La crise n'a pas fini de faire parler d'elle et vous le savez déjà certainement. Toutefois, jusqu'à aujourd'hui, il semblait que l'industrie des cybercafés ou, plus généralement, du jeu vidéo avait su se prémunir d'éventuels grosses faillites. Eh bien non puisque nous apprenons que la plus grande chaine de cybers danoise vient de déposer le bilan et donc de fermer toutes ses succursales à travers l'Europe du nord. Cette annonce fait l'effet d'une bombe chez nos voisins scandinaves puisque Boomtown était l'un des partenaires principaux de nombreuses équipes. Ils fournissaient des serveurs de jeux ou bien une aide financière afin de se déplacer et maintenant, eh bien il ne reste plus rien de ce partenaire. Boomtown c'était également, pour les plus vieux, une équipe Counter-Strike emmenée par Timm "ArcadioN" Henriksen entre 2003 et 2005. Revenons donc rapidement sur les raisons de cette faillite qui surprend tout le monde autour de la mer Baltique.
Vous le savez, le développement à grande échelle de l'internet à haut débit a entrainé plus ou moins la perte d'un grand nombre de cybercafés de par le monde. On se souvient notamment des énormes espaces de la bonne vieille XS Arena à Châtelet qui ont dû revoir leur politique expansionniste en devenant, aujourd'hui, la petite Milk où bon nombre de tournois open series ESWC ont été joués cette saison. Le problème concerne toute la planète d'ailleurs puisqu'il a fallu assez rapidement que ces entreprises trouvent un moyen de se diversifier comme atLanteam le fait chez nous en proposant des bornes internet dans les gares ou les aéroports et en stoppant sa croissance en terme de locaux afin de pérenniser ceux existant déjà.
Pour Boomtown le problème n'a pas eu de solution et cette chaine implantée dans de nombreux pays (Norvège, Suède, Danemark, Finlande et Islande) a donc été dans l'obligation d'annoncer officiellement son dépôt de bilan. Un long communiqué est disponible sur le site de l'entreprise, en voici un résumé traduit :
Boomtown ApS (la société) annonce aujourd'hui qu'elle a déposé une demande volontaire de faillite en vertu de la loi sur la faillite au Danemark section 17 [...] Bien que la société poursuit ses discussions avec divers parties afin de trouver une alternative stratégique, qui pourrait conclure sur une vente potentielle de la compagnie, la société a déterminé que suite à l'insuffisance des fonds proposés par notre propriétaire, TDC, il était dans l'intérêt de tous (employés et clients) de monter un dossier de faillite respectant les règles danoises.
La Société a pris cette décision après consultation unanime de son conseil d'administration mais également suite aux conclusions d'une analyse approfondie de notre situation par nos conseillers afin de trouver une autre alternative. Nous sommes obligés de fermer nos portes car la location de nos locaux est devenue trop élevée pour avoir l'espoir d'ici quelques années de rentabiliser leur coût. Nous avons le sentiment aujourd'hui que ce sont les mauvaises informations fournies par TDC, lorsqu'ils ont racheté le groupe en 2008, qui nous ont induit en erreur. Après de longues négociations avec TDC, la dernière solution trouvée était qu'ils achètent les dernières parts de notre société afin de nous permettre de survivre encore quelques temps.
Coup de massue donc pour nos voisins nordiques qui perdent là une des entreprises les plus impliquées dans la vie eSportive. Sans Boomtown, un grand nombre d'équipes ou de sites internet vont devoir rechercher un nouveau partenaire aussi fiable pour les héberger sur leurs serveurs. De plus, la fermeture d'une chaine de cybercafés aussi importante risque forcément d'avoir des conséquences locales en terme d'emplois. Tout ceci ne semble pas être en rapport direct avec la fameuse crise financière et, comme le communiqué l'explique, il semble vraisemblablement qu'une erreur dans l'orientation stratégique de l'entreprise (location de locaux trop chers) ait entrainé la fermeture précipitée d'une marque qui existait depuis de nombreuses années.
Modifié le 17/04/2019 à 13:27
Modifié le 17/04/2019 à 13:27
Modifié le 17/04/2019 à 13:27
surtout les cyber pourraves avec aucun jeu récent.
Modifié le 17/04/2019 à 13:27
Dommage pour la compagnie mais il risque d'en avoir d'autres ...
Modifié le 17/04/2019 à 13:27
On reconnait bien le belge et son gout pour la BD.Une sorte de culture qu'on a pas trop en France.
Je sais pas pourquoi mais la plupart des belges que je connais sont soit de bons dessinateurs,soit des fans de BD...
Modifié le 17/04/2019 à 13:27
Modifié le 17/04/2019 à 13:27
C'est vrai mais en France ça arrive aussi même si c'est plutôt de la BD pour enfant ou fantastique.
Maintenant je suis fan de Bd mais Kroll est surtout connu pour son humour décallé et ses émissions de radio (même si ces "bd" sont super). :)