La Lyon e-Sport revient pour une nouvelle édition avec 3 tournois et 55 000€ de cashprize ! A cette occasion, la rédac' est allée à la rencontre de Nicolas DI MARTINO, président de l'entreprise Zqsd Productions ainsi que de l'association Lyon e-Sport.

Quelles sont les attentes pour l’édition 2020 ?
Hello Benjamin ! Comme chaque année le but est simple : faire plaisir à tout le monde. Sans totalement révolutionner le concept, nous avons passé beaucoup de temps sur l’amélioration de l’événement à tous les niveaux en amenant toujours plus d’activités pour les spectateurs, en améliorant le confort des joueurs, la décoration et en affinant le contenu de la scène. Nous prévoyons un effort tout particulier sur la retransmission de l’événement cette année, avec un dispositif de stream bien plus complet et abouti. Enfin et surtout, la stabilité de la connexion est notre priorité, nous tirons donc notre propre fibre comme nous le faisions dans le passé au Palais des Sports de Lyon par exemple, ce qui nous place dans des conditions optimales.

Vous organisez à nouveau votre événement au centre des congrès de Lyon. Vous promettez un confort amélioré pour les joueurs ainsi que les spectateurs, avec des espaces plus grands, des décorations, etc. Comment cela va-t-il se traduire sur place ?
Il est difficile d’entrer dans le détail si tôt avant l’événement et nous voulons garder un peu de surprise. Après deux éditions, nous maîtrisons de mieux en mieux cette immense salle et le concept de Lyon e-Sport qui va avec. Nos efforts se portent donc surtout sur le fait d’améliorer l’expérience de jeu, l’immersion, le nombre d’activités vraiment intéressantes pour les spectateurs sur place et le dispositif de stream. La différence sera vraiment notable sur tous les aspects de l’événement. Nous entrerons bien plus dans les détails après les inscriptions joueurs qui arrivent ce 13 décembre.

Cette année, vous risquez d’être attendus au tournant. En 2018, vous avez connu des soucis de DDOS et de connexions Internet. Ce fut le cas aussi l’an passé. Dans votre communiqué, vous annoncez de nouvelles mesures comme vos propres fibre optique et protection. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous n’avions pas expérimenté de DDOS en 2018 mais la connexion que nous avons reçue le jour de l’événement ne correspondait pas à ce qui était prévu. Ça a été largement rectifié en 2019 par la salle qui a parfaitement joué le jeu mais cette fois-ci, ce sont les DDOS qui sont venus ternir le tournoi Fortnite notamment. Ce n’était pas autorisé dans cette salle jusqu’ici mais nous avons enfin obtenu l’autorisation de tirer notre propre fibre pour l’édition 2020 (je remercie le centre des congrès au passage sur ce point). Ça change absolument tout. D’une part car l’installation est bien plus solide, bien mieux protégée contre les DDOS et qu’elle comprend plusieurs fibres de backup activables en quelques minutes si nécessaire. D’autre part car nous pourrons enfin agir directement sur cette fibre si nécessaire, à la différence des années précédentes où nous devions passer par les opérateurs de la salle. C’est un changement très important car nous retrouvons enfin la maîtrise de notre événement à ce niveau, là ou ces deux dernières années nous avions un service technique très compétent mais qui ne pouvait pas intervenir sur les équipements de la salle et de ses opérateurs.

Nous sommes de retour aux conditions optimales que nous avions sur nos éditions précédentes, telles que la LES #10 par exemple, sur lesquelles nous étions réputés pour la qualité de notre infrastructure et de notre service technique, qui était d’ailleurs cité par Orange, entre autres, comme le meilleur en France. Bref, on est vraiment plus sereins que ces deux dernières années !
J’espère avoir été assez complet sur ce point qui est très très important pour nous comme pour les joueurs et spectateurs. Concernant le sujet du DDOS, nous avions fait un petit thread explicatif pour ceux que cela intéresse

Pensez-vous que ces protections seront suffisantes pour pallier toute éventualité ? On sait que les LANs sont sujettes à critiques depuis maintenant quelques temps…
Toutes éventualités non, ce ne serait pas honnête de l’affirmer puisque c'est impossible à garantir. Il n’existe pas de solution infaillible face aux gens qui veulent nuire, que ce soit par du DDOS ou via d’autres méthodes. Ceci étant dit, nous avons vraiment confiance dans l’installation prévue et nous serons en mesure de réagir nous-mêmes si nécessaire, ce qui change tout.
Nous avons travaillé avec un opérateur privé sur le sujet du DDOS tout de suite après la LES2019 et avons donné notre accord pour que notre configuration soit partagée avec les autres événements sur lesquels cet opérateur intervient. Jusqu’ici, cette configuration a toujours tenu bon et elle a même été améliorée depuis.

