Riot Games revient sur l'intégration de Vanguard, sa technologie anti-triche, dans League of Legends. Depuis son déploiement il y a près de trois mois, l'équipe de l'anti-triche a connu des succès notables, mais aussi des défis. Le point de départ pour ce bilan est un rappel que Riot Games ne reviendra pas sur sa décision d'utiliser Vanguard, car la lutte contre la triche est essentielle pour garantir l'intégrité des expériences compétitives dans leurs jeux.

Réduction significative des tricheurs et bots

L'un des résultats les plus marquants de l'intégration de Vanguard est la diminution drastique du nombre de scripteurs et de bots dans League of Legends. Depuis son lancement, plus de 175 000 comptes ont été bannis pour tricherie, et le taux de scripting en parties classées est tombé en dessous de 1 % pour la première fois en quatre ans. Un récent pic de bannissements, avec 35 000 tricheurs éliminés en seulement 48 heures, démontre l'efficacité de Vanguard. De plus, les mesures de protection contre les machines virtuelles ont réduit le nombre d'heures de jeu des bots à moins de 5 000 par jour, contre plus d'un million auparavant.

Amélioration des délais d'action et de détection

Vanguard a permis de raccourcir significativement le temps nécessaire pour détecter et bannir les tricheurs. Le délai d'action, mesuré en nombre de parties jouées avant un bannissement, est passé de plus de 45 parties à moins de 10. Cette réduction s'explique par la capacité de Vanguard à agir indépendamment des mises à jour de League of Legends. En parallèle, le temps de détection des nouvelles formes de triche a également été réduit, bien que Riot Games soit conscient que cette rapidité pourrait être mise à l'épreuve à mesure que les tricheurs affinent leurs techniques.

Autres améliorations et défis

Riot Games a également observé une baisse de l'efficacité des tricheurs, notamment ceux utilisant des scripts. Vanguard a rendu l'utilisation de logiciels de triche interne beaucoup plus difficile, forçant les tricheurs à se tourner vers des solutions externes moins efficaces. En conséquence, même les tricheurs aguerris peinent désormais à maintenir leurs comptes dans les paliers élevés comme le Diamant.

Cependant, Riot Games reconnaît que des ajustements sont toujours nécessaires. Le taux de faux positifs, bien que très faible (moins de 0,01 %), est constamment surveillé pour minimiser les dommages collatéraux. Des efforts sont également en cours pour gérer des problèmes spécifiques, tels que les interactions matérielles inhabituelles ou les difficultés rencontrées par certains joueurs lors de l'activation de TPM 2.0 sous Windows 11.

Prochaines étapes et futurs développements

Riot Games ne s'arrête pas là. La lutte contre la triche est une quête continue, et plusieurs initiatives sont en préparation. Parmi celles-ci, on note le renforcement des capacités de détection du boosting, un comportement où des joueurs améliorent délibérément le MMR d'un compte de rang inférieur. Cette technologie devrait être pleinement opérationnelle d'ici l'été prochain. En outre, une version de Vanguard spécifique pour macOS sera lancée d'ici la fin de l'année, ce qui devrait encore compliquer la tâche des tricheurs utilisant des machines virtuelles.

Conclusion

Riot Games reste fermement engagé à offrir une expérience de jeu équitable et sans triche. L'intégration de Vanguard à League of Legends a marqué un tournant dans la lutte contre les comportements toxiques et les tricheurs. Bien que des défis subsistent, Riot Games continue d'améliorer et de perfectionner ses systèmes anti-triche pour garantir une compétition loyale et agréable pour tous les joueurs.