En charge d’augmenter les opportunités de revenus de son entreprise, le business developer jeu vidéo et/ou esport a une bonne connaissance du secteur pour pouvoir concevoir des stratégies pertinentes. Aussi bien commercial que communicant, il a un rôle essentiel pour l'éditeur.
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QUEL MéTIER ?
C’est quoi un business developer ? Dans notre cas, il s'agit d'accompagner les marques et les médias dans leur compréhension de l'esport et la mise en place de stratégies de communication et de partenariats pertinentes - stratégies liées à des investissements. L'esport diffère du gaming au sens large et ne concerne que la pratique compétitive du jeu vidéo. En ce sens, le "business de l'esport" se rapproche plus de celui du sport (sponsoring, merchandising, droits de diffusion des compétitions, etc.) que de celui du jeu vidéo.
Thomas Gavache, fondateur de l’agence Good Game Management
Plus précisément, le business developer, appelé aussi account manager ou responsable commercial, est celui qui développe les revenus d’un éditeur. En bâtissant et appliquant une stratégie, il travaille auprès de clients qu’il fidélise et va en chercher de nouveaux.
QUEL RÔLE ?
Comment accroître le chiffre d’affaire d’un éditeur ? Telle est la mission qui revient au business developer jeu vidéo et/esport. Reposant en grande partie sur la construction d’une relation de confiance entre l’entreprise, les clients et les partenaires, ce métier demande aussi d’aller chercher de nouveaux prospects afin d’activer d’autres leviers de croissances.
Business developer dans le monde de l’esport, c’est avoir pour objectif de développer des revenus liés à des actifs « esport » qui sont générateurs d’audience. En d’autres termes, nous monétisons auprès des marques une audience générée par nos actifs tels que : des teams de joueurs professionnels (PSG Esports, LeStream Esport), des compétitions nationales (la Ligue Française de League of Legends), des talents (influenceurs, streamers, casters) et des médias spécialisés (Jeuxvideo.com, Millenium).
Camille Emié, account director au sein de Webedia
QUELLES COMPéTENCES ?
La fibre commerciale et un certain bagou pour être à l’aise dans ce métier sont importants. Pour ma part, je suis persuadée que ce sont des qualités qui peuvent se déclarer avec le temps, grâce aux challenges relevés dans d’autres expériences professionnelles et grâce à différentes rencontres.
Camille Emié
Un business developer doit faire en sorte de pouvoir appliquer ses compétences acquises sur les bancs de l’école, mais aussi à force d’expérience. Par exemple, il doit pouvoir :
- Anticiper les opportunités
- Être à l’écoute des marchés
- Manager une équipe
- Utiliser les techniques de prospection commerciale et marketing opérationnel
- Négocier
QUELLES QUALITéS ?
Un futur recruteur sera attentif aux qualités humaines du futur business developer. Travaillant en équipe, ce poste demande alors de pouvoir être à l'aise avec les autres. De plus :
- Il doit posséder un esprit de curiosité
- Il développe une forme de créativité
- Il possède un esprit entrepreneurial
- Il a un sens de la pédagogie
II faut avant tout faire preuve de pédagogie. Etre capable d'expliquer ce qu'est League of Legends et ce qu'un partenariat avec le championnat d'Europe peut apporter à une marque à un(e) responsable marketing qui n'y a jamais joué, voire n'a jamais réellement joué aux jeux vidéo.
Thomas Gavache
QUELLES études ?
La plupart des Bacs peuvent mener au métier de business developer puis il faudra enchaîner vers un Bachelor en école spécialisée en jeu vidéo.
Il est possible également de passer par la case Bac +2 avec un DUT ou BTS techniques de commercialisation ou en marketing, avant de s’orienter vers un cursus diplômant dans les métiers du jeu vidéo et de l’esport et offrant un niveau Bac +3 ou +5.
Pour Camille Emié, ce sera d’abord un Bac L avant de poursuivre ses études. Elle l’explique :
Je suis partie faire des études de sciences-politiques à Londres. De retour à Paris en Master à Sciences Po, j’ai fini par m’orienter vers le marketing puis vers le monde du sport en intégrant en 2015 le Comité de candidature de Paris 2024 pour les Jeux olympiques et paralympiques. Après cette campagne et la victoire de Paris, je suis passée par l’agence Havas Sports & Entertainment, toujours dans le sport, pour finalement rejoindre Webedia en 2019 ainsi que ma passion pour les jeux vidéo qui me suit depuis l’enfance.
QUELLES FORMATIONS ?
L’expérience fera la légitimité du business developer. Thomas Gavache raconte son parcours :
J'ai eu un Bac S, suivi par une prépa éco puis une école de commerce (NEOMA Business School). J'ai ensuite rejoint Google en Irlande pendant près de 4 ans, puis Twitter à l'ouverture du bureau parisien en 2013. D'abord sur un rôle commercial, comme chez Google, puis sur les partenariats de contenus et de monétisation avec les ayants-droits et diffuseurs sportifs. C'est ce travail avec le milieu du sport sur des problématiques digitales qui m'a amené à l'esport à titre professionnel, en plus du fait que je sois joueur de longue date.
Envisager de travailler à ce poste demande à être passionné par les milieux du jeu vidéo et de l’esport. Ce sera un plus. Ensuite, il faudra choisir une formation diplomante comme celle proposée par G. Business. Spécialisée dans les métiers du jeu vidéo et de l'esport, l’école propose un Bachelor Management jeux vidéo et esport accessible après un Bac ou en admission parallèle. Pendant trois ans, il offre toutes les clés dans les domaines du marketing, du développement commercial, de la gestion et de la communication.
Ensuite, il est possible de poursuivre à niveau Bac +5 avec le MBA Management jeux vidéo et esport. Accessible après le Bachelor G. BS ou en admission parallèle (après un Bac +3 ou Bac +4 validé), il approfondit l’enseignement des premières années et offre le choix de se spécialiser dans certaines branches comme le marketing, la communication et transformation digitale du jeu vidéo ou le management de projet et de l’innovation du jeu vidéo.
Quel salaire ?
Celui-ci dépend de plusieurs facteurs notamment de l’employeur pour lequel il travaille, mais aussi de son expérience. Néanmoins, un débutant peut gagner jusqu’à 35 000 euros annuels et voir sa rémunération dépasser les 80 000 euros brut annuels.
QUELLE Evolution ?
Disposant de nombreuses qualités et d’un savoir-faire pour pouvoir fidéliser des clients et en capter de nouveaux, le métier de business developer peut conduire à prendre des responsabilités au fil des années. D’abord au sein d’une équipe, il peut gravir les échelons et manager une équipe.
De plus, il pourra s’orienter vers d’autres fonctions comme celles de directeur marketing.
