Flashpoint a ces derniers jours annoncé l’arrivée d’un ensemble de cartes à collectionner et de NFT à l'effigie de joueurs de la saison 2021. L’initiative pourrait permettre une nouvelle méthode de financement pour les équipes esport.

Un financement novateur dans l’esport, mais déjà très développé sur internet

Flashpoint, propriété de « B Site » (société composée par diverses équipes fondatrices de la ligue), s’est associé avec l’entreprise Rally.io afin de lancer une nouvelle forme de financement pour sa compétition : l’exploitation de la blockchain. Sur son site, Rally.io se vante en effet de permettre aux organisations de nouvelles formes de financement via « un système de monétisation décentralisé
(ndlr : L’ethereum) qui permet une forme de revenu durable et un engagement accru avec la communauté ». La plateforme permet en effet aux structures indépendantes de lancer des « économies dynamiques » (comprenez : la possibilité de lancer de nouvelles cryptomonnaies) et indépendantes avec leurs communautés alimentées par la blockchain et sa cryptomonnaie.


Un type de collaboration peu répandu… Mais pour combien de temps ? (c) Virtus.pro

Dans l’histoire de l’esport, ce genre d’initiative n’est pas légion, mais certaines organisations s’étaient déjà lancées dans l’aventure à l’image de Virtus.pro -il y a quelques jours de cela- la structure avait, elle, opté pour la plateforme « Lympo » afin de distribuer des cartes NFT qui pouvaient être vendues et échangées sans aucune restriction.

La tradition de collectionner les cartes de joueurs remonte à une centaine d’années. L’idée derrière tout cela était simple - sortir une carte avec l’image d’un joueur de baseball dessus. Des années plus tard, elle est devenue populaire et s’est étendue à de nombreux sports différents : les gens ont commencé à collectionner, échanger et léguer les cartes de leurs idoles, ce qui a conduit à un écosystème complet. Aujourd’hui, le prix de certaines cartes centenaires pourrait atteindre plusieurs millions de dollars. […] Avec l’aide des technologies blockchain, cet écosystème est désormais intégré au monde numérique. C’est formidable d’avoir ce genre de tradition dans l’esport également et nous sommes heureux d’en faire partie grâce à nos partenaires de Lympo. 
Le PDG de Virtus.pro, Sergey Glamazda

Même son de cloche du côté de Gen.G Esports qui avait lancé sa propre monnaie crypto destinées aux fans de son équipe Counter-Strike : Global Offensive l’automne dernier, appelé « GG Strike Coi » n. Le fondateur et président de Gen.G, Kevin Chou, est également le fondateur et PDG de Rally, le fabricant de ces « tokens ».

Mais la cryptomonnaie c’est quoi ?

L’ethereum est une cryptomonnaie qui a connu un large développement ces dernières années, aux côtés d’autres cryptomonnaies plus connues telles que le Bitcoin par exemple. Voici la définition exacte de la cryptomonnaie selon le site Cafe-de-la-bourse.com :

On désigne par crypto monnaie à la fois une monnaie cryptographique et un système de paiement de pair à pair. Ces monnaies numériques sont donc des monnaies virtuelles dans le sens où ces dernières sont caractérisées par une absence de support physique : ni pièces, ni billets, et les paiements par chèque ou carte bancaire ne sont pas possibles non plus. Ce sont des monnaies alternatives qui n’ont de cours légal dans aucun pays du globe. Leur valeur n’est pas indexée sur le cours de l’or ni sur celle des devises classiques et elles ne sont pas non plus régulées par un organe central ou des institutions financières. 

Les NFT, aussi appelées « œuvres d’art numériques », ont donc chacun leur valeur en Flashcoin ($flash), un nouveau type de cryptomonnaie lancée par Flashpoint qui va vous permettre d’acquérir ces œuvres produites en quantité limitées, soit 997 pour cette saison 2021.


Les NFT de flashpoint

Les NFT Flashpoint, comment ça marche ?

Pour commencer, l’achat nécessite la création d’un compte sur Rally.io. La prévente qui commencera le 30 mai après la grande finale, est, comme expliqué, offerte exclusivement en pièce $ FLASH (pour une valeur de 100 $ exactement), la cryptomonnaie de Flashpoint, et après achat, une copie papier imprimée physique sera livrée à l’acheteur. En ce qui concerne les revenus, la moitié des bénéfices sera utilisée comme financement direct de la ligue, tandis que l’autre moitié sera elle destinée aux équipes partenaires de Flashpoint.
 
Vous allez craquer ?
 
Selon le communiqué, « chaque carte physique a un numéro unique sur son dos et arrive dans un boîtier en plastique avec des sceaux magnétiques et inviolables. La production d’objets de collection commencera après la clôture de la prévente. »
Flashpoint lance, lors de cette initiative, ses packs de NFT et de cartes à l’effigie de joueurs participant à l’événement en cours, Flashpoint 3. Vous pourrez y retrouver des œuvres à l’effigie de joueurs tels que Janusz « Snax » Pogorzelski, Philip « aizy » Aistrup Larsen, Martin « STYKO » Styk et Alexandre « bodyy » Pianaro.

 

Quels intérêts ?

Tout d’abord, sachez que les NFT, comme tout objet produit en quantité limitée, peuvent être considérés comme un objet de collection ou alors, comme un produit d’investissement. Comme tout titre financier, il est en effet possible de revendre son bien numérique un peu à l’image de ce qui se fait déjà sur le marketplace de steam avec les stickers CS :GO, qui eux, ne sont pas produits en quantité limitée par exemple (jusqu’à ce que la vente s’arrête tout du moins) mais qui connaissent bel et bien des périodes de hausse et de baisse en termes de valeur intrinsèque. Notons également que le commissionnaire de Flashpoint, Christopher « MonteCristo » Mykles, est marié à Susie Kim, qui est conseillère auprès de Rally.io. MonteCristo s’est également associé avec Rally.io pour la création d’une « crypto » qui donne accès à des canaux privés sur le discord « Insight on Esports » qu’il tient avec Duncan « Thorin » Shields : le Grog Coin.

On peut dorénavant le dire, Flashpoint est le premier organisateur de tournoi majeur sur CS:GO à utiliser la cryptomonnaie et les NFT afin de financer son projet et ses parties prenantes, à défaut d’en savoir davantage sur les sommes visées, nous savons que l’esport peut se reposer sur ce modèle afin d’améliorer sa rentabilité, mais à quel prix ? Doit-on à l’avenir miser sur des monnaies spéculatives afin de financer l’éco-système de l’esport ? Débat ouvert.