L'ESIC a publié un communiqué concernant le résultat de la plainte du comité d'appel indépendant concernant le bug des coachs. En conséquence de la nouvelle décision, la commission a recalculé la méthodologie de calcul des bannissements et a présenté un système de notation mis à jour que Valve a totalement ignoré.

L'ESIC ignorée par Valve

Le 4 septembre 2020, l'Esports Integrity Commission (ESIC) a annoncé qu'elle enquêtait sur un abus de bogue de caméra réalisé par certaines coachs. Le 28 septembre 2020, elle a publié une déclaration spécifiant les conclusions préliminaires de son enquête, soulignant les points de violations et les techniciens qui seront suspendus de la participation aux tournois partenaires. Le 27 janvier 2021, Valve a à son tour publié une mise à jour du système RMR (Regional Major Ranking) sur son site internet qui, entre autres, a identifié et notifié la position de l'entreprise de Seattle concernant l'enquête de l'ESIC. En conséquence de quoi, les développeurs ont créé leur propre méthodologie pour évaluer les violations et leur propre échelle de calcul afin de déterminer la période potentielle de suspension à leurs propres événements.

Depuis la publication des dernières sanctions, l'ESIC a reçu deux demandes d'appel de la part d'entraîneur. On retrouvait les Brésiliens Alessandro "Apoka" Marcucci (aujourd'hui sans club) et Nicholas "guerri" Nogueira (en poste chez FURIA Esports). Les deux techniciens ont été représentés par l'avocat Luis Felipe Maia. Leurs appels se sont principalement concentrés sur l'effet cumulatif des sanctions, exacerbé par les peines infligées ultérieurement par Valve. Bien que ces appels aient été déposés après la date limite, le commissaire de l'ESIC a utilisé son pouvoir discrétionnaire pour autoriser ces requêtes tardives car il a convenu que les sanctions signalées par la suite par Valve déformaient l'effet prévu des premières décisions prises par l'ESIC, de sorte qu'elles n'étaient plus proportionnées et dépassaient les délais requis initialement.

À la suite de ces appels, le calcul des points de pénalité accordés à chaque équipe fautive a été modifié pour inclure la prise en compte des concessions accordées par l'ESIC aux entraîneurs, comme indiqué dans la déclaration du 28 septembre 2020 publiée par la commission. En fait, cela signifie que la décision de la Commission d'Appel a changé le calcul final des points de pénalité de la manière suivante :

  • Points de pénalité finaux = Points de pénalité initiaux - (Points de pénalité initiaux x Pourcentage total de concession)

À la suite de la décision du comité d'appel indépendant, et afin d'éviter la nécessité d'autres appels par des entraîneurs concernés, le commissaire de l'ESIC, à sa seule discrétion, a appliqué les résultats aux autres parties contrevenantes identifiées par l'ESIC dès la première publication des noms des accusés. Suite à cet adoucissement des punitions, l'ESIC a transmis les résultats de ses nouveaux calculs à Valve dans l'espoir que la société ajusterait ses sanctions pour correspondre aux nouvelles peines, mais la réponse de Valve indique qu'ils ne procéderont pas à cet ajustement et ignoreront donc le nouveau calcul proposé. Bien qu'il s'agisse d'un problème lié directement à un bogue du jeu, l'éditeur a par conséquent choisi de rester inflexible ce à quoi l'ESIC a soumis une seconde requête de manière à ce que l'éditeur reconsidère sa position.

Valve n'étant pas partenaire de l'ESIC, ils n'ont aucun lien particulier avec la commission dont ils avaient pourtant validé les premiers travaux. Ces derniers mois l'ESIC a montré beaucoup de failles dans son fonctionnement. Par manque d'employés, de temps mais également suite à leur peur d'aller devant les tribunaux sachant que leur légitimité reste malgré tout bancale, tout comme la manière donc ils communiquent avec leurs accusés, ce qui les mènerait très certainement à devoir dédommagés les personnes qu'ils condamnent du simple fait que leurs procédures seraient jugées caduques.