Il ne reste plus qu'une semaine à jouer dans ce LEC Spring Split et G2 Esports occupe pour le moment la 4e place au classement général. Assurés de jouer les playoffs, les G2 ont connu des hauts et des bas tout au long de la saison régulière, mais leurs objectifs restent inchangés. Inven Global a pu poser quelques questions à Flakked, l'occasion pour lui de revenir sur son recrutement et de parler de ses mates.
Félicitations pour la victoire contre le BDS. C'était une victoire convaincante dans l'ensemble, sauf peut-être quand ils ont volé Baron, qui a du rappeler la défaite contre Misfits vendredi.
La défaite de vendredi contre Misfits était vraiment douloureuse. J’étais vraiment fier du début de match que nous avons fait. Ces dernières semaines, nous avons essayé de travailler notre early game parce que nous avons réalisé que nous avions l’un des pires early game du LEC.
Puis nous jouons contre Misfits, qui est à la deuxième place, et nous les menons 11-0, nous avons 14K d’avance à 18 minutes… Bien sûr, nous avons une compo early game, mais nous l’avons joué presque parfaitement. J’étais vraiment heureux. Mais ensuite, nous avons eu ce problème d’overextend, suivi des deux ACE, et en prime le Nashor… C’était un match de m*rde.
Je suis vraiment content aujourd’hui. Cette victoire contre BDS est assez importante. Je pense que nous pouvons encore faire partie du top 4, mais au moins nous avons assuré les playoffs. C’est un soulagement, compte tenu de nos dernières semaines. Globalement, je suis assez content de cette victoire.
Avant de commencer le Split, je suppose qu’atteindre les playoffs était un minimum. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi c’était un soulagement d’obtenir cette place en playoffs ?
Je pense que nous aurions pu atteindre le top 1, c’est sûr. Mais nous avons eu des matchs vraiment bizarres sur scène. Je ne dirais pas qu’assurer les playoffs est notre objectif. Nous en sommes vraiment heureux, mais nous nous y attendions. Mais après nos performances des deux dernières semaines, je suis personnellement un peu soulagé que nous ayons atteint les playoffs.
Mettons les résultats de côté et parlons plutôt de votre place au sein l’équipe. Vous semblez être un joueur émotif. Dylan Falco m’a dit il y a quelques semaines que vous êtes une grande force de positivité pour G2. Comment voyez-vous votre place dans l’équipe ?
Oui, j’ai toujours dit que je suis un joueur très émotif. Je suis toujours très heureux quand je gagne. J’avais l’habitude d’être vraiment triste dans les défaites, mais maintenant je peux contrôler un peu plus mes émotions. Il y a quelques années, si je perdais, cette journée et celle d’après étaient complètement gâchées. Maintenant, j’apprends de mes erreurs et j’essaie de changer un peu ma personnalité.
J’aime vraiment quand tout le monde est si excité par la victoire. Il ne faut pas s’attendre à ce que Jankos crie et pleure quand il gagne, parce qu’il a joué beaucoup de parties, mais je suis un rookie. Je suis chez G2, ce qui me rend déjà très fier de moi. Gagner des matchs, surtout quand on gagne des matchs où je considère qu’on a vraiment bien joué, ça me rend vraiment heureux.
Je pense que cela profite à tout le monde. Surtout caPs, je dirais. Je ne pense pas qu’il soit un joueur très émotif, mais s’il est entouré de bonnes vibrations, c’est un monstre. Je pense qu'on se complète bien avec CaPs. S’il est triste, j’essaie de le rendre heureux, et si je suis triste, il essaie de me rendre heureux. C’est un bon duo.
À quelle vitesse ce lien s’est-il tissé ? Je peux imaginer que, lorsque vous arrivez au sein de l’équipe, vous admirez toujours caPs, car il est l’un des midlaners les plus décorés de tous les temps.
Au début, surtout quand je faisais les essais ici à Berlin, c’était tellement incroyable pour moi. Je m’asseyais et j’avais Jankos et caPs à côté de moi et c’est comme avoir Cristiano Ronaldo et Messi à côté de soi. C’est comme si tu avais 16 ans et que Ronaldo et Messi jouaient avec toi. C’était extrêmement bouleversant.
