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Dans un climat tendu d’hésitation entre les marchés casual, réseaux sociaux et celui du « core gamer », Ubisoft a signé de très beaux résultats annuels salués par une hausse de 13.5% du cours de son action. La petite entreprise familiale des frères Guillemot nous avait pourtant habitué à perdre le quart de sa valeur le lendemain de ses publications, mais rien ne ternit ses chiffres cette année.

 

La progression des ventes n’est certes pas très élevée, puisqu’elle passe de 1.039 à 1.061 milliard d’euros, mais le résultat est tout de même doublé à 56 millions d’euros. On apprend que ce chiffre d’affaire est composé pour 580 M€ par les jeux dédiés aux gamers (Assassin’s Creed, Rayman Origins, Driver San Francisco et Settlers Online) et de 483 M€ par Just Dance et les jeux casuals Howrse et Rocksmith. Les ventes numériques en croissance de 110% à 80M€ sont encore très loin du tiers des ventes qu’elles représentent chez Electronic Arts, ce qui impacte encore la marge de l’entreprise passant majoritairement par les circuits de distribution classiques.

 

Le Président Directeur Général Yves Guillemot a déclaré, "Nous attendons en 2012-13 une hausse de notre résultat opérationnel courant comprise entre +25% et +61% et une génération de trésorerie opérationnelle positive. Les efforts engagés pour améliorer toujours plus la qualité de nos jeux et les investissements entrepris sur le segment en pleine expansion des jeux Free-to-Play devraient en effet se concrétiser par une forte progression des revenus et de la rentabilité de nos titres pour joueurs passionnés et du segment online. A plus long terme, Ubisoft se positionne pour tirer profit de l'arrivée prochaine des consoles de nouvelle génération qui, toujours plus connectées, dynamiseront fortement le marché grâce à un nouveau saut qualitatif et à l'intégration des bénéfices tirés des jeux sociaux et du modèle de vente par items, de la poursuite de la forte croissance du segment Free-to-Play sur PC, smartphones et tablettes Ces opportunités majeures vont nous permettre d'étendre le nombre de consommateurs touchés dans le monde, de faire croître le revenu par joueur (ARPU) et ainsi d'améliorer le potentiel de rentabilité de chacune de nos marques."

 

La société s’attend plus concrètement à un chiffre d’affaire légèrement inférieur à 1.200 milliard d’euros et à un bénéfice aux environs de 80 M€, le premier semestre devrait donner une indication sur cette tendance avec la sotie de Tom Clancy’s Ghost Recon Future Soldier sur Xbox 360, PS 3 et PC. L’éditeur confirme en tout cas sa position de 3e luron derrière Electronic Arts et Activision avec environ 8% de parts de marché et envisage même de poursuivre sa croissance externe en débloquant si émettant jusqu’à 10% d’actions supplémentaires (soit d’après 55M€ sa valorisation actuelle, qui viennent s'ajouter aux 80M€ disponibles en cash), une somme toutefois faible au vu des valorisations astronomiques en vigueur, bien des start-ups valent plus qu’Ubisoft après seulement quelques mois d’existence…