Le week-end dernier, G2 Esports s'est qualifiée pour les playoffs du LEC Summer Split 2023, s'assurant ainsi une place dans le top 4 de cette saison estivale. Après leur qualification Romain Bigeard et Ismael Pedraza ont répondu aux questions de Laure Valée, l'occasion de faire un point sur l'évolution de l'équipe depuis le début de l'année.
Laure Valée : Bienvenue au « LEC Post Game Lobby » où je suis accompagnée de Romain et Isma, comment allez-vous après cette partie. Tu es arrivé Romain, soulagé, en disant « Ok, celle-là, c’est fait ». A quel point avez-vous transpiré en backstage durant la seconde partie ?
Romain Bigeard : Enormément, en particulier durant la seconde partie. Nous avons vu cette composition être « activée » durant énormément de scrims, et nous savions que nous allions finir par l’emporter, mais énormément de choses se sont passés et ils ont vraiment bien joué. C’était un banger, comme on dit.
Ismael Pedraza : C’est toujours difficile de savoir ce qu’il va se passer, et tu dois toujours te préparer à ce que l’adversaire va faire, et aujourd’hui c’était le cas. C’était un challenge à plusieurs moments.
Vous dites ça, mais c’est aussi ce que la plupart des équipes et du public pensent lorsque G2 va jouer un match : on ne sait pas à quoi s’attendre, ce que vous allez proposer dans la partie. J’aimerais que vous me parliez un peu de votre préparation pour cet affrontement, en ayant joué hier. Vous aviez probablement une petite idée de qui vous alliez affronter, mais comment vous êtes vous préparés d’un jour pour l’autre, d’un point de vue du coaching staff ?
Romain Bigeard : C’est toujours le même patch, donc c’est plutôt facile car nous avons énormément répété nos drafts et nous avons développé un système très avancé qui nous permet de prendre beaucoup de temps pour échanger sur le jeu, et je pense que nous avons une équipe particulièrement forte, avec cinq joueurs incroyables. Tout le monde a envie de gagner et s’investit énormément sur tous les sujets, comme le theorycraft autour du jeu, bravo à Rodrigo et Dylan qui ont toujours les meilleures idées, nous sommes vraiment portées par la donnée (« data driven »), donc nous savions à peu près ce que nous allions jouer, puis après il s’agit de l’exécuter et ça peut être délicat.
Tu ne sais jamais quel côté de la pièce tu vas avoir avec G2 sur cet aspect-là. Isma, quel est ton rôle par rapport à ces séries, parce qu’ils ont évidemment besoin de se recentrer mentalement. Je me souviens que quand tu étais avec Rogue, travaillant avec Hans, il avait l’habitude de courir autour du studio. Que font les joueurs et comment les aides-tu à se recentrer entre les parties habituellement ?
Ismael Pedraza : Je pense que la majeure partie de mon travail n’est pas nécessairement centrées sur les séries en tant que telle, mais plutôt sur le fait de les préparer tout au long des semaines, sur comment être capable de s’adapter à ce qui va se passer, c’est ce que j’avais déjà évoqué et je pense comme que tu le disais que la partie mentale est très importante, mais la partie physique l’est également, notamment à travers la nourriture. Donc nous travaillons sur un plan, que nous adaptons et que nous améliorons depuis le début de l’année. L’objectif est de constamment leur rappeler et de les renforcer sur les aspects sur lesquels ils doivent se concentrer : c’est mon rôle entre les parties, les aider à se reconcentrer ou les aider pour, je ne sais pas, les aider à avoir leur pleine attention au bon endroit au bon moment, ou même parfois les encourager à boire ou manger un bout. C’est une partie de mon travail pour être honnête.
Nous avons vu Caps juste ici, et je me souviens que la dernière fois que nous avons eu une interview ensemble, nous avions échangé sur le fait que tu avais énormément aidé Caps, parce qu’en tant que joueur qui joue depuis longtemps, c’est vraiment dur de changer ses habitudes et de lui apprendre une routine. Que penses-tu de cette « version améliorée » de Caps, avec cette routine et peut-être les portes que tu as su ouvrir pour lui ?
