Rencontre avec Vitality BiBoo
Après avoir remporté la dernière Gamers Assembly, Vitality débarquait à la Coupe de France la fleur au fusil. Malgré des résultats plus compliqués à l'international, les jaunes et noirs avaient à coeur d'asseoir leur domination sur l'Hexagone et de montrer qu'ils répondaient toujours présents. Bourreaux de Mock-It Academy en quarts et Supremacy en demie avant de l'emporter sur DeathroW pour se qualifier pour la grande finale de la compétition, les hommes de BiBoo ne seront pas parvenus à conserver le titre national au bercail, s'inclinant assez lourdement face à Mock-It et ses trois membres détenteurs du sacre tricolore acquis l'an passé.
En marge de la grande finale, la rédaction s'est rendue à la rencontre de BiBoo, capitaine de l'équipe à l'abeille pour lui poser quelques questions sur leur expérience chez Vitality, leurs récentes performances et les événements à venir.
De retour quelques mois en arrière et sortis d'un Six Invitational en grande pompe auquel vous êtes arrivés Top 5/8, comment s'est passé votre départ de Supremacy pour Vitality ? Ressentez-vous plus de pression ou de motivation dans la Ruche ?
Franchement, c'est "bizarre" puisqu'on a toujours connu Vitality comme nos grands rivaux et d'être chez Vitality maintenant, c'est bizarre. Au début, on n'y croyait pas trop, c'était vraiment bizarre, on porte les maillots V, ils n'allaient pas nous aller, on s'était toujours vu en maillot Supremacy [rires]. Après, ça s'est très bien passé, V nous a très bien accueilli, que ce soit au niveau du staff, de l'encadrement, de nos besoins etc. Pour notre premier match de Pro League, on a peut-être eu un peu de pression, une peur de gagner, on avait fait un gros chock, on s'en rappelle puis après on a déroulé sur la saison, la GA qui a suivi derrière, on a aussi déroulé et on l'a gagnée. Là, on arrive à la Coupe de France étant un peu passés à côté de la DH Austin sur l'ancienne meta, où on perd contre EG en quarts. On était un peu déçus mais on s'est dit qu'on allait maintenant être sur une nouvelle meta, qu'il fallait oublier tout ça et focus sur la Coupe de France, on est revenus en force. Là on est focus, on a eu un samedi assez mouvementé, assez dur, avec Mock-It Academy et ensuite Supremacy qui nous ont arraché une map à chaque fois, des maps assez serrées. Maintenant, on est bien rentré dans notre dimanche en gagnant 2-0 contre DeathroW, c'était vraiment très propre.
Comme tu l'as dit, vous aviez l'habitude d'affronter Vitality, maintenant vous êtes Vitality et vous affrontez Supremacy. Comment avez-vous vécu le classico sur la scène hier en demi-finale ?
Des classicos, on en a vécu deux pour l'instant : un à la GA gagné 2-1 et un à la CDF, également gagné 2-1. C'est toujours un peu spécial. Il y a toujours quelque chose en moi qui n'a pas envie de perdre contre Supremacy, mais ça reste derrière un match comme les autres, que ce soit contre Millenium ou *aAa*, DeathroW, Mock-It, ce sont de grosses équipes et on le sait, on s'y attend et si on perd contre eux c'est qu'ils ont bien joué d'un côté et qu'on a mal joué d'un autre, qu'on a fait des erreurs et ce n'est pas quelque chose de très spécial. Il y a des petits taunts qui se perdent sur le classico comme on vient de là-bas, mais sinon ce n'est pas un match plus spécial que ça.
Ces derniers mois, vous avez gagné la GA, vous êtes arrivés à la CDF avec le premier seed, vous en êtes actuellement qualifiés pour la grande finale, vous avez terminé sur un Top 8 décevant à la DreamHack Austin, vous êtes arrivés aux Playoffs régionaux de la Pro League et y avez justement chuté de peu face à PENTA. Cette défaite ne vous reste-t-elle pas un peu coincé au travers de la gorge ?
On a quelques regrets sur PENTA puisqu'on s'est dit que cela aurait été largement possible avec notre niveau de jeu, mais on a vraiment fait de grosses erreurs sur certains rounds et ça nous a coûté cher, face à PENTA, ça coute cher les erreurs, ils capitalisent énormément dessus et ça reste une équipe qui sur la dernière année a remporté trois titres majeurs sur quatre donc on savait contre qui on était. Après, au travers de la gorge, oui et non puisque les deux fois où on a joué contre PENTA en match officiel, une fois avec le maillot Supremacy au premier match de la saison 2 de l'année 2 et cette fois-ci, on les accroche vraiment, je pense qu'on est l'une des équipes avec Millenium qui les ont vraiment accroché et qui leur font le plus peur, en Europe en tout cas et on est fiers, c'est vrai qu'on a des regrets, on se dit qu'on aurait pu gagner mais on se dit qu'on n'est pas loin, on sait qu'on peut le faire donc maintenant on essaie de travailler à chaque fois, de mettre le doigt sur les erreurs qu'on commet et que l'adversaire nous pousse à commettre.
