Fnatic s’est imposé de façon maîtrisée face à Rogue dans un match à sens unique. En sortie de scène, Mikyx a confié à Laure Valée que cette performance plus disciplinée est le fruit d’un travail collectif en progression, notamment sous l’impulsion de leur coach stratégique, Duffman.

Un match propre, et une dynamique de travail plus sérieuse

Contre une équipe de Rogue à la peine, Fnatic n’a pas tremblé. Mais pour Mikyx, l’enjeu principal n’était pas tant le résultat que la manière. Après un match plus brouillon face à SK, il s’agissait surtout d’éviter l’excès de confiance : « On a pris les choses plus sérieusement, on ne voulait rien prendre pour acquis ». Le support slovène note une évolution dans l’attitude globale de l’équipe, visible dès les premières minutes : « Nos comms étaient calmes, pas de fights inutiles, et on a bien exécuté ce qu’on avait travaillé en scrim ».

Fnatic, souvent critiqué pour ses prises d’initiatives trop précipitées, a cette fois su gérer son avance sans se disperser, un point que Mikyx attribue directement à une amélioration collective du processus : « On a tiré de bonnes conclusions de nos entraînements cette semaine ».

Duffman, l’architecte discret d’un Fnatic plus structuré

À la question de l’impact de Duffman sur les résultats récents de Fnatic, Mikyx n’hésite pas : « C’est probablement la raison principale pour laquelle on gagne des games proprement ». Duffman, coach stratégique connu pour son travail sur le jeu macro et la lecture de carte, a selon lui transformé le style de l’équipe : « On ne gagne plus juste en outplay, mais en jouant la map, en étant efficaces ».

Là où Fnatic avait parfois tendance à s’en remettre à ses individualités, l’équipe affiche désormais une meilleure gestion des tempos et des lanes. Le changement ne se fait pas du jour au lendemain, mais Mikyx espère que cette montée en puissance collective s’installera dans la durée : « Le but, c’est de devenir une bonne équipe qui n’a pas besoin de rely uniquement sur ses mécaniques ».

Rigueur et répétition : le défi de la stabilité

Malgré les progrès affichés, Mikyx reste lucide. L’une des principales difficultés reste de maintenir cette discipline dans la durée, en particulier quand l’équipe prend l’avantage : « C’est surtout une question de répétition en scrim ».

Il admet que des moments de précipitation subsistent encore à l’entraînement : « Il nous arrive encore de ne pas être sur la même longueur d’onde, ou de s’exciter un peu trop ». Mais ces erreurs deviennent des leviers pédagogiques : « Plus on les répète, plus on en parle, et plus on comprend quand ça tourne mal ». Cette approche progressive, centrée sur l’accumulation d’exemples concrets, semble porter ses fruits. Le match contre Rogue, contrôlé de bout en bout, en est une illustration.

Pour conclure l’échange, Laure évoque un dîner d’équipe prévu en fin de journée, mentionné plus tôt par Upset dans une rapide interview réalisée entre les deux games du match. Mikyx n’hésite pas sur le choix du menu : « Pizza. Pizza ce soir ». Une réponse légère, mais révélatrice de l’ambiance sereine au sein d’un groupe qui retrouve de la stabilité sur le plan humain comme sur le plan de jeu. Après un début d’année contrasté, Fnatic semble avoir trouvé un nouveau fil conducteur. Reste à le consolider contre des équipes du haut de tableau.