La Team-Nitrado, récemment mise sur pieds, a fièrement remporté la Gamers Assembly 2016.
Gaël alias « Liven » s’est confié à nous afin de nous donner son ressenti sur cette GA2016 et nous en dire plus sur son équipe qui a accroché la première place du tournoi Rainbow Six PC à Poitiers. Cela fait déjà quelques mois que le jeu commence à s’implanter dans l’eSport, et nous en avons profité pour avoir également son avis sur certains points concernant Ubisoft.
Team-Nitrado
[C] Gruyere "Liven" Gaël
Smail "Stooflex" Samy
Garcia Lopez "xAeee" Jason
David "Raziel" Quentin
Liradelfo "Risze" Valentin
[M] Guenoun "sbNNN" David
*aAa* : Comment décrirais-tu l’état d’esprit que votre line-up reflète ?
Liven: Actuellement, nous sommes surmotivé, très heureux de notre performance récente nous nous sommes accordé une petite semaine de repos et l’entraînement reprend assez doucement, un de nos mates étant malade, mais à l’heure actuelle tout le monde est surmotivé et sait maintenant que nous avons de vrais moyens, et je pense qu’après ces 2 mois de galère il était vraiment nécessaire que nous arrivions à trouver un nouveau souffle pour pouvoir continuer.
Après avoir accroché le Top 1 de la Gamers Assembly avez-vous d’autres objectifs à atteindre prochainement ?
Personnellement, je dirais que j’ai un objectif au niveau de cette line-up : faire réussir à évoluer tous le monde à son meilleur niveau. J’ai des joueurs qui marche énormément à la confiance et à l’état de forme, à moi de trouver la recette pour qu’ils soient au meilleur niveau.
Maintenant d’un point de vue échéance compétitive, notre but est d’être prêt à 100 % pour tous les événements lans qui arrivent (plusieurs lans en France qui se prépareraient, une en Allemagne…) ainsi que la saison 2 de la ProLeague.
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours dans l’esport ?
J’ai un parcours un peu particulier en esport et je ne sais trop moi même qu’est-ce qui m’a conduit ici. Je suis à la base un joueur console n’ayant pas eu auparavant les moyens de m’acheter un vrai PC, j’ai fait un peu de compétition sur CoD, puis sur BattleField à un peu plus haut niveau, avant de jouer la finale de la Titanfall Cup à 10 000 contre certains joueurs encore présents au top sur R6s (Panix ET Ricki).
Ne sachant que faire sur la suite et préférant largement le support PC que j’avais découvert entre temps, je me mis pour le fun à faire différents FPS, revenant toujours vers CS, mais jamais en compétition. C’est Ricki qui m’a motivé à acheter le jeu à la sorti et j’ai direct accroché.
Au début, je ne connaissais rien et j’étais vraiment nul, mais avec le temps le jeu paraît presque instinctif aujourd’hui. La petite anecdote est que c’est ce jeu qui m’a poussé à acheter un vrai stuff complet, jouant jusque là avec une vieille souris d’occasion et un écran télé ^^.
À la grande surprise de tous vous n’avez pas participé à la saison 1 de la ProLeague ESL, pour quelles raisons ?
Pour moi, les raisons sont simples, c’est le format des qualifications et les différentes « tournantes » de joueurs lors de ces qualifs. Nous avons dû participer à la qualification N° 2 avec un last ne connaissant pas le jeu et malheureusement nous avons perdu, ce qui nous a donné un mauvais seed pour la 3e qualification, nous envoyant contre AERA, seule équipe que nous n’avions pas battu à l’époque.
Je pense personnellement que ces qualifications ont eu un format assez ridicule pour un événement de cette ampleur, surtout quand on voit le rajout de différentes qualifications nationales (même s'il n’est pas de mon ressort de juger les choix d’ESL ainsi que le niveau de certaines écuries de la ProLeague).
Dans quel état d’esprit pensez-vous attaquer la Saison 2 ?
Je pense qu’on sera remonté à fond, avec l’envie de prouver qu’on mérite notre place et que c’était le cas depuis le début. Prouver qu’on est solide et capable de battre n’importe qui.
Comment vois-tu le futur de votre équipe ?
À l’heure actuelle, je pense que nous avons les cartes pour construire ensemble une line-up solide et installée dans le top européen. A nous de continuer à travailler pour rendre cela possible.
Je pense que maintenant il va devenir primordial de participer à la couverture médiatique du jeu et d’augmenter le niveau global par notre expérience et nos conseils. Beaucoup de jeunes équipes ont du potentiel. A nous de faire attention, de les observer pour ne pas nous faire dépasser, mais également leur montrer que la France est vraiment le pays d’Europe le plus fort sur ce jeu.
Que penses-tu de l’investissement des développeurs auprès du jeu et plus particulièrement au sein de l’esport ?
Je trouve l’investissement des développeurs louable, tout particulièrement après « seulement » quelques mois de sorties de jeu. Pour moi il est clair qu’ils veulent faire de R6S leur licence esportive grand public au même titre qu’un CS pour Valve. À nous de montrer de la présence pour que cette envie des développeurs ne soit pas passagère.
Je pense que ce jeu a de réelles qualités et a vraiment été pensé pour la compétition. De plus, contrairement à des jeux comme CS, LoL, CoD… la scène n’est pas bouchée. Tout le monde est battable et il y a moyen d’arriver, avec des efforts, au top niveau.
Une équipe actuellement présente sur la scène vous fait-elle peur pour la suite de vos objectifs ?
Pas spécialement, en BO1 je pense que tous les tops peuvent nous battre, mais que nous pouvons battre tout le monde.
Mon équipe et notre état de forme me fait à vrai dire, plus peur que nos adversaires. Nous adoptons un peu le style diesel, avec du mal à rentrer dans le match, mais une bonne capacité à dérouler quand nous sommes vraiment à 100 %. A moi et sbNNNN (notre coach) de trouver la recette pour que tout le monde soit à fond.