Nous nous sommes entretenus avec Nadia Lounis, Responsable Marketing chez NVidia.

 

Team-aAa : Ce tournoi à la Gamers Assembly signe-t-il le grand retour de Nvidia dans l'e-sport Français ?

 

Nadia Lounis : Oui, je pense qu’on ne l’a jamais lâché, on a pas forcément la même problématique qu’en 2008 ou avant ; quand on avait une marque à installer et qu’on devait se faire connaître auprès des gamers. L’objectif n’est pas le même. On a des formes d’engagement très différentes : çà passe aussi par des éditeurs ou par du online ; par des partenariats croisés. On essaie par exemple d’apporter de la technologie, une manière de jouer mais si vous n’avez pas un constructeur comme Asus, un relai commercial ou des éditeurs de jeu vidéo, le partenariat n’est pas forcement complet. Pour moi l’esport c’est la compétition, du jeu vidéo mais il faut essayer d’avoir tout un écosystème réuni. On a pas mal de partenariats forts qu’on essaie de construire cette année. Je pense que le renouveau de l’esport, quand on voit Battlefield 3 qui se construit une communauté qui revient à la GA ou alors le trophée LoL, ce sont des choses globales qui font partie d’une révolution qu’on accompagne selon nos possibilités.

 

 

Avez-vous été approchés par l'ESWC cette année ou par d'autres évènements ?

 

Oui, on a été approchés par l’ESWC, par CDdiscount aussi qui veut rentrer dans le gaming et Millenium.

 

 

Pourquoi avoir choisi de faire le trophée à la Gamers Assembly en particulier au lieu d'autres évènements a renommée plus internationale ?

 

On est aussi à la Dreamhack sauf qu’on ne le gère pas de la même manière, on est présents dans toute l’Europe : à la Gamescom, à la Dreamhack. La différence est que ce n’est pas géré depuis la France mais depuis l’Angleterre et la Suède directement. On essaie de se positionner sur de gros évènements dans toute l’Europe.

 

 

Les jeux les plus populaires sont souvent peu demandeurs en ressources, que ce soit League of Legends ou StarCraft II. Quelle est votre stratégie pour convaincre les joueurs de la nécessité d'investir dans le très haut de gamme ?

 

On s’appuie sur plein de nouveaux jeux, l’année dernière était exceptionnelle avec Call of Duty ou Battlefield 3 avec qui on a un partenariat très fort. Batman aussi est un jeu complètement NVidia qui met en avant toutes nos technologiques. C’est le premier jeu qui utilise beaucoup la 3d Vision, qui met en avant la Physx. Battlefield 3 est aussi un des derniers jeux qui a nécessité un rééquipement l’année dernière. On a remarqué un taux de rééquipement avec BF3, c’est un jeu extrêmement gourmant, on l’a essayé avec une GTX 680 seule et il faut vraiment des cartes très performantes pour le faire tourner. On peut jouer à Battlefield 3 avec une 9800 et une GTX 560 et on voit déjà la différence, donc avec la 680 c’est tout simplement impressionnant. On a pas forcément besoin de convaincre les joueurs, ils nous appellent aussi pour savoir que préconiser au niveau carte graphique lors de la sortie de jeux. Ce qu’on apporte c’est la mise à disposition de technologies nouvelles pour profiter au maximum du jeu.

 

 

Quel sera le domaine d'avenir ayant les plus grosses perspectives, le mobile, les supercalculateurs à base de GPU, la console, la télévision ?

 

Je pense que les domaines sont différents mais pour nous au niveau des gamers et des consommateurs grand public je pense que ce sera Tegra, le nouveau processeur mobile, nouvelle plateforme et nouvelle manière de jouer qui amène des perspectives impressionnantes. Le jeu sur tablette et téléphone mobile, sur lequel notre représentant a fait une démo à la cérémonie d’ouverture avec une tablette équipée d’un Tegra 3 et aussi un HTC permet d’avoir la même résolution de jeu que sur PC. Les jeux coûtent également moins cher sur tablette et mobile, on peut trouver des jeux à partir de 2$ sur Tegra Zone, le développement n’est pas le même non plus. On a beaucoup de développeurs de jeu qui s’intéressent à cette plateforme, et pourquoi pas imaginer l’année prochaine de l’esport sur tablette ou téléphone . On a lancé la première coupe 3D Vision 2 et on pourrait tout à fait imaginer lancer un tournoi sur tablette.

 

On est très contents d’être sur ce genre d’évènements, le côté associatif du sport électronique et du gaming est quelque chose qui m’a beaucoup plu dès le départ. Ca fait feux ans que je suis chez NVidia et la coupe 3d Vision 2 est ma première occasion d’avoir pu faire le circuit. Ce qui est très important c’est de garder contact avec le joueur pour comprendre ses besoins, comment il joue et être à même d’apporter des réponses. On voit que le jeu et la manière de jouer change et il n’y a pas qu’une seule réponse. On essaie d’adapter la technologie à chaque manière de jouer.