Après une victoire 2-0 contre Rogue, Jackies s’est exprimé au micro de Laure Valée dans une interview marquée par la sincérité et l’ironie. Il revient sur la durée absurde de la game 1, l’état actuel de GiantX, et les erreurs qu’il souhaite corriger.

Une victoire bienvenue mais encore loin d’être rassurante

GiantX a mis fin à une série de défaites en s’imposant 2-0 contre Rogue, mais le soulagement est tempéré par le déroulé du premier match, un affrontement long et confus de plus de 50 minutes. Jackies ne cache pas la fatigue à la sortie de scène. « À ce stade je suis juste un peu lessivé, cette game 1 c’était encore un GX vs Rogue de 50 minutes… » confie-t-il avec un mélange de lassitude et de dérision. Ce n’est pas la première fois que les deux formations s’affrontent dans des parties à rallonge, mais pour le botlaner, la cause n’est pas à chercher du côté de son équipe : « D’habitude nos games ne sont pas si lentes. On perd vite, en général » ironise-t-il, renvoyant à un début de split particulièrement difficile pour GX.

Avec cette victoire, GiantX remonte légèrement au classement, mais ne donne pas encore de garanties sur son réel niveau. Jackies ne s’en cache pas. « Avec ce qu’on a montré en officiel jusque-là, on ne peut pas dire qu’on est bons » admet-il, lucide. Il affirme néanmoins que l’équipe commence enfin à progresser dans la bonne direction. « Je crois qu’on est enfin sur le bon chemin… enfin j’espère » dit-il avec prudence. Le soulagement est là, mais la confiance reste à reconstruire.

Une game 1 à ne surtout pas revoir

La rencontre contre Rogue a été marquée par une première manche interminable, marquée par des hésitations, des erreurs des deux côtés, et une absence de rythme. Sur X, l’entraîneur GrabbZ s’est même amusé à proposer de streamer la review du match, tant la game avait un aspect surréaliste. Interrogé sur cette idée par Laure Valée, Jackies éclate de rire. « Nico (notre coach) parle beaucoup, donc je ne sais même pas si j’ai envie qu’il review cette partie » lâche-t-il. Il enchaîne avec franchise : « Je ne pense même pas avoir envie de revoir cette game, honnêtement. »

Un avis qui en dit long sur la perception du match en interne. Le botlaner préfère se projeter sur la suite, plutôt que de perdre du temps à analyser une partie dont le niveau et le tempo ne reflètent pas le travail de l’équipe ces dernières semaines. Pour lui, certaines victoires valent surtout pour ce qu’elles permettent de relancer, pas pour ce qu’elles enseignent.

Identifier les erreurs récurrentes

Alors que GiantX cherche encore à stabiliser ses performances, Jackies pointe un point noir bien connu : les erreurs individuelles. « Les ints, évidemment. Mais surtout… les morts un peu aléatoires. C’est pas toujours de l’intentionnel, mais mourir un peu n’importe comment, ça nous coûte souvent cher » explique-t-il, avec un ton plus sérieux. Ces erreurs, souvent anodines sur le moment, pèsent lourd dans l’issue des matchs. Elles viennent casser des tempos favorables, donner des ouvertures à l’adversaire, ou briser des phases de jeu construites. Le reconnaître publiquement, c’est aussi poser les bases d’une remise en question nécessaire.

Capable de s’effondrer comme de rebondir, GiantX avance avec prudence dans un LEC plus ouvert que jamais. La victoire contre Rogue offre un répit, mais ne suffit pas à faire oublier un début de saison laborieux. Pour Jackies, l’essentiel est désormais de capitaliser sur ce résultat, corriger les fautes les plus basiques, et retrouver une forme de confiance dans l’exécution.