L'Amérique du Sud est dans le top trois des zones géographiques les plus actives sur CSGO. Aux côtés de l'Europe et de la région russophone, cela fait bien longtemps qu'elle a dépassé l'Amérique du Nord et pourtant, dans l'esprit de Valve, ce changement n'a pas eu lieu poussant les équipes à manipuler le système à leur avantage.
Un RMR plus latino que Yankee
Dans les textes, si les équipes s'en tenaient purement et simplement à la logique mise en place par Valve et ses sous traitants, une seule équipe originaire de l'Amérique du Sud pourrait se qualifier pour le Major CSGO 2021. En effet nous sommes restés sur le même modèle qu'en 2020 pour le Major de Rio qui a dû être annulé pour cause de COVID-19. Or la situation a énormément évolué depuis, rendant caduque la place parmi l'élite de l'Amérique du Nord dans son ensemble. Déjà la plupart des formations qui comptent des joueurs américains se rendent en Europe et jouent contre les Européens toute l'année, sauf celles qui ont bien compris qu'un calcul rapide leur donnerait un avantage certain à aller jouer la compétition RMR (Regional Major Ranking) dans leur zone géographique. Ainsi pendant que FaZe Clan ou encore Complexity Gaming ont fait le choix du vieux continent, d'autres écuries comme Team Liquid et Evil Geniuses ont préféré rester de l'autre côté de l'Atlantique et cette stratégie risque bien de s'avérer payante.
Tous les coups sont permis pour se qualifier pour peu qu'on a l'argent
La règle mise en place par Valve étant souple, il s'agit simplement d'avoir une présence sur les serveurs américains pour jouer les matchs. Vous pouvez vous trouver physiquement n'importe où là-bas puisqu'il n'y a pas de LAN et que tout se passe en ligne. On a ainsi pu voir des joueurs choisir le Mexique pour des question financières, tandis que d'autres se trouvaient aux États-Unis ou chez eux au Canada. Mais si les Européens perdent des chances en voyant des clubs américains venir les affronter et tenter leur qualification, ils ont au moins bénéficier d'une LAN qui regroupait l'ensemble des formations en un même endroit.
Le cas de l'Amérique du Nord est bien différent, alors que leur dernier tournoi RMR (Regional Major Ranking) a démarré depuis hier en ligne, on s'aperçoit que sur l'ensemble des participants 41,67% d'entre eux sont des Brésiliens (60 joueurs au total et 25 auriverde). C'est la nationalité la plus représenté, or jusqu'à preuve du contraire le Brésil n'est pas en Amérique du Nord. A la seconde place de ce classement des pays se trouvent les Américains pour 26,67% suivis par les Africains du Sud 10%. Et pourquoi ces membres d'équipes ont préféré jouer ce tournoi plutôt que celui de leur propre zone ? Tout simplement car en Afrique il n'y a aucune qualification d'organisée et qu'en Amérique du Nord on a trois invitations mises en jeu (une en tant que légende, l'autre en tant que challenger et la dernière pour un contender), tandis qu'en Amérique du Sud une seule place a été attribuée et qu'il s'agit en prime d'une de contender.
L'Amérique du Sud ne permet que d'être un contender
Il serait donc grand temps pour Valve de mettre à jour sa carte du monde et d'offrir des vraies qualifications par zones géographiques équitables. Permettre à ceux qui ont de l'argent d'aller s'installer proche de serveurs où une compétition moins relevée se joue et où il y a plus de places qualificatives que chez vous, c'est loin de ce que l'on peut appeler l'équité. Alors pendant ce temps-là FURIA Esports, paiN Gaming, 00Nation, GODSENT et Team One, qui ne comptent pas un seul membre originaire d'Amérique du Nord, ont préféré tout miser sur cette zone plutôt que sur la leur. Et cela pourrait leur permettre d'augmenter significativement leurs chances d'aller à Stockholm disputer le Major, tout en leur offrant la possibilité d'obtenir une invitation plus prestigieuse s'ils parviennent à atteindre le rang de Légende ou de Challenger (ces différents grades vous permettent de ne pas jouer les premiers tours de l'événement et donc d'être mieux protégé lors des tirages).