Mais j’ai été très surpris par caPs. Quand je le vois en interview, il a l’air d’un gars vraiment adorable et innocent. Mais certaines personnes ont comme un caractère, et parfois, ils jouent comme s’ils étaient quelqu’un d’autre. caPs est vraiment authentique, il est tel qu’il est. C’était un peu choquant pour moi. Je ne m’attendais pas à ce que le gars que je considérais comme le meilleur midlaner depuis des années soit comme ça. Je m’attendais à quelqu’un de super sérieux, super strict avec tout. Et puis il est si détendu, c’est si drôle.
Quand avez-vous commencé à vous sentir plus à l’aise dans l’équipe ?
Après avoir signé, je dirais. Lorsque je faisais les essais, je participais en même temps à l’Iberian Cup en Espagne. Je n’avais donc pas beaucoup de temps. Et je savais qu’ils essayaient aussi beaucoup de monde. J’étais dans en mode "tryhard". Quand je suis vraiment obstiné, je n’ai pas l’habitude de plaisanter. Maintenant, si je meurs pendant un scrim, on peut peut-être faire une blague ou autre. Mais imaginez que vous faites des tryouts, que vous mourrez, et que vous commencez à rire ou à faire des choses stupides…
Enfin, je veux faire le lien entre ce dont nous avons parlé jusqu’à présent. Les attentes chez G2 en LEC et le fait que vous soyez un joueur émotif. Surtout après la défaite contre les Misfits, tu as semblé recevoir beaucoup de critiques. Comment cela vous affecte-t-il ?
Depuis que j’ai rejoint G2, je n’ai pas l’impression d’avoir beaucoup de pression. Bien sûr, il y a la pression d’être performant à chaque match, de gagner chaque match parce qu’on est G2. Vous êtes censés être l’une des meilleures équipes, sinon la meilleure, du LEC. Mais oui, tout le monde ici est si détendu et il y a toujours de bonnes vibrations, alors c’est vraiment difficile de ressentir de la pression. Bien sûr, quand vous jouez sur scène, il y a de la pression. Il va y avoir des nerfs, mais c’est la nervosité de la compétition pure. C’est assez détendu.
À propos du match contre Misfits : après le match, je me sentais plutôt heureux, en fait. Nous avons eu une discussion au cours de laquelle j’étais vraiment heureux parce que nous avons vraiment bien joué au début du match. Bien sûr, tout le monde était un peu abattu. Ce match… [Rires] C’est vraiment affreux que nous ayons perdu ce match.
Oui, en effet. [Rires]
Vous pouvez dire que ce n’est pas admissible ou que c’est envisageable, mais c’est comme ça. On a perdu. Nous devons juste aller de l’avant. J’ai vraiment fait de mon mieux pour remonter le moral de l’équipe, car nous ne pouvons pas tomber en mode déprime. Nous avons vraiment besoin de décrocher une ou deux victoires supplémentaires.
Donc, j’ai tweeté à ce sujet et j’ai été violemment critiqué. J’ai тweeté : c’est comme ça. Ouais, on a throw. Nous voulions battre un record, nous voulions finir rapidement, mettre de la hype. Mais on a totalement f*** et ils ont mis Akali/Yuumi contre notre compo - on ne pouvait pas faire grand-chose contre ça. C’est comme ça.
Aujourd’hui, je n’avais pas l’air très heureux parce qu’hier, je me suis fait incendier. Je comprends la réaction des fans, ils sont en colère et ils sont furieux. Comme nous l’avons dit, ce match, vous ne pouvez pas le perdre. Mais je ne pense pas avoir dit quoi que ce soit de mal. J’ai juste dit que c’était comme ça. Le passé appartient au passé. Nous devons juste passer à autre chose. Plus vous pensez, plus ça devient mauvais.
Vous devez aussi prendre en compte que c’est juste Twitter. Aujourd’hui tu gagnes, et ensuite les fans sont tous très excités et positifs à nouveau.
Ouais. Si vous gagnez, vous êtes le meilleur, si vous perdez, vous êtes la pire équipe de la ligue. C’est comme ça. Nous sommes G2 et habituellement G2, en tant que marque, aime le trash-talk d’une manière amusante. Ce n’est pas comme si nous étions Astralis ou autre. Donc, bien sûr, si nous perdons, nous allons être très critiqués sur les réseaux sociaux. Surtout si nous perdons alors que nous avons 14 000 golds d’avance à la 18e minute. [Rires]