Après la victoire 2-0 de Team Vitality contre Movistar KOI, Nisqy s’est exprimé sur scène au micro de Giniro. Le nouveau support de l’équipe est revenu sur son rôle vocal grandissant, la dynamique d’un roster jeune, et l’importance de maintenir un bon état d’esprit pour espérer accrocher les playoffs.

Un rôle de plus en plus central pour Nisqy dans le projet Vitality

Depuis son passage de midlaner au poste de support, Nisqy s’efface en apparence. Mais en interne, son rôle prend de l’ampleur. C’est ce qui ressort de l’interview menée après la victoire de Team Vitality contre Movistar KOI. Un succès net en deux manches, après une prestation beaucoup plus difficile la veille face à une autres équipe espagnole. Entre les deux, quelque chose a changé. « Aujourd’hui, j’ai call plus de choses : comment jouer les fights, ce que les ennemis peuvent faire. Jusqu’ici, on pensait surtout à notre jeu, pas assez à celui de l’adversaire. » Cette évolution n’est pas le fruit du hasard. C’est une décision collective, discutée avec le coaching staff dès la veille. Et si le match s’est bien passé sur le plan mécanique, Nisqy pense que l’approche mentale a aussi compté.

Il insiste sur un point : soulager son jungler, Lyncas, qui porte souvent seul la voix principale de l’équipe. « Lyncas shotcall beaucoup. Mais quand t’es jungler, si tu dois tout call et penser pour tout le monde, tu joues moins bien. J’ai voulu alléger un peu cette charge. » Le changement a été testé dans cette série contre KOI, et pourrait devenir une norme à l’avenir.

Une prise de parole progressive, au rythme de l’adaptation

Passé de la midlane au poste de support pour le deuxième segment compétitif de la saison 2025, Nisqy est encore en phase d’ajustement. Il le reconnaît lui-même : « Je suis encore autofill pour l’instant. Mais dès que je serai bien installé dans le rôle, je parlerai beaucoup plus. » Il a néanmoins commencé à distiller des idées pendant les parties, avec l’ambition d’amener son expérience au service du groupe.

Car Vitality est, cette année, une équipe jeune. Très jeune. Et cela, Nisqy en a pleinement pris conscience lors de la défaite précédente face à Team Heretics. « Après la première game, on était tous déprimés. Et la deuxième a été encore pire. » Ce soir-là, l’absence d’un cadre vocal ou émotionnel s’est fait ressentir. Nisqy se voit aujourd’hui comme celui qui doit remplir ce rôle : « On a trois rookies, et je crois que je suis le plus vieux joueur du LEC. C’est important de soutenir les jeunes, même après une mauvaise game. Il faut garder une bonne humeur. »

Playoffs en ligne de mire, régularité en ligne de fond

Malgré la victoire convaincante contre KOI, Nisqy garde la tête froide. Il sait que les prochaines semaines seront déterminantes. « Ce qu’on a montré aujourd’hui, c’est qu’on peut jouer du bon League of Legends. Il faut juste le faire plus souvent. » Le message est clair : l’équipe est capable, mais encore trop irrégulière. Il cible notamment l’écart de niveau entre les meilleures équipes et les autres, et l’exigence que cela implique : « Contre KC, G2 ou Fnatic, il faut être à ton top niveau. Si on joue comme aujourd’hui, on peut les battre. Mais si on rejoue comme lors des autres matchs, on se fera juste écraser. »

Pour cela, Nisqy estime que tout se jouera dans la constance à l’entraînement. « La semaine prochaine, il faudra jouer les scrims comme aujourd’hui. C’est ça qui fera la différence. » Loin de se contenter de son adaptation en tant que support, Nisqy commence à endosser un rôle élargi chez Vitality : relais vocal, repère émotionnel, soutien pour les rookies. Une mission qui semble lui correspondre, à condition que l’équipe sache convertir ses bons soirs en rythme de croisière. À ce jeu-là, l’expérience pourrait bien faire la différence.