bien non, ce n'était pas fini, aujourd'hui c'est au tour de Goldman Sachs de donner ses positions. Goldman Sachs, aussi appelé "The Firm" outre-Atlantique, est la banque d'investissement la plus en vue depuis la crise des subprimes où elle a écrasé ses concurrents avant que ses méthodes parfois douteuses, notamment celles de  Flag Fabrice "Fabulous Fab" Tourre, ne la rattrapent. La seule chose dont on est sûr avec eux, c'est qu'ils ont du faire un max d'argent dans l'opération, dans les détails on ne sait pas qui sont leurs clients.

 

En bref, c'est le communiqué le plus compliqué qu'il nous ait été donné de voir, donc nous ne connaissons pas tous les tenants et aboutissants. Il semblerait que Goldman Sachs ait acheté des titres UbiSoft puis les ait placés comme garantie dans les très décriés Asset-Backed Securities ou d'autres produits dérivés de titrisation équivalents au moins aussi incompréhensibles. La Firme détient également environ 165 000 CFD sur l'action, sans doute pour le compte d'un autre client ou en couverture d'une autre opération. La nouvelle a été plutôt bien accueillie puisque l'action UbiSoft continue sur une belle lancée depuis la vente des 15% qu'Electronic Arts détenait.

 

 

 

 


 

 

 

C'est l'épilogue de cette semaine agitée sur le front d'Ubisoft, la Societe Générale de Financement du Québec, équivalent du Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) Français a acquis 4.5% du capital d'UbiSoft. Ce n'est pas une surprise puisqu'UbiSoft investit beaucoup au Québec en particulier avec de nombreux studios ouverts ces dernières années, il est normal que la Province renvoie l'ascenseur. On peut regretter que tout ceci ne se passe pas en France alors que le milieu du jeu vidéo commence à y être assez sinistré...

 


 

Les premiers communiqués AMF sont tombés hier :

 

Par courrier reçu le 22 juillet 2010, la société de droit américain Electronic Arts Inc. (209 Redwood Shores Parkway, Redwood City, CA 94065, Etats-Unis) a déclaré avoir franchi en baisse, le 16 juillet 2010, directement et indirectement, par l’intermédiaire de la société la société EA International (Studio and Publishing) Ltd[1] qu’elle contrôle, les seuils de 10% et 5% du capital et des droits de vote de la société UBISOFT ENTERTAINMENT et ne plus détenir aucun titre UBISOFT ENTERTAINMENT.

Ce franchissement de seuils résulte d’une cession d’actions UBISOFT ENTERTAINMENT hors marché.

 

et aujourd'hui :

Par courrier reçu le 22 juillet 2010, la société de droit américain Harbinger Capital Partners LLC (615 South DuPont Highway, Dover, Delaware 19901 Etats-Unis) agissant pour le compte de fonds dont elle assure la gestion[1], a déclaré, avoir franchi en hausse, le 16 juillet 2010, les seuils de 5% du capital et des droits de vote de la société UBISOFT ENTERTAINMENT et détenir 8 506 393 actions UBISOFT ENTERTAINMENT représentant autant de droits de vote, soit 9,00% du capital et 8,01% des droits de vote de cette société[2].

Ce franchissement de seuils résulte d’une acquisition d’actions UBISOFT ENTERTAINMENT hors marché.

 

Il reste donc un peu moins de 6% à retrouver, ceux-ci se promènent sûrement dans la nature et on ne saura probablement jamais qui les a acquis.

 


 

L'information est tombée vendredi dernier, l'éditeur américain Electronic Arts va vendre les 14.8% qu'il détient du capital du français Ubisoft Entertainment. Une décision surprise qui tombe comme un cheveu sur la soupe après la relèvement des perspectives de ce dernier lundi dernier après-bourse, qui avait provoqué une journée à +15%. Ubisoft a en effet relevé son estimation pour le premier semestre de son exercice (Avril à Juin) de 160 millions d'euros, en hausse de 93% par rapport à celui de 2009 mais surtout supérieur à l'objectif précedemment fixé de 145 millions d'euros, les fameuses "guidances".

 

C'est Ubisoft qui a fait fuiter en premier cette nouvelle, l'entreprise semblait très satisfaite d'être débarassée d'un investisseur qu'elle jugeait hostile lors de la prise de participation et avec qui elle n'a jamais pu s'entendre. L'information a été confirmée immédiatement par Electronic Arts qui indique que cette participation était maintenant devenue "plus un investissement financier qu'une participation stratégique". L'unique teneur de livre de ctte opération de cession, le Suisse UBS AG, a en effet confirmé la vente dans une fourchette de prix comprise entre 6.48€ et le prix du marché, 7.087€ au Fixing (la fermeture du marché boursier parisien à 17h35 vendredi).

 

Electronic Arts qui ne cachait pourtant pas ses ambitions pour mener à son terme une offre publique d'achat lors de l'achat de ces 14 Millions d'actions en Décembre 2004, semble donc changer radicalement de stratégie. Il faut dire que le groupe américain a du mal à être rentable depuis quelques trimestres déjà (comme Ubisoft qui plus est) et que cette cession lui permettra de dégager une belle plus-value de 35 Millions d'Euros. Les actions avaient en effet étaient achetées autour de 4.5€, et avaient tout de même culminé à 35.75€. Même si EA essaie de sauver les apparences en ne bradant pas ses titres, le directeur financier doit se mordre les doigts, en vendant en Mai 2008 il aurait pu transformer en monnaie sonnante et trébuchante des plus-values latentes de 434 Millions d'Euros...

 

Cette nouvelle a d'abord été très fraichement accueillie (-4.6% à 6.65€) par un marché boursier pourtant stable avec un indice CAC 40 à 3600 points. Au fur et à mesure de la journée les échos provenant des salles de marché et des analystes ont été plus positifs puisque le titre termine en hausse de 1.65% à 7.087€ tandis que le CAC décroche et perd 2.28% à 3500 points. Beaucoup soulignent que si Electronic Arts quitte le capital d'Ubisoft, cela laisse surtout une place plus importante à un autre acteur potentiel puisque le risque de surenchère en cas d'OPA ou d'échec de celui-ci est moindre, voire nul avec plus de 80% du capital flottant.

 

Comme d'habitude dans de tels cas les rumeurs les plus folles circulent sur un potentiel reprenneur, on cite par exemple Disney ou Elevation Partners, un fond d'1.9 Milliards de dollars réputé pour ses investissements foireux  (il n'y a pas d'autre mot) dans Facebook ou Palm... Pour en savoir plus il faudra attendre le fameux communiqué de l'AMF (Autorité des Marchés Financiers), celui-ci est obligatoire pour tout franchissement à la hausse ou à la baisse des seuils de 5%, 10%, 15%, 20%, 25%, 1/3, 1/2, 2/3, 90%, 95% du capital ou des droits de vote. Il y en aura donc au minimum un pour la cession des parts d'Electronic Arts et d'autres si des fonds prennent plus de 5% d'Ubisoft.

 

Affaire à suivre donc...