Nous apprenons que 3 tournois auront lieu : sur League of Legends, Fortnite et Trackmania.   Quid de l’éviction de R6 ? Pourquoi le tournoi n’a pas été renouvelé ?
Nous avons toujours limité le nombre de jeux proposés sur les Lyon e-Sport afin que l’événement reste le plus immersif possible mais aussi pour ne pas trop diviser le temps de scène, le public peut ainsi profiter un maximum de ses jeux préférés. 3 jeux nous semblent être un grand maximum.
League of Legends est bien entendu un incontournable sur une Lyon e-Sport et nous avons été les tout premiers à nous lancer sur Fortnite à une époque où le jeu n’était pas encore prêt, il est logique pour nous de continuer avec ces deux titres qui ne font donc pas débat.
Concernant le 3ème jeu, nous avons préféré Trackmania cette année, bien plus accessible pour le grand public et, surtout, non violent. Les jeux comme CS:GO ou R6 posent hélas un problème avec de nombreux partenaires, ce qui rend l’organisation difficile voire impossible.

Les fans peuvent-ils espérer un retour de leur jeu ? Même lors de cette édition ?
Ce n’est pas prévu pour l’instant.

On remarque une baisse des dotations pour LoL et une augmentation pour Fortnite. Pourquoi ce choix ?
La communauté Fortnite est de plus en plus présente sur l’événement et globalement toujours plus grande et engagée. Nous souhaitons faire ce que nous pouvons à notre niveau pour la développer c’est pourquoi nous avons donné un peu plus d’importance à ce cashprize cette année. Celui de League of Legends reste le plus important en France et l’écart reste minime avec l’édition précédente.
Il faut noter que les événements ne disposent plus du modèle de l’Open Tour, qui doublait les cashprizes des tournois homologués en 2018, nous nous sommes tout de même maintenus au même niveau et je ne vous cache pas que ça a été un sacré défi !

Une surprise, de taille, est l’arrivée du tournoi Trackmania. Pourquoi accueillir ce jeu pour cette édition 2020 ?
Nous nous battons depuis près de 10 ans pour démocratiser l’esport et le faire apprécier du grand public. Trackmania est sans conteste le candidat idéal puisqu’il est très facile à comprendre et à apprécier, même pour un public non joueur. Ajoutez à cela une communauté au top et le fait qu’un bon nombre du staff est fan du jeu depuis toujours… il ne nous en fallait pas plus.
Cerise sur le gâteau, Trackmania est produit par Nadeo, un studio français qui s’implique énormément pour ses joueurs et qui a su produire un jeu parfaitement adapté aux LANs, avec une API, des caméra libres, la possibilité de construire ses circuits, un mode hors ligne… Il y a très peu de jeux aussi bien adaptés à l’organisation d’événements.

Quel sera le format du tournoi ?
Le tournoi se jouera en solo, avec une première phase en Time Attack permettant de seeder les joueurs puis une seconde phase en mode Cup avec un arbre à double élimination.
Comme sur tous nos tournois, les joueurs qui n’auront pas pu se qualifier pour les phases finales auront l’occasion de disputer un tournoi amateur qui aura lui aussi son lot de récompenses.
Plus de détails sur notre site !

Quelles sont vos attentes par rapport à l’arrivée du jeu de Nadeo ?
Nous espérons déjà que les joueurs apprécieront l’événement et que la communauté Trackmania continuera de se développer. C’est assez fou de voir autant de nouveaux tournois ou événements sur ce jeu ces dernières années, avec en tête la ZrT Trackmania Cup et la TMGL, mais aussi la Catalane ou la GA depuis longtemps. Si nous pouvons participer à notre échelle, c’est volontiers !
Nous espérons aussi que ce sera l’occasion de faire découvrir et comprendre l’esport à un public un peu plus large et familial.

Avec l’arrivée de Trackmania, une surprise est-elle à prévoir, notamment du côté de Zerator ? Est-il susceptible de venir ?
Qui sait...

Le fait d’inviter Zerator, ou plus globalement des influenceurs et des streamers, est-il un gage de réussite ? Est-ce nécessaire pour une LAN afin qu’elle fonctionne et rayonne auprès du public et des joueurs ?
Je ne pense pas que ce soit un prérequis absolument indispensable au succès d’une LAN, il existe de nombreux formats et tailles d’événements et chacun a ses forces et faiblesses. Ceci étant dit, les streamers font rayonner les événements. Ça n’a pas systématiquement un grand impact sur place mais offre toujours une grande exposition sur Twitch, ce qui est dans l’intérêt de tous. Plus il y a de spectateurs pour apprécier les exploits des joueurs, plus ça a de sens d’organiser des compétitions.

La démarcation entre esport et divertissement est-elle selon vous souhaitable ? Ou au contraire, faut-il les faire coexister ?
Je ne pense pas que l’on puisse dissocier l’esport de la notion de spectacle. Et pour qu’il y ait du spectacle, il faut nécessairement un certain degré de divertissement. Le principal enjeu est de rendre l’esport divertissant sans sacrifier son côté compétitif.
Pour parler plus précisément de la Lyon e-Sport, nous nous sommes toujours positionnés comme un événement accessible à tous et non pas 100 % élitiste. Équipes pro, influenceurs ou mix amateurs y ont tous leur place, c’est très important pour nous. C’est pourquoi nous fonctionnons avec ces inscriptions ouvertes à tous, sur la base du premier arrivé, premier servi. L’idéal pour cet événement, c’est que tout le monde soit représenté côté joueurs et que le public s’amuse.