Une récente étude publiée par Nicolas Besombes sur son compte Twitter nous montre que les dotations en compétitions ont grandement été réduites suite à la pandémie de COVID-19, ramenant l'esport en général six ans en arrière. Mais comment CSGO s'est-il comporté de son côté ?
Counter-Strike est le jeu qui s'en sort le mieux
Depuis 2013, 2012 ayant été une année de transition entre le nouveau et les anciens modes de CS, Counter-Strike: Global Offensive s'est toujours classé dans le top 5 des jeux qui rapportaient le plus d'argent en compétition. Il a connu une croissance fulgurante à partir de l'année 2016 passant de 707 tournois recensés avec une dotation globale de 6 284 970,14$ en 2015 à 861 événements un an plus tard pour un bond à 17 266 132,50$ (soit 27,78% de compétitions en plus et 174,72% d'argent supplémentaire distribué). Ce moment charnière pour le FPS de Valve correspond également à la phase de professionnalisation accrue des structures -grandement financées par cette manne financière inespérée- mais aussi et surtout la multiplication des Majors organisés par l'éditeur avec un chèque qui a été multiplié par 4 passant de 250 000$ à 1 000 000$. Pour Valve cette croissance devait se poursuivre en 2020, le Major ESL One Rio étant initialement annoncé avec 2 000 000$ de dotation. Mais la pandémie de COVID-19 est passée par là et a mis un gros coup de frein à ce développement.
Evolution des dotations source Nicolas Besombes via Esports Earning.com
Toutefois dans l'étude de Nicolas Besombes, l'esport verrait son année 2021 être plus mauvaise que la précédente et c'est là que le cas de Counter-Strike: Global Offensive devient intéressant. Car le titre vieux de plus de 20 ans semble aller à contre-courant de cette projection. Si le nombre de tournois sera effectivement bien moins élevé qu'en 2019 (935 recensés), il devrait être équivalent à 2020 (588 recensés). Pour le moment CS a vu 291 tournois se jouer, mais il a connu sa pause du mois de juillet et a attaqué le mois d'août sur les chapeaux de roues. De plus au niveau des dotations si pour le moment seulement 9 977 921,98$ ont été distribués (15 912 358,09$ en 2020), le maintient du Major à Stockholm, ou ailleurs, coûte que coûte avec ses 2 000 000 de dollars devrait permettre de revenir au niveau de 2016. Alors effectivement CSGO n'échappe pas à ce recul de 6 années noté dans l'étude, en revanche en 2022 il devrait atteindre de nouveaux sommets Valve ayant annoncé l'organisation de deux Majors par an jusqu'en 2023 tous avec, on l'espère, 2 000 000 de dollars de dotation. Cela devrait doper les chiffres et permettre à Counter-Strike de conserver sa place de numéro 1 des jeux les plus rémunérateurs. Une position que le titre occupe depuis maintenant deux ans, soit depuis que la pandémie de COVID-19 a touché la planète.
On notera d'ailleurs que le jeu qui finalement a le plus souffert du virus est aussi un FPS, il s'agit de Fortnite qui avait cumulé 400 tournois et 72 800 079,01 de dotations en 2019 pour aujourd'hui se situer à seulement 35 compétitions pour 6 120 128,30$, soit une baisse colossale de -91,59% des gains. Autre raison d'être optimiste sur Counter-Strike, le dernier rapport publié par la société Leetify voyait même l'année 2021 repartir à la hausse et dépasser les précédentes. Les données actuellement disponibles ne semblent pas forcément aller dans ce sens, en revanche on ne fera pas moins bien qu'en 2020 c'est dès à présent une certitude.
Evolution du nombre de tournois source Nicolas Besombes via Esports Earning.com