Après deux semaines de compétition, certaines tendances commencent à se dessiner en LEC. Entre confirmations, doutes et difficultés, Nisqy a livré son analyse des équipes engagées. Certaines formations peinent à trouver leur rythme, tandis que d’autres montrent des signes de solidité. Retour sur les performances de chaque équipe et les enseignements de cette deuxième semaine de compétition.

Un bas de tableau en souffrance

Certaines équipes peinent à exister dans cette première phase de la saison. SK Gaming, notamment, traverse une passe compliquée. "Le seul mec qui joue chez SK, pour moi, c'est Isma. Il n’y a personne d'autre qui joue dans l'équipe", constate Nisqy. L’équipe manque de synergie et semble totalement dépassée dans la majorité de ses matchs. Même leurs drafts, bien qu’améliorées par rapport à la semaine 1, ne suffisent pas à compenser le manque d’individualités dominantes. "Ils jouent Sejuani alors que moi, je ne trouve pas ça très fort dans la méta actuelle", ajoute-t-il. Nisqy prédit que SK pourrait finir la saison régulière sans victoire : "Pour moi, SK, c'est l'équipe qui va faire 0-9 ce split".

Rogue ne se porte pas mieux. "Encore une fois, Rogue, c'est bizarre. Ils font des bons early game, mais après en mid game, ils n’arrivent pas à se connecter", analyse-t-il. Patrick et Larssen sont particulièrement critiqués. "Patrick, il est très bas dans la liste des ADCs. Il ne clique pas assez, il ne fait pas assez de dégâts, ou alors il se fait catch random." Quant à Larssen, Nisqy estime qu'il "nous a montré de belles choses avant, mais là, j’ai l’impression que ces dernières années, c’est pas trop ça". L'équipe manque cruellement de coordination et semble perdue une fois les premières minutes passées.

Du côté de Team Heretics, le constat est similaire : "Je ne sais même pas c'est quoi leur playstyle", déclare Nisqy. L’équipe repose sur des rookies qui semblent encore loin du niveau LEC. "Camilius et Carlson sont trop faibles. Carlson, il a perdu sa lane alors que logiquement, ça devrait bien se passer dans ce matchup." La structure collective est encore à bâtir, et il semble peu probable que cette équipe puisse prétendre aux playoffs.

Enfin, BDS a connu un week-end difficile, avec plusieurs joueurs en difficulté. "Pour moi, ceux qui luttent le plus chez BDS, c'est Irrelevant, leur jungle et leur support. Ils ne sont pas connectés", observe Nisqy. Malgré un bon niveau individuel de NUCLEARINT et Ice, la synergie globale de l’équipe est déficiente. "Même quand ils sont devant, BDS a trop de games où ils throw en mid game."

Vitality, G2 et GiantX : Des équipes encore en rodage

Si certaines équipes semblent en plein doute, d'autres essaient encore de trouver leurs marques. Vitality en fait partie. "Ils ont deux rookies mid et top, donc c'est normal qu'ils galèrent, mais pour moi, leur plus gros problème, c’est la synchronisation", analyse Nisqy. Il pointe du doigt un manque de coordination en teamfight : "Il y avait un ulti Rumble qui partait, mais ça n'ulti pas avec Maokai. Un Maokai qui engage mais il n’y a pas de follow-up derrière… Il n’y a pas de cohésion d’équipe." Seule satisfaction du côté de Vitality : Carzzy. "Le seul qui clique pour moi, c'est Carzzy. Il fait que des bonnes games."

Quant à G2, l’équipe oscille entre bonnes performances et drafts discutables. "J’ai l’impression qu’ils jouent tous les styles de draft sans trop savoir ce qui marche vraiment pour eux", note Nisqy. L’équipe cherche encore son identité et n’a pas encore trouvé la formule gagnante qui lui permettrait d’écraser la concurrence.

GiantX, enfin, affiche des limites dès que son style de jeu est contré. "GiantX, c’est une équipe qui joue toujours de la même façon : tank top, tank jungle, engage support. Maintenant que tout le monde a compris ça, ils font beaucoup moins peur", explique Nisqy. Leur draft ultra-répétitive les rend prévisibles et pourrait les condamner en playoffs.

Fnatic, Karmine Corp et KOI : Les équipes en forme

Trois équipes sortent du lot après cette deuxième semaine : Fnatic, Karmine Corp et KOI. Fnatic semble monter en puissance, notamment grâce à Razork, qui impressionne Nisqy : "Pour moi, c’est le meilleur jungler d’Europe avec Yike. Il fait la diff, il est tout le temps au bon endroit et il communique bien." L’équipe joue proprement et semble avoir trouvé un bon équilibre. "Pour moi, Fnatic, c’est potentiellement l’équipe qui peut gagner le split."

La Karmine Corp, quant à elle, s’affirme comme une équipe redoutable. "Ils savent quoi pick, ils savent comment jouer leurs drafts, et surtout, ils savent snowball leurs games." Nisqy met en avant la qualité du duo Yike-Canna : "On ne se rend peut-être pas compte, mais ces deux-là font tellement peu d'erreurs. Canna gagne pratiquement toutes ses lanes et Yike, franchement, je ne comprends pas pourquoi G2 l’a laissé partir."

Enfin, Movistars KOI s’impose comme une équipe redoutable malgré quelques imprécisions. "Jojo, je m’attendais à mieux, mais bon, il s’en fout un peu de la saison régulière. Ils vont surtout jouer en playoffs", estime Nisqy. KOI joue plusieurs styles et s’adapte bien en fonction des drafts, ce qui pourrait en faire un sérieux prétendant en phase finale.

Un premier bilan qui se dessine

Après deux semaines de compétition, un écart net apparaît entre les équipes en forme et celles qui peinent à suivre le rythme. Fnatic, Karmine Corp et KOI dominent les débats, tandis que SK, Rogue et Heretics semblent loin du niveau requis. Pour Vitality et G2, il faudra trouver de la stabilité et une meilleure cohésion collective. Quant à GiantX, l’équipe devra sortir de son style de jeu répétitif pour ne pas devenir trop prévisible.

Le championnat est encore long, mais Nisqy voit déjà un écart clair entre les équipes compétitives et celles qui risquent de passer la saison dans le bas du tableau. "Pour moi, il y a un top 4 clair avec Fnatic, Karmine, KOI et G2. GiantX, Vitality et BDS, ça peut être en playoffs, mais ils ne font pas peur. Et tout le reste, pour moi, ça ne joue pas bien du tout." Les jours à venir seront décisives pour confirmer ces tendances et voir qui parviendra à s’adapter à la dynamique.