Avant la grande finale du LEC Winter Split, SkewMond, rookie et jungler de G2 Esports, s’est confié à Trayton sur son parcours, la pression des débuts et son intégration dans l’une des équipes les plus exigeantes du circuit. Une ascension fulgurante et un état d’esprit forgé par le travail et la compétition.
De l’Open Tour à la finale du LEC, une ascension express
Il y a deux ans, SkewMond évoluait encore en Open Tour, le circuit semi-professionnel français. Aujourd’hui, il dispute une finale du LEC aux côtés de Caps, une trajectoire fulgurante qu’il a parfois du mal à réaliser. « De temps en temps, j’ai ce déclic. Un matin, on fait du sport ensemble et je me dis ‘Wesh, il y a Caps à côté de moi’. Une journée sur trente, je réalise où je suis. Mais au final, c’est peut-être mieux comme ça, ça permet de garder des échanges naturels avec lui, sans être impressionné ».
Son arrivée en LEC n’a pourtant pas été de tout repos. Dès les premières semaines, les critiques ont fusé, notamment sur les réseaux sociaux. Son niveau de jeu a été remis en question, ce qui l’a poussé à prendre du recul. « J’ai coupé les réseaux parce que ça joue sur le mental, surtout en tant que rookie. Honnêtement, même moi je savais que je jouais mal. Mais après, je me suis repris en main. » Plutôt que de se laisser atteindre, il a choisi de travailler plus dur. Il a multiplié les parties en SoloQ, revu ses erreurs et cherché à progresser. « Je me suis beaucoup concentré sur moi-même, sur mon gameplay, sur la SoloQ et la review. Avec la team, on a bossé deux fois plus dur. » Ce changement d’approche a fini par payer, lui permettant de gagner en confiance et de mieux s’intégrer au sein de l’équipe.
Une mentalité compétitive au sein de G2
G2 Esports est reconnu pour son exigence et son environnement ultra-compétitif. La SoloQ y occupe une place centrale, chaque joueur étant poussé à performer individuellement en plus du travail collectif. « On joue beaucoup entre nous, ça met un peu de piment dans nos parties. Quand tu regardes le ladder et que tu vois plusieurs pseudos G2 dans le top 10, ça montre qu’on bosse dur », explique SkewMond.
Cette approche ne repose pas uniquement sur la pression du staff, mais surtout sur une dynamique de groupe où chacun cherche à se surpasser. « Le staff nous encourage à jouer d’autres picks, mais au final, c’est surtout entre nous qu’on se motive. On se chambre un peu, on se challenge ». Une atmosphère compétitive qui pousse l’équipe à constamment progresser.
Une première année sous pression
Si G2 a atteint la finale, son début de split a été plus compliqué que prévu. L’équipe a perdu ses premiers matchs, une situation inhabituelle pour la structure. « J’ai vu des tweets disant que G2 n’avait jamais commencé un split en 0-2. Quand tu es dans cette situation, tu peux vite te dire que tu es rincé, que ça ne va pas passer », avoue le jungler. Mais plutôt que de céder à la panique, l’équipe a su se recentrer. « On s’est dit que même en finissant 8e de la saison régulière, on pouvait quand même gagner le split. Ça veut rien dire, l’important, c’est d’être prêt pour les playoffs ».
Ce recul et cette capacité à s’adapter ont été essentiels dans son développement. Pour SkewMond, cette saison est autant un défi personnel qu’une opportunité de prouver sa valeur. « J’ai juste envie de prouver que je suis bon », résume-t-il. Avant la finale, le message est clair : il est prêt à relever le défi et à montrer qu’il mérite pleinement sa place parmi l’élite européenne.
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