Dès le mardi 13 février prochain, les Européens seront presque seuls contre tous à São Paulo, théâtre de l'édition 2024 du Six Invitational. Lumière sur les représentants de la région qui remettra en jeu cette année le titre de la meilleure équipe du monde dans cette prestigieuse compétition.
Zoom sur les chances européennes à l'Invitational
La saison 2023 a été glorieuse pour l'Europe, qui a raflé deux titres sur les trois Six Major tenus et par-dessus tout qui a décroché la victoire suprême au Six Invitational avec le couronnement des G2 Esports à Montréal. Malgré ce coup d'éclat, 2024 a été bien sombre pour l'Europe qui ne s'est pas illustrée aux Majors de Copenhague et d'Atlanta. En conséquence et du fait d'un format compétitif vivement contesté, il n'y aura que trois représentants du Vieux-Continent à São Paulo : G2 Esports, Virtus.pro et Wolves Esports, pour sauver l'honneur de la France.
En dépit d'une maigre représentation, le continent ne pourrait pas être mieux défendu à cet Invitational, emmené par trois équipes qui ont déjà fait leurs preuves en événement international et notamment G2 Esports, doublement étoilée et championne du monde en titre, qui a soulevé le trophée de la compétition l'année dernière.
G2 Esports, le doublé en ligne de mire
Jake "Virtue" Grannan
Karl "Alem4o" Zarth
Jack "Doki" Robertson
Benjamin "Benjamaster" Dereli
Aleksi "UUNO" Työppönen
Luigi "Gemini" Ferrigno- Matheus "Ramalho" Gonçalves (coach)
- William "Titan" Antonio Davie (analyste)
Jake "Virtue" Grannan
Karl "Alem4o" Zarth
Jack "Doki" Robertson
Benjamin "Benjamaster" Dereli
Aleksi "UUNO" Työppönen
Luigi "Gemini" Ferrigno
Top 5/8 - BLAST Major Copenhagen
Les G2 Esports ne se sont pas reposés sur leurs lauriers suite à leur sacre mondial et ont terminé deuxièmes du premier split de l'Europe League 2023, surclassés d'un rien par Virtus.pro en finale du championnat. Au Major de Copenhague, ils ont presque dominé la phase de groupes avant d'être éliminés par des Liquid supérieurs en tout point.
Le Samouraï a traversé une période de moins bien à l'été, sorti par la petite porte du Gamers8 avant de passer par la case mercato : Fabian a cédé son brassard de coach à Ramalho et UUNO a pris la place du Blurr au sein du cinq européen. Ces changements n'ont guère porté leurs fruits dans l'immédiat puisque G2 était mise hors course de l'Europe précipitamment, avant de revenir fort par l'EU Open puis Last Chance Qualifier et de se qualifier pour le Major d'Atlanta. Virtue et les siens ont une fois encore montré le meilleur d'eux-mêmes en poules et en quart, terrassant BDS, avant de passer complètement à côté de leur demie face à w7m esports, les futurs doubles vainqueurs du Six Major.
Les performances de l'équipe européenne ont donc été en dents de scie tout au long de la saison. Si elle a le niveau requis pour aller loin dans la compétition, G2 devra faire preuve de rigueur et de pragmatisme pour s'illustrer une fois de plus au Major Suprême. On imagine qu'Alem4o, le leader brésilien du roster, sera un de ses principaux atouts ce coup-ci. Ce Mondial disputé pour lui à domicile devrait le transcender et il agira sans aucun doute comme le moteur de G2 Esports à São Paulo.
