Il fut un temps pas si lointain, on était fier d'être né aux Etats-Unis et d'ailleurs c'était tellement chouette qu'on le chantait, hein pas vrai Bruce ? Enfin bref, aujourd'hui c'est un peu moins tendance de s'appeler Dylan ou Jason à l'école, alors on va dire que la roue tourne et qu'il faut savoir vivre avec son temps. Mais qu'est-ce qu'il nous raconte celui-là encore vous direz-vous n'est-ce pas ? Eh bien rien de bien spécial en fait, tout simplement une accroche sur le thème des USA car le sujet qui nous intéresse touche ce pays et son éternel dilemme entre liberté d'expression et protection des citoyens, problème mineur en comparaison d'autres soucis purement ricains il est vrai mais bon, problème quand même. Non, la défaite des Démocrates aux récentes élection n'affectera en rien la suite de notre propos puisqu'il s'agit de la sacrosainte Cour suprême, celle qui fait la pluie et le beau temps en matière de jurisprudence outre-Atlantique.
En ce moment c'est la guerre chez nos voisins yankees, et pas n'importe laquelle puisqu'elle concerne les éditeurs de jeux qui se retrouvent opposés au gouvernement californien. Tout a débuté assez normalement dirons-nous, puisque plusieurs collectifs de familles, assez conservatrices, ont souhaité qu'une loi soit votée permettant un contrôle des ventes des jeux vidéo violents aux mineurs. L'État californien de s'est pas fait prier pour la voter puisque, rappelons le, la majorité, jusqu'à aujourd'hui, dans ce bout de pays était républicaine (soit l'équivalent de la droite chez nous en un peu plus poussé). Voici donc le texte qui oblige aujourd'hui la Cour suprême à trancher sur sa validité ou non :
Interdire la vente et la location aux mineurs de jeux vidéo dont un adulte raisonnable trouverait que son contenu violent attirerait les mineurs pour des raisons morbides, qu'il serait offensant au regard de ce que la communauté considère comme acceptable pour les mineurs, et que son contenu accuse un manque patent de valeur scientifique, politique, artistique ou littéraire pour les mineurs.
Deux opinions s'opposent en fait depuis plusieurs années et les juridictions locales ont toujours donné raison, jusqu'à maintenant, aux éditeurs. Ces dernier estiment que si l'on venait à interdire la vente d'un jeu à un mineur, il faudrait en faire de même pour les livres ou bien encore la musique qui sont, parfois, tout aussi durs qu'un GTA IV Vice City par exemple. Alors les avocats des grands pontes de la création ont brandi la liberté d'expression comme argument, ce qui leur a permis d'empêcher d'être pénalisés. Forcément, lorsqu'une loi est votée le but c'est qu'elle soit appliquée et par conséquent, l'État de Californie a décidé de saisir la Cour suprême afin qu'elle tranche définitivement sur la question.
Personne n'est capable de prédire quel sera la décision finale, et il faut bien avouer que les éditeurs se font un peu dessus en attendant le verdict. C'est donc à grand coup de communication qu'ils tentent de convaincre le peuple américain du bien fondé de leurs exigences. Arguant qu'une telle interdiction serait la porte ouverte à d'autres, telles que l'interdiction de fumer ou de boire par exemple. Vous pouvez voir comme cela peut partir loin, et comme une grande partie de la population est attachée à cette fameuse constitution américaine qui met au-dessus de toute chose la liberté d'expression, on pourrait bien voir les politiques californiens déboutés. Dans le cas contraire, tous les États-Unis seraient susceptibles d'emboiter le pas de la Californie, obligeant les revendeurs de jeux vidéo à devenir beaucoup plus prudents, ou sinon ils pourraient se retrouver avec une amende de 1.000$ à payer par jeu vendu à un mineur.
Plusieurs études scientifiques et sociologiques viennent aider les républicains dans leur action, puisqu'elles affirment qu'il existe bel et bien un lien entre violence chez les jeunes et utilisation d'un jeu où meurtres, voles et autres délits sont monnaie courante. Forcément dans l'autre camp on répond à cela que les études ne sont pas concluantes, et qu'elles ne peuvent servir de base à une loi. Alors qui vivra verra comme on dit et nous verrons bien d'ici quelques temps quel choix sera pris par la plus haute juridiction US. Inutile de préciser que la décision finale sera observée attentivement ici en Europe, car on se surprend parfois à vouloir imiter notre voisin où l'herbe parait tellement plus verte que chez nous. Affaire à suivre encore et toujours par conséquent.
Modifié le 17/04/2019 à 13:33
C'est Columbine ... Bien tente !
Modifié le 17/04/2019 à 13:33
#1 la seconde majorite est 21ans mais la premiere et celle qui est question est 18 ans.
Modifié le 17/04/2019 à 13:33
j'habite aux states et columbine n'est pas si connu que ca. c'est pas parce que un film a ete fait dessus et qu'il a ete connu en europe que tout le monde sait ce que c'est ;)