La très sérieuse école INSEEC MSc & MBA proposera à la rentrée une formation esport.
La croissance du sport électronique lui a permis de toucher un très large public, offrant ainsi aux acteurs du milieu des opportunités économiques si importantes qu’elles ont attiré la curiosité de nombreuses entités non-endémiques. Malheureusement, comme dans tout secteur, certaines personnes malintentionnées ou incompétentes tentent aussi l’aventure et nuisent terriblement à l’image de l’esport. Tout le monde a déjà entendu parler au moins une fois des événements devenus fiascos, des équipes arnaquant leurs joueurs ou des « écoles » promettant monts et merveilles à leurs pauvres étudiants pris au piège après avoir payé les frais d’inscription.
Et justement, aujourd’hui, ce sont les écoles qui nous intéressent, et plus particulièrement l’INSEEC qui a des campus installés à Paris, Lyon, Shanghai ou encore San Francisco. Elle va en effet lancer dans son école basée dans la capitale française une formation esport. Elle sera dirigée par Tommy Lambert, déjà à la tête d’un programme, et s’appuiera sur un cursus de communication existant, plutôt que de créer un nouveau parcours totalement dédié à la discipline et qui peut, comme nous l’avons déjà constaté par le passé, s’avérer très bancal dans certains établissements.
Un plancher solide sur lequel se pose l'esport
« J’avais l’idée de créer un programme en lien avec l’esport il y a déjà plus d’un an car, étant un professionnel intervenant pour l’INSEEC et en plus un gamer, c’était tout naturel pour moi de penser à l’avenir de la formation en lien avec le gaming et par extension l’esport. J’avais échangé avec certains de mes étudiants avant de proposer l’idée. Lors d’une conversation avec Claire Souvigné, la directrice de l’école INSEEC Bachelor et MSc & MBA, elle m’a fait part de son souhait d’ouvrir une spécialité qui soit novatrice. J’ai alors proposé la communication appliquée à l’esport. Afin d’appuyer mes propos, j’ai préparé un benchmark des écoles et des formations en lien avec l’esport, des intérêts de l’Etat (la lettre de Monsieur Valls), l’évolution des audiences de l’esport (étude SuperData + PayPal) » nous confie Tommy Lambert. Le Master of Science 1 Communication, option esport, est ainsi né.
Des événements comme l'ESWC font appel à de très nombreuses professions (elliotfromparis.com)
Trois grandes parties structurent la formation : les fondamentaux (origine de l’esport, son impact, son évolution…), les modules spécialisés (technologies portant l’esport) et la culture esportive. « L’objectif de ce MSc est de mettre en relation les étudiants avec des professionnels de la communication dans le domaine de l’esport et de transmettre des compétences en plus de la culture start-up et du numérique » précise Tommy Lambert à qui nous avons posé quelques questions.
team-aAa.com : Quels sont les débouchés d’une telle formation pour les élèves ?
Tommy Lambert : Il y a de nombreux débouchés avec ce marché. Data-Driven Esport Editor, Esport Program Associate, Esport Event Manager, Public Relations Manager… sont les nouveaux métiers sur lesquels ouvre ce cursus. Les futurs "Data Driven Esport Editor (DDEE)" seront spécialisés dans le secteur du sport en ligne et lanceront des campagnes de marketing digital à partir de l'analyse des données. Les « Esport Program Associate (EPA) » réfléchiront aux stratégies pour créer des écosystèmes fructueux avec les développeurs de jeux, les organisateurs d'événements et de tournois, les équipes et les joueurs. Après, il y a tous les métiers de la communication qui sont concernés.
As-tu constaté un intérêt grandissant des sociétés dont l’INSEEC est proche pour l’esport ?
Si l’évolution de ce marché est aussi importante, c’est justement parce que les entreprises investissent dans l’esport. De toute manière, quand les sociétés comprendront les réels enjeux de l’esport, elles vont rapidement investir et ainsi le marché pourra croître de manière durable. C’est aussi l’un de nos objectifs, de pousser nos élèves à informer les sociétés qui ne connaissent pas ce milieu, afin d’ouvrir des pôles esport pour les aider dans leurs stratégies de communication. Les étudiants ont donc de véritables opportunités en dehors des entreprises uniquement liées à l’esport.
Si cette formation rencontre un succès auprès des élèves, comment la verrais-tu évoluer ?
Comme c’est la première fois que nous lançons cette spécialité, nous allons récupérer en début, milieu et fin de parcours, les avis de nos étudiants. Nous pourrons ainsi améliorer la spécialité et obtenir un niveau de satisfaction le plus élevé possible de la part de nos élèves, mais aussi de nos intervenants/partenaires. Il y a déjà de prévu une seconde année avec cette spécialité. Celle-ci sera en lien avec l’international. Je n’ai pas la possibilité d’en dire plus car c’est encore en construction.
Est-il envisageable de la voir apparaître dans d’autres villes où des campus INSEEC sont présents ?
Aujourd’hui, il n’est pas question d’ouvrir des classes avec plus de 20 étudiants. Nous avons conscience qu’il n’y a que peu d’offres d’emploi. Ça n’a donc pas de sens d’ouvrir des classes plus conséquentes, voire même d’autres classes dans des écoles différentes. S’il y a un véritable besoin des entreprises, l’INSEEC se permettra d’ouvrir des classes supplémentaires. Je ne souhaite pas faire des plans sur la comète pour le moment.
Des partenaires et beaucoup d'intervenants
L'école possède quelques partenaires sur lesquels elle peut s'appuyer pour le lancement de son projet comme E-corp Gaming, Hurrah, Gaming Jobs ou encore Gamers Origin et a déjà présenté la liste des intervenants ainsi que les cours qu'ils dispenseront :
- Sébastien "Drijoka" CHENAF - Sociologie de l’esport & brand content
- Kevin "Shaunz" Ghanbarzadeh - Management et leadership esportif
- Alexandre "FunKa" Verrier - Histoire et esport culture
- Alexandre Cardon (directeur marketing chez Ares) - Stratégie de communication
- Mathieu Lacrouts (fondateur de Hurrah, 1ère agence publicitaire esport) - Stratégie des marques
- Jonathan Damay (directeur général de Gamers Origin) - Organisation d’événements esportif
- Mickael "WhitePinguin" Le Roscouet (PR chez Vitality) - Relations publiques et partenariats esportif
- Mathias Garcia Reinoso (directeur général de JM Dev) - Gestion budgétaire et tableau de bord
- Mikael Bessis (directeur du dév. éco. de l'esport chez Webedia) – Culture événementielle esportive
- Romain Saillet (CEO de Story Tailor) - Techniques de prise de vue (streaming et animation web)
- Hugo Chabrouty (CEO d'E-corp Gaming) - Management des organisations esports
- YC Mainguy (co-fond. LnL Consulting et Meltdown) - Business plan, création et développement d'entreprise
- Vincent Bachelet (responsable partenariats chez Blade Groupe / Shadow) - Mécénat & sponsoring esportif
- Jean Tuloup (responsable partenariats chez JM Dev) - Expression communication (gestion de l’image et prise de parole en public)
À noter que les inscriptions sont ouvertes depuis quelques semaines et sont accessibles par ici.
Modifié le 17/04/2019 à 15:16
Modifié le 17/04/2019 à 15:16
Mais sinon faut prendre ce jeu de cosplay au sérieux mokay.
Modifié le 17/04/2019 à 15:16
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