BiBoo, derrière son coéquipier BriD, à la DreamHack Austin
Comme tu l'as dit, vous les avez affrontés pour votre tout premier match de Pro League sur PC sous les couleurs Supremacy. Ce n'est pas le même jeu, ni les mêmes conditions, ni les mêmes compositions alignées, mais avez-vous ressenti une évolution entre vos deux rencontres officielles avec PENTA ?
Ouais, il y a quand même une différence. Il y a eu un step-up à l'arrivée de Shatte, qui nous a fait mal, avant qu'on perde pour le troisième spot pour les finales à la Gamescom. Il avait fait je crois 33 kills en un match, il nous avait vraiment fait très très mal, ils l'ont recruté et ça se voit qu'ils ont step-up mais nous avons aussi step-up. La différence est donc toujours égale, nous avons recruté BriD de notre côté, ils ont évolué, on a évolué aussi en fait.
De retour sur cette CDF. Vous êtes ici présents en tant que favoris comme l'étaient Millenium, avant que ça se passe plutôt mal pour eux. Est-ce une pression supplémentaire, d'autant plus qu'une qualification pour le Major est à la clé ?
Être les favoris ne nous met pas la pression, on rentre dans nos matchs, on n'a pas envie de perdre, je suis quelqu'un qui n'a vraiment pas envie de perdre, j'ai toujours le stress de perdre, j'aime pas, c'est quelque chose qui me déçoit énormément. Être les favoris, ce n'est pas ça qui me dérange, le stress et la pression en plus sont apportés par l'enjeu de la qualification au Major. On n'a vraiment pas envie de le rater, on a vu comme quoi Millenium ont fait une mauvaise CDF, bien qu'ils aient carburé pendant un moment avec la DreamHack Austin notamment, ils ont fait de grosses perfs donc c'est peut-être à mettre sur le coup de la fatigue ou de la nouvelle meta qu'ils n'ont peut-être pas encore bien prise en main. Mais non, il n'y a pas de pression d'être favoris, surtout pour le Major, le spot pour le Major on le veut vraiment, on se dit que si on l'a maintenant on est tranquille et ça nous enlèverait une épine du pied par rapport à la DreamHack Valencia, par rapport à la phase qualificative, donc on veut vraiment le décrocher maintenant et être tranquilles.
Par ailleurs, vous êtes chez Vitality, structure connue pour sa fanbase conséquente. Est-ce également une pression en plus d'un côté ?
Non, pas du tout. Cela nous boost plus qu'autre chose d'avoir une fanbase comme ça, on est rarement "lynchés" comme peuvent l'être certains sur d'autres jeux comme CoD à l'époque. C'est rare que ça nous désserve plus que ça nous serve donc non, plutôt content de la fanbase, elle est toujours là pour nous soutenir en event ou sur Twitter, on en est vraiment contents.
BiBoo remportait la Coupe de France en 2016, aux côtés de *aAa* SangraL
En 2016, au Centre des Congrès Georges V, tu remportais avec Supremacy la Coupe de France. Absent l'année dernière, compétition remportée par la structure Vitality, cette année, as-tu envie de marquer le coup en gardant un peu le titre au bercail et en t'offrant ton second titre national ?
Clairement, ouais. C'est quelque chose qu'on a regretté l'année dernière, de ne pas avoir été qualifiés à la Coupe de France en ayant un peu throw contre DeathroW, pas la même line-up mais la même structure. On avait vraiment eu du mal à passer ce moment-là. Après, oui, la toute première Coupe de France je l'avais gagnée aux côtés de RaFaLe sur Xbox et franchement ouais, j'aimerais bien me dire que quand je suis à la Coupe de France, je la gagne, sur les deux Coupe de France où j'ai été présent en tant que joueur, je les ai gagnées et puis oui pour Vitality garder le titre serait cool aussi, ça ferait un double effet.
Je te remercie du temps accordé et te laisse conclure.
Merci à tous, merci pour tout le soutien, merci à toi pour l'interview, merci à Vitality et a tous nos sponsors, VforVictory.