Certaines équipes, comme NAVI, ont récupéré une belle somme pour les ventes de stickers du major de Rio ... qui n'a jamais eu lieu à cause de la pandémie de COVID-19.
Les stickers, moteur financier principal de certaines équipes
Les stickers, vous le savez sûrement, sont l'une des sources de financement les plus importantes sur Counter-Strike, et cela est vrai pour toutes les équipes. Rappelons que l'ESL One Rio 2020 était censée être la 16ᵉ édition du Counter-Strike: Global Offensive Major Championships. La compétition reine de la scène CS devait se dérouler à Rio de Janeiro, au Brésil, du 11 au 24 mai 2020 à la Jeunesse Arena, salle d'une capacité de 18 000 personnes. C'était la première fois qu'un Major aurait été organisé dans un pays d'Amérique du Sud, l'un des continents les plus actifs sur le FPS de Valve. Mais voilà, les plans d'ESL sont tombés à l'eau lorsqu'un virus dénommé "SARS-CoV-2" est venu contrarier de nombreuses compétitions esportives à l'échelle mondiale. ESL et Valve avaient dès lors annulé l'événement.
Malgré cette annulation, certaines des équipes en lice ont tout de même gagné beaucoup d'argent grâce aux autocollants en jeu. NAVI, par exemple, a récolté plus d'un million de dollars au cours de la vente qui s'étalait sur trois mois, selon le PDG de l'organisation, Yevhen Zolotarov. Durement impactées durant cette période, certaines structures ont réussi à pallier une partie des pertes grâce à ces revenus non négligeables. Les équipes profitent en temps normal de gains provenant notamment des cashprizes, des ventes de produits dérivés sur place et du partage des revenus des initiatives liées aux événements.
Notre part de revenu est assez élevée cette année, et nous avons atteint de gros chiffres d'affaires en termes de cashprize notamment et de revenus liés aux autocollants. Comme il n'y a pas eu de Majors pendant deux ans, Valve a laissé en activité les ventes d'autocollants qui ont donc été actives pendant environ trois mois, au lieu d'un seul comme d'habitude. C'est un montant intéressant. Oui, les clubs en partagent la majeure partie avec leurs joueurs, (ndlr : 50% des ventes de stickers reviennent à Valve, dans leur globalité) mais cela représente tout de même sept chiffres, ce qui est un revenu important pour les deux."
PDG de Natus Vincere, Yevhen Zolotarov
Les qualifications avaient eu lieu en ligne mais rien n'a finalement pu empêcher l'annulation du Major ESL One Rio. Des équipes comme NAVI ont récupéré une grande partie des revenus perdus grâce à la vente d'autocollants pour l'événement. Les autocollants sont des éléments cosmétiques mis en vente par le studio de Bellevue en édition limitée qui commémorent la présence des équipes aux Majors, ces dernières en obtiennent des revenus. En cette fin d'année, le PDG de Natus Vincere, Yevhen Zolotarov, a déclaré que NAVI avait réalisé un chiffre d'affaires à sept chiffres grâce à la vente de son propre sticker pendant les trois mois précédant l'annulation du Major.
En ce qui concerne les stickers sur counter-strike, il faut savoir que certainEs de ces cosmétiques se vendent parfois à l'unité pour plusieurs millieurs d'euros. Derniers exemples en date, les stickers iBUYPOWER et les stickers de l'équipe disparue, Titan. Pourquoi ? Car les autocollants in-game sont souvent asujettis à des rebonds (en terme de coût) liés à leur histoire ou encore à des bulles spéculatives qu'il est possible de créer via le market de Steam. Comme expliqué dans nos articles, cela fait maintenant de longues années que le prix de certains stickers "âgés" continuent d'augmenter, de vrais placements financiers à la valeur pas toujours sûre.