Naissance d'un circuit pro. Par césarienne.

Poissy, future capitale de l'esport des bras de Seine-moyenne puisque mme Pécresse a choisi d'y investir 340 000€ de mes impots (je gagne bcp d'argent) pour faire organiser un évenement FIFA/Clash Royale suivant les conseils avisés de Webedia. Avec 5 000€ un de mes amis ayant rempli un amphi de 200 personnes pour un tournoi interne dans sa boite, c'est plein d'espoir et faisant miroiter une ambiance de feu à l'un de mes ados que jeCe week-end, l'actu esport était chargée : entre la demi-finale FNC/VIT des EU LCS, la Gamers Assembly à Poitiers et l'exhibition DB Fighter Z étonnamment blindée des 4 temps, le choix était cornélien. Bloqué par des travaux prévus de longue date sur le RER, j'ai quant à moi regardé la peinture sécher dans la charmante bourgadee Poissy. 

Poissy, future capitale de l'esport des bras de Seine-moyenne puisque mme Pécresse a choisi d'y investir 340 000€ de mes impots (je gagne bcp d'argent) pour faire organiser un évenement FIFA/Clash Royale suivant les conseils avisés de Webedia. Avec 5 000€ un de mes amis ayant rempli un amphi de 200 personnes pour un tournoi interne dans sa boite, c'est plein d'espoir et faisant miroiter une ambiance de feu à l'un de mes ados que je me suis dirigé en direction les locaux affrétés par Peugeot. 

A l'accueil, une dizaine de stands avec des concours de jonglage -FIFA oblige- , des consoles éteintes et une échoppe d'accessoires de cosplay dont la propriétaire sera la seule costumée de la journée. Comme il y a plus d'animateurs que de public, j'hésite à rentrer pour aller regarder un film tchèque en N&B mais finis par localiser l'endroit où se déroulent les matchs. C'est un amphi au demeurant plutôt correct avec d'impressionnants racks de sièges rétractiles. On entre, il y a peut-être une trentaine de joueurs répartis entre un espace Clash Royale et un autre FIFA, identifiable à ses joueurs en survet avec des maillots de foot. Les photographes officiels circulent dans allées vides à la recherche de l'impossible angle qui permettrait de faire rentrer plus de dix personnes dans le cadre. 

Raclement de gorge gêné, une fourmi pète. 3 mains se lèvent timidement. Il rétorque, inébranlable "AH AH BCP DE GENS C'EST COOL" et déclenche son ultimate : Faire commenter le match par un autre spectateur. Pas de bol, ni de volontaire. Il commet d'office un ado apeuré et le place dos au public. La brebis sacrificielle lit en bredouillant de manière inaudible les noms des joueurs, piégé dans le cauchemar vivant d'un doubleur de série Z. Soudainement très tentés par le cinéma d'auteur slave, mon fils et moi décidons de quitter ce temps fort sur la pointe des pieds, le coeur bouffi d'empathie pour les 20 000 spectateurs de la Gamers Assembly qui ratent en ce moment même la naissance d'un nouveau circuit professionnel. Tant pis pour eux, en plus la pluie se ramène : top.