[MaJ] : C'est UbiSoft qui a publié à son tour un avertissement sur profits et voit son cours s'effondrer de 5% supplémentaires. Son Président-Directeur-Général Yves Guillemot a ainsi déclaré :
"Nous avons pensé que le marché se redresserait à la fin 2009 (...) avec une croissance de l'ordre de 5%. Nous nous sommes trompés (...), nous avons été surpris par le ralentissement au mois de décembre.
Malgré de belles réussites comme Assassin's Creed 2 qui devrait atteindre les 9 millions d'unités en sell-in à fin mars, ou Just Dance, notre grand succès de Noël sur Wii, Ubisoft n'a pas atteint ses objectifs financiers. Le line-up 2010-11 très étoffé en franchises sur Xbox360 et PS3 devrait permettre de gagner des parts de marché et d'améliorer la rentabilité."
Les ventes décevantes des titres sur Nintendo DS, le semi-échec Avatar, le fait que les ventes se concentrent de plus en plus sur tout au plus une dizaine de titres par an et rendent inutile un catalogue élargi et le report du prochain Splinter Cell et de R.U.S.E. sont mis en avant par l'éditeur.
Les nouvelles estimations sont de 860 Millions d'Euros de chiffre d'affaires sur l'exercice 2009 qui sera cloturé en Mars contre 1,04 Milliard attendus précédemment et 1,05 Milliard sur l'exercice 2008. UbiSoft s'attend à finir dans le rouge avec des pertes estimées à 50 Millions d'Euros, la dernière guidance donnée visait un profit de 70 Millions d'Euros soit un résultat équivalent à celui de 2008.
Rien ne peut arrêter l'hémorragie financière et boursière des éditeurs qui semblent tous s'être empalés magistralement sur le marché du casual gamer qu'ils ont visiblement du mal à maîtriser. A l'exception d'Activision-Blizzard qui devrait clôturer l'exercice sur de légers profits, tiré par World of Warcraft, Guitar Hero et Call of Duty : Modern Warfare 2 mais légèrement pénalisé par le report de StarCraft II. De nombreux analystes considèrent que 2010 devrait être l'année du "back-to-basics", un retour aux fondamentaux et si possible à la profitabilité en attendant la sortie de la prochaine génération de consoles.
Le re-positionnement stratégique vers des titres Triple-A et la recherche de solutions pour lutter contre le piratage devraient être au centre de la stratégie des éditeurs. Au niveau du casual gaming seuls les jeux sur téléphone portable devraient continuer à trouver la voie de la croissance, les frères Guillemot faisant partie des leaders mondiaux dans ce domaine via GameLoft.
Alors que la saison des résultats du quatrième trimestre 2009 débute en fanfare aux Etats-Unis par la publication de ceux du géant de l'aluminium Alcoa, c'est une très mauvaise surprise qu'Electronic Arts a dévoilé hier après la cloche sonnant la fin de la séance. Un avertissement sur profits, ou profit warning, a été publié et accueilli de manière glaciale. Il s'agit d'un communiqué chargé d'annoncer aux investisseurs une baisse attendue des profits par rapport aux estimations (guidances) données auparavant par le groupe.
Electronic Arts a donc réduit la fourchette de son chiffre d'affaire annuel attendu de 3,6 à 3,9 Milliards de dollars vers 3,6 à 3,675 et s'attend à une perte de 1,94 à 2,24 dollars par action (631 à 730 Millions de dollars). Les recettes du quatrième semestre 2009 (qui incluent la cruciale période de Noël) sont attendues entre 1,227 et 1,247 Milliards de dollars pour un bénéfice de 29 à 33 centimes de dollar par action (94 à 107M$).
