G2 Esports, menacé de quitter la scène Rocket League, explore désormais la possibilité de déplacer son équipe en Europe pour la saison RLCS 2025. Ce potentiel retour aux racines européennes offrirait à l’organisation de nouvelles options pour rester compétitive dans un contexte économique tendu.

G2 Esports : un retour en Europe ou un retrait de la scène RLCS ?

Mise à jour du 4 nov. 2024 : de nouvelles perspectives se dessinent pour G2 Esports dans le dossier Rocket League. D’après Achilleas Fotiou, bien que l’organisation ait initialement envisagé un retrait de la scène RLCS en raison de contraintes économiques, elle explore désormais une alternative stratégique. Au lieu de poursuivre en Amérique du Nord, où elle est installée depuis 2016, G2 pourrait déplacer son roster en Europe pour la saison RLCS 2025. L’équipe que G2 viserait inclurait Amine "itachi" Benayachi (Gentle Mates Alpine), Oskar "Oski" Gozdowski (Oxygen Esports) et Nassim "nass" Bali (M80). Cependant, ce trio pourrait également être en discussion pour rejoindre Ninjas in Pyjamas, ce qui laisse planer le doute sur l’issue finale de ces négociations.

Fondée en Europe, G2 Esports pourrait trouver un nouvel élan en réintégrant la région, en tirant parti de son ancrage historique et de sa communauté de fans européens. Ce repositionnement pourrait aussi offrir des opportunités de partenariats locaux et renforcer la visibilité de G2 sur une scène européenne dynamique, où la structure est déjà bien implantée dans d’autres disciplines e-sportives. Pour la scène nord-américaine de Rocket League, cet éventuel départ représenterait une perte significative, marquant la fin d’une ère. Cependant, cette décision permettrait à G2 d’optimiser ses ressources tout en assurant sa pérennité dans l’écosystème Rocket League, avec l’ambition de rester compétitif et de continuer à s’inscrire parmi les équipes de référence sur la scène européenne.


G2 Esports menacé de quitter la Rocket League Championship Series (RLCS)

Article du 26 oct. 2024 : L’avenir de G2 Esports dans la Rocket League Championship Series (RLCS) s’assombrit. Confronté à une difficulté de financement, le CEO de G2, Alban Dechelotte, a révélé que le soutien de Psyonix, l’éditeur du jeu, ne couvre qu’une fraction des coûts pour maintenir une équipe compétitive en Amérique du Nord. Cette annonce fait écho au retrait récent de Team BDS, qui, malgré une victoire au dernier championnat du monde, a également remis en question la viabilité économique de sa présence dans l'écosystème RLCS. La situation de G2 souligne les défis financiers croissants que rencontrent les organisations d’esports engagées dans Rocket League.

Une économie fragile pour les équipes RLCS

Selon Alban Dechelotte, le financement apporté par Psyonix aux équipes ne représente que 20 % des coûts opérationnels d’une équipe de premier niveau, ce qui oblige G2 à rechercher activement de nouveaux partenaires pour survivre dans le RLCS. En informant leurs joueurs et coachs de cette situation critique, G2 veut s’assurer que ces derniers explorent d’autres opportunités au cas où aucun sponsor majeur ne viendrait combler le déficit pour la saison prochaine.

Malheureusement, les rumeurs sont vraies. Chez G2, nous adorons Rocket League, non seulement parce que c'est un jeu génial à regarder, mais aussi parce que cette équipe a été notre premier pas en Amérique du Nord en tant qu'organisation et que nous avons toujours reçu un immense soutien de la part des fans. Malheureusement, le soutien que nous recevons de l'éditeur et de l'organisateur du tournoi ne couvre que 20 % des coûts de fonctionnement d'un roster Tier 1. 

Si nous ne trouvons pas de remplaçant à notre principal partenaire de la saison dernière, il sera impossible pour G2 de continuer dans cet écosystème. Nous voulons être honnêtes avec les joueurs et leur coach et les informer de la situation, pour leur permettre d'explorer d'autres options si nous ne pouvons pas trouver un nouveau partenaire à temps pour la nouvelle saison. Ils ont été formidables avec nous et méritent de concourir au plus haut niveau quoi qu'il arrive.
Alban Dechelotte

L’annonce de G2 intervient peu après la décision de Team BDS de se retirer du RLCS, malgré une deuxième victoire au championnat mondial en 2024. BDS a précisé que les « réalités économiques de Rocket League » ne permettent plus de justifier un investissement dans la ligue à long terme, bien qu'ils continuent à soutenir Rocket League par d’autres projets, comme leur tournoi “Take the Throne” en Suisse. Ce départ marque un coup dur pour la scène, et indique que d’autres équipes pourraient également être confrontées à des choix difficiles concernant leur avenir en RLCS.

G2 Esports espère toujours sécuriser un partenariat stratégique pour maintenir sa présence sur la scène Rocket League. Alban Dechelotte a exprimé l’importance de trouver un sponsor majeur, soulignant que Rocket League reste un jeu apprécié des fans avec un potentiel de visibilité. Cependant, le cas de Team BDS montre que même les équipes performantes et populaires ne peuvent pas toujours garantir leur présence si les revenus restent insuffisants pour équilibrer les dépenses.

Une scène RLCS en mutation

Les difficultés de G2 et BDS reflètent une problématique plus vaste dans le monde de l'esport, où plusieurs grandes organisations se voient contraintes de réévaluer leur engagement face à des retours d’investissement souvent limités. Le retrait de BDS pourrait encourager d’autres équipes à examiner leurs propres modèles économiques, surtout si les soutiens financiers de Psyonix et de ses partenaires restent limités. Pour que la scène RLCS conserve son dynamisme, un renforcement du soutien aux équipes semble nécessaire, qu’il s’agisse de meilleures dotations ou de conditions favorables pour attirer de nouveaux sponsors.