Crédits : Ubisoft
Virtus.pro, un blason à redorer
Pavel "p4sh4" Kosenko- Dmitry "Always" Mitrahovich
- Danila "dan" Dontsov
- Danil "JoyStiCK" Gabov
- Artur "ShepparD" Ipatov
- Eugene "Zheka" Bokhanov (coach)
Anton "ViKiNG" Shevchenko (analyste)
Pavel "p4sh4" Kosenko
Anton "ViKiNG" Shevchenko (analyste)
Top 9/11 - BLAST Major Copenhagen
En fin d'année 2022, Virtus.pro a réorganisé ses rangs en réunissant trois joueurs de l'équipe Team Empire d'antan. JoyStiCK et ses partenaires de jeu ont montré de quel bois ils se chauffaient sans attendre en Europe League en remportant le premier segment de la saison avec la manière. Le passage à l'international s'est en revanche montré plus compliqué et les Russes étaient éliminés à un rien des Playoffs du BLAST Major Copenhagen.
Il ne s'est pas laissé abattre et l'Ours est reparti de plus belle en Europe League en dominant une fois encore le championnat. Seulement, l'issue aura été la même pour Virtus.pro, qui a été éliminée en fin de ronde suisse au Major d'Atlanta.
2023 a été l'année de la renaissance de Virtus.pro. Elle a brillé sur le Vieux-Continent, mais ses apparitions face au reste du monde ne se sont pas montrées concluantes ; l'escouade russe compte bien y remédier et regagner du terrain à l'international à São Paulo. ShepparD et le reste de la bande devront impérativement se remettre en question afin de performer comme ils le font en saison régulière. Il leur faudra également se diversifier stratégiquement et sortir de leur zone de confort dans une méta qui se veut plus exigeante que jamais pour l'attaque. La Russie compte deux finales en quatre participations au Six. Ce premier mondial chez VP pour les trois Russes les plus décorés de l'histoire leur confèrera-t-il un supplément d'âme pour décrocher la victoire suprême ?
Crédits : Ubisoft
Wolves Esports, un cap à franchir
Bastien "BiBoo" Dulac- Nicolas "P4" Rimbaud
- Axel "Shiinka" Freisberg
- Yanis "Mowwwgli" Dahmani
Jimmy "DEADSHT" Vojtasik- Laurie "Lyloun" Lagier (head coach)
Louis "Helbee" Bureau (assistant coach)
Bastien "BiBoo" Dulac
Jimmy "DEADSHT" Vojtasik
Louis "Helbee" Bureau (assistant coach)
Top 9/11 - BLAST Major Copenhagen
- Lire aussi : BiBooAF : « Nous devons bosser notre régularité, ce qui est pour moi notre plus gros problème »
Suite à son Top 6 au Six Invitational 2023, aussi remarquable qu'amer, Wolves Esports prenait la décision de se séparer de risze, pilier du collectif francophone et vétéran de la scène française. C'est DEADSHT, une jeune pousse provenue de Suisse qui a pris sa place dans les rangs jaune et noir à partir d'un Stage 1 qui a été compliqué pour les Wolves, y étant arrivés derniers en Europe League. Ils ont néanmoins montré un tout autre visage en EU Open et dans le Last Chance Qualifier, ce qui leur a permis de se qualifier au BLAST Major Copenhagen. En difficulté, ils n'y ont pas fait long feu et ont terminé Top 9/11.
Les Français s'en sont mieux sortis en Europe League que lors du Stage 1 ; un Top 3 après un split estival négocié leur a permis de se qualifier directement pour le Major d'Atlanta. Ils y sont en revanche retombés dans leurs travers et, en dépit d'un semblant d'espoir de Playoffs, ont une fois de plus quitté la scène internationale la tête baissée.
BiBoo et ses hommes sauront-ils se relever et finalement passer un cap à ce Six Invitational ? Frustrés de leur sortie au début du Main Event l'an passé, il ne fait aucun doute que les Wolves Esports ont tiré tous les enseignements nécessaires à leur réussite cette saison et qu'ils arriveront préparés en adéquation avec leur potentiel à São Paulo. En plus de leur propre prétention, les Loups seront regardés de tous et nourrissent nombre d'espoirs auprès de la scène européenne et de la communauté française. Ce Major suprême sera-t-il celui des Wolves et de l'Hexagone ?
Crédits : Ubisoft
