Malgré la victoire face à Heretics, Targamas n’a pas mâché ses mots lors de l'interview d'après match. Le support de la Karmine Corp évoque une prestation catastrophique sur le plan collectif et appelle son équipe à corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard.

Une alerte sérieuse malgré la victoire

Avant Yike dans le Post Game Lobby, c’est Targamas qui s’est exprimé quelques instants plus tard sur la scène de la Riot Games Arena de Berlin après le match contre Team Heretics. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le support de la Karmine Corp ne s’est pas réfugié dans les faux-semblants. S’il s’est réjoui du résultat brut, une victoire 2-1 contre Team Heretics, il a surtout décrit un match raté, brouillon et mal exécuté. Une prestation qui, selon lui, aurait pu coûter bien plus cher face à un adversaire plus redoutable.

« Je ne sais pas si c’était un banger… en tout cas, pas pour nous », sourit-il, visiblement soulagé, mais lucide. « On avait tous l’impression d’être en solo queue. Personne n’était connecté. Chacun faisait ses propres moves dans son coin. » Ce manque de coordination a été particulièrement pénalisant autour des objectifs. Targamas cite notamment la composition jouée en première partie, qui nécessitait une forte coordination pour suivre les engagements. Or, « on n’était jamais en position pour se battre. » Face à eux, Heretics a appliqué un style de jeu très direct. « Ils vont à cinq, ils engagent peu importe si c’est bien ou pas, mais au moins ils jouent sans peur. Contre nous aujourd’hui, ça a très bien marché. »

Une piqûre de rappel nécessaire

Ce n’est pas la première fois que KC frôle la correctionnelle depuis le début du Spring Split. Targamas fait d’ailleurs référence à une autre victoire arrachée : « C’était pareil contre KOI. On gagne un match qu’on n’aurait jamais dû gagner si l’équipe d’en face était un peu plus solide. Ça nous rappelle qu’on peut perdre, qu’on va perdre, si on continue à jouer comme ça. » Le support insiste : avec les ambitions internationales que s’est fixées la structure, il est impératif de corriger ces failles structurelles rapidement. « On ne gagnera rien, et on ne se qualifiera même pas aux événements internationaux, si on garde ce niveau de jeu. »

Malgré ce constat sévère, Targamas relève tout de même un point positif : l’état d’esprit du groupe. « Il y a deux semaines encore, en scrims, on aurait probablement juste FF une game comme celle-là. » Cette fois, malgré un match mal embarqué, la KC a tenu bon mentalement. « Yike, Caliste, moi… tout le monde a gardé les coms positives. On savait que la Tristana était useless toute la game, mais on a cherché des solutions. Et finalement, le miracle est arrivé. » La victoire n’efface donc pas les doutes, mais elle permet à KC de rester en haut du classement tout en identifiant clairement les axes de progression. Le ton des deux cadres de l’équipe, Yike d’un côté, Targamas de l’autre, envoie un message clair : il ne faudra pas se satisfaire de ce genre de performance à l’approche des confrontations face aux grosses écuries du LEC.