Certains joueurs ont pu recevoir depuis le début du mois de mai un message sur leur compte Steam où l'éditeur leur explique qu'ils sont dorénavant bannis suite à la détection d'une manipulation dans leur MMR et leur profil. En clair le boosting, le smurf ou la revente une fois détectés entraînent dorénavant une suspension définitive.

A mort le boosting, les smurfs et la revente de comptes

Il semblerait donc que Valve se soit une nouvelle fois attaqué à une des maladies qui touche son jeu depuis son lancement : le boosting. Alors tout d'abord en quoi cette pratique consiste ? Eh bien tout simplement par exemple à payer d'autres joueurs pour jouer avec vous avec des logiciels de triche afin de vous assurer la victoire et donc de monter en grade, ou bien à racheter un compte où quelqu'un d'autre s'est chargé de disputer les matchs afin d'atteindre un grade donné etc. Les tricheurs risquent désormais le bannissement mais vous, simple client qui étiez jusqu'à maintenant totalement exclu des sanctions puisque vous ne trichiez pas directement, vous serez désormais également concerné. L'éditeur a donc pris la décision, lorsqu'il parvient à faire le lien entre des joueurs de bannir tous les comptes. Sur son MOBA Dota 2 Valve a pris également ce virage de la sanction en ce qui concerne le boosting, mais également l'utilisation de smurfs (un compte à bas niveau pour éclater du noob) ainsi que les revendeurs de comptes vous permettant de monter votre niveau sans avoir joué le moindre match. Ces pratiques ont pour conséquence de briser le plaisir de jeu de ceux qui évoluent sur les serveurs officiels, et cela touche absolument tous les niveaux puisque l'on retrouve également des cas jusqu'en Global Elite (le plus haut grade de CS:GO).

Dès 2015 Valve avait déjà tenté d'enrailler ces phénomène, notamment en empêchant un joueur sans grade de remporter plus de deux matchs par jour ou bien en créant sa fameuse barrière empêchant le mélange des grades lorsque l'on ne joue pas en équipe complète. Et puis il y a eu ensuite l'arrivée du mode prime en 2018, créé toujours dans ce même but de nettoyer drastiquement les serveurs des comportements nuisant à l'expérience de jeu. Aujourd'hui Valve poursuit dans cette direction, on peut d'ailleurs constater que ces dernières semaines l'entreprise s'est montrée plutôt active dans ces mises à jour. Le véritable coup de collier a commencé à être mis dès le lancement de l'opération Broken Fang en décembre 2020 et depuis, on a régulièrement vu quelques petites touches qui être apportées.

Alors concernant les sanctions liées au boosting, à la revente de comptes et à l'utilisation de smurfs ce n'est pas uniquement via une mise à jour visible sur Counter-Strike que l'éditeur a agi. C'est aussi en passant par Steam qu'il a peaufiné ses outils de détection. Il y a notamment la possibilité d'envoyer vos signalement directement à l'éditeur pour analyse (l'adresse est la suivante : [email protected] en ajoutant en titre boosting lobby), ceci est actuellement encore en phase bêta puisque les programmeurs travaillent sur la création d'un salon type Overwatch afin de régler également ces cas de smurfs et boosting. A l'heure actuellement donc le chantier concernant ces domaines d'action est toujours en cours et ne fait que démarrer. Cela n'empêche pas Valve d'avoir déjà mis en place de nouvelles mesures effectives.

Alors comment cela fonctionne ? Si vous faites appel à des entreprises payantes vous risquez fortement d'être repéré désormais et ainsi de recevoir votre petit message vous informant que votre compte est définitivement banni. Difficile de savoir quels sont les sites qui sont concernés et ceux qui n'ont pas encore été recensé. Quoi qu'il en soit il apparait depuis la dernière mise à jour du Trust Factor que les signalements et les passages en revu de vos activités sont davantage pris en compte et surtout, d'une manière beaucoup plus efficace. Sachez également que les bannissements sont à effet rétroactif, ce qui signifie que vous pourriez être rattrapé par la patrouille même si vous n'utilisez plus ces services depuis longtemps. Alors à voir maintenant si cette nouvelle tentative d'améliorer l'expérience des joueurs sera payante sur le long terme, jusqu'à aujourd'hui Valve n'est encore jamais parvenu à éradiquer ces pratiques.