MAD TEAM
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Wu "Liang" Liang-Te | Toplane | ||||||
Tsai "Rock" Chung-Ting | Toplane | ||||||
Lien "Benny" Hsiu-Chi | Jungle | ||||||
Hsiao "Kongyue" Jen-Tso | Jungle | ||||||
Chen "Uniboy" Chang-Chu | Midlane | ||||||
Huang "Breeze" Chien-Yuan | Carry AD | ||||||
Ke "K" Kai-Sheng |
Support |
Pour la première fois depuis 2014, une équipe autre que Flash Wolves et ahq disputera le Main Event des Championnats du monde. Même si cela n’est pas tant dû à une performance incroyable qu’à la disparition totale de l’une des deux équipes susmentionnées, le fait est déjà à saluer. C’est donc la MAD Team qui a obtenu le sésame, ce qui peut paraître surprenant quand on ne suit la ligue que de loin : on aurait plutôt vu des formations telles que Hong Kong Attitude ou la J Team, pour rappel successeurs des Taipei Assassins, à la place de cette formation fraichement débarquée en LMS, et qui constituait auparavant l'équipe académique... d'ahq. Pour autant, l’écart de niveau entre le premier et le deuxième est assez important dans cette ligue, surtout quand on se retrouve face à une équipe aussi incroyablement stable que les Flash Wolves. C’est simple, les Loups n’ont connu aucun disband depuis leur création, et si leur roster actuel n’a plus grand-chose à voir avec celui des Gamania Bears de 2013, les changements se sont toujours faits petit à petit, en douceur, ce qui leur a permis de mettre en place puis de conserver leur domination sur la scène taïwanaise.
Mais revenons à la MAD Team. À en voir ses différentes drafts, elle joue de manière assez similaire aux Wolves : compositions avec trois carrys, plus deux engagers. La différence se fait plutôt dans l’attribution des rôles : s’il est rare que les MAD ne jouent pas au moins un tank, à l’image du jungler Kongyue qui est notamment un spécialiste d’Olaf, leur engage est plus diluée. K, leur support, choisit généralement un entre-deux, maîtrisant efficacement Tahm Kench, Braum ou encore Morgana. En revanche, c’est souvent sur le midlaner Uniboy que l’on compte pour assurer une partie de l’engage, avec des champions tels que Taliyah et Syndra, ou encore la Zoé et l’Irelia qu’il a sorties lors du sec 3-0 infligé à la J Team.
La MAD Team possède un collectif très soudé autour duquel tous les joueurs s’articulent. Le toplaner Niang n’a par exemple pas hésité, contre les Flash Wolves, à confirmer une TP pour sauver ses mates, puis à prendre délibérément du retard pour récupérer un Dragon. Il est à noter que s’il affectionne les tanks (Cho’Gath, Sion), il est également très à l’aise sur des duellistes (Aatrox, Urgot). Néanmoins, les joueurs ont été globalement surclassés au niveau des teamfights par des Flash Wolves largement plus à l’aise dans ce domaine, et la question peut se poser de savoir s’ils seront capables de réagir en étant bousculés, car s’ils ont écrasé la J Team, c’est tout aussi salement qu’ils ont perdu contre lesdits Wolves. Cela renvoie ainsi d’eux une image « binaire » : ils peuvent emballer le jeu s’ils sont dans de bonnes dispositions – mais lorsqu’ils tombent sur meilleur qu’eux, ils s’écroulent tout aussi facilement.