__pubsquare__ | Electronic Arts a beau fermer des serveurs de jeux par centaines et licencier des employés par milliers, rien ne semble arrêter la descente aux enfers du paquebot. La cause de cet échec est selon EA des ventes décevantes en Europe alors que l'effet de change (un euro s'est échangé en moyenne 1$45 durant le dernier trimestre) n'a pourtant jamais été aussi favorable pour l'entreprise américaine. Doug Creutz, un analyste de Cowen Research pense quant à lui qu'EA est "passé à côté de cette génération de consoles et qu'il est peu probable qu'un retour aux plus haut niveaux de rentabilité s'opère".. |
L'action Electronic Arts s'échangeait 10% sous son cours de clotûre lors des transactions d'après-bourse sur le NASDAQ, soit un retour au niveau de février 2009. L'ensemble du secteur est plongé dans un marasme sans précédent, on se souvient du profit warning d'Ubisoft qui avait fait plonger l'action de 15% en une journée en juillet, le groupe français cède encore 5% aujourd'hui alors que les espoirs d'une OPA d'EA s'éloignent à grands pas. Capcom avait également revu ses prévisions de ventes annuelles en baisse de 30% et Take-Two de 50% sur le premier trimestre 2010 juste avant Noël. Hier c'est un distributeur Anglais qui constatait une baisse de 20% de ses ventes sur l'année 2009, l'avenir du secteur s'assombrit.
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
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Modifié le 17/04/2019 à 13:23
a ouai pas grand chose a coté? L4D, Les Sims, Battlefield et les autres que j'oublie surrement.
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
Personnellement je pense que la boîte est mal gérée, sur un autre sujet ils enchainent les pw depuis 5 ans ce qui est complètement idiot et très limite au niveau boursier (ils ont eu des procès a ce sujet sur manipulation de cours).
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
La faute aux pirates. Ce sont eux les uniques responsables de toute façon et inutile d'aller chercher ailleurs, les coupables se sont eux, c'est tout vu !
:(
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
Haha, normalement tu fais l'inverse en bourse hein ;p
A moins qu'ils soient vendeurs de leurs propres titres mais j'ai encore jamais vu ca.
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
Depuis toujours, les studios développaient et les éditeurs détenaient la "propriété intellectuelle' des licences (NFS/HALF LIFE...).
De nos jours, de plus en plus de studios conservent les licences au grand dam des éditeurs, pour prendre de plus en plus d'indépendance. On se retrouve donc avec des éditeurs qui rachètent les studios pour obtenir les licences (EA a quand même racheté pas mal de grands pontes, et pas pour 1€).
On verra sur 2010, mais il y a quand même fort à parier qu'EA se relancera s'ils continuent de revenir dans une politique moins 'gaming for all'.
Modifié le 17/04/2019 à 13:23
Sur-estimer systématiquement depuis 5 ans, çà tient du masochisme boursier (impossibilité de donner des guidances crédibles, vulnérabilité à une OPA, actionnaires qui deviennent littéralement dingues)...
Enchainer des mauvais exercices a contre-courant alors que tout le monde sort des résultats "better than expected", à moins de vouloir vraiment se faire basher par tout le monde çà n'a aucune justification rationnelle.
J'ai du mal à croire que EA fasse semblant d'aller mal, d'autant que dans ce cas tout le secteur ferait semblant d'aller mal ? Les ventes baissent et tout le monde est d'accord là-dessus du studio au vendeur en passant par l'éditeur. Les chiffres sont cohérents et n'ont rien de surprenant.
Au niveau du "normalement tu fais l'inverse", il est vrai qu'Apple donne par exemple des guidances trop basses, mais pas des résultats fictivement bas après pour autant. Je ne vois pas quelle stratégie peut justifier de publier un profit warning fictif (à moins de jouer contre sa boite par derrière) dans un marché ultra-haussier depuis 9 mois. Tu as raison, ce ne serait pas la même chose en Octobre 2008, meilleur moment pour imputer à Maddoff, a l'Islande ou à E.T. tout ce qu'on pouvait comme pertes et sortir les résultats les plus pourris de l'histoire puisque tout le monde s'en foutait alors un peu et on était pas à quelques milliards prêts de perdus.
La seule manip possible actuellement, serait annoncer des résultats pourris pour faire chuter UbiSoft et l'avoir a moindre coût, mais bon c'est une victoire à la pyrrhus... et les synergies ne sont plus là entre Ubi et EA.