Ismael Pedraza : On l’adore, pour moi actuellement, je peux voir la différence entre le Caps de Janvier et le Caps actuel, on peut voir l’amélioration et cela me rend fier pour être honnête, il s’est jeté dedans car il est extrêmement compétitif donc j’ai dû adapter certaines des stratégies que nous avons avec lui, il va faire du sport également, parfois de son propre chef et je pense que c’est l’opportunité pour lui de se développer. Je pense qu’il l’a vue, et il demande désormais de plus en plus à être accompagné et c’est ce que nous faisons, en particulier dans mon rôle, nous sommes ici pour les supporter, pour leur faciliter leur vie quotidienne et je pense que c’est parce qu’il s’est plongé à fond là-dedans que nous voyons déjà des résultats.
G2 Esports, LEC Summer Split 2023 @RiotGames
Romain, quelque chose a ajouté sur votre travail avec Caps et son évolution ?
Romain Bigeard : L’arrivée d’Isma en 2023 a été quelque chose d’incroyable pour le succès de l’équipe, il apporte énormément d’outils, énormément de très bonnes idées et c’est un système auquel tout le monde est prêt à contribuer. On ne force rien aux joueurs, ils acceptent d’utiliser les outils pour aller plus loin, et voilà, cela s’est juste extrêmement bien passé, on essaie de travailler plus dur parce que nous gagnons actuellement, donc cela rend les aspects difficiles plus faciles à accepter. Je pense que le facteur clé de notre succès, c’est la communication : tout le monde parle énormément, que ce soit les joueurs entre eux, avec le staff, le staff entre eux.
Nous avons calculé, et nous avons fait plus de 430 échanges en tête à tête depuis le début de l’année, donc nous échangeons énormément et cela nous permet d’identifier les plus petits problèmes très tôt et de les régler immédiatement. Parfois, il est nécessaire de se dire les vérités, lorsque les problèmes sont encore naissants, c’est comme ça que nous travaillons. Nous essayons de créer un environnement sain, où tout le monde peut apprendre et faire des retours aux autres en permanence. On doit être plus exigeants avec nous-même, dès maintenant, car nous gagnons, et nous devons être disciplinés.
Et je n’en étais pas du tout sûr après le segment printanier : nous gagnons celui d’hiver, nous commençons celui du printemps, tout le monde nous dit que ça va être génial, que nous allons gagner, et nous perdons. Nous n’avons pas besoin des points du segment d’été, nous sommes déjà qualifiés pour la phase suivante, donc ce segment est extrêmement important pour nous pour prouver à nous-même que nous pouvons être disciplinés, parce que nous ne sommes pas intéressés par l’Europe, nous voulons gagner les championnats du monde, nous voulons battre les équipes asiatiques et pour cela nous devons nous entraîner au mieux pour qu’au moment où nous passions sur la scène internationale, nous puissions montrer quelque chose.
C’est quelque chose que nous aborderons plus tard ! Nous parlons souvent de comment les staffs interagissent et travaillent avec les joueurs, Isma, je suis intéressée de savoir comment vous travaillez entre vous, je veux dire, G2 est une véritable armée quand tu penses au staff autour de l’équipe, comment interagissez vous les uns avec les autres dans cet environnement de confiance que Romain évoquait à l’instant ?
Ismael Pedraza : Je pense que la partie importante c’est que chacun connait son rôle : Dylan connaît son rôle, Rodrigo, Romain, moi-même nous connaissons le rôle et chacun, et nous essayons de ne pas déborder les uns sur les autres. C’est quelque chose qui arrive souvent dans d’autres secteurs ou dans d’autres équipes ou structures. Je remercie Romain pour ça, car c’est lui qui dirige sur énormément de ces domaines et je pense que c’est important de faciliter le travail de chacun et de lui permettre d’exprimer ses forces. C’est la première étape, tu ne peux pas travailler avec les joueurs si le rôle de chacun au sein du coaching staff n’est pas clair. Avec les joueurs, nous avons des fondements pour l’environnement de l’équipe, sur l’attitude attendue de la part des joueurs mais également de la part du coaching staff.
Nous avons un rôle de modèle pour eux, c’est un aspect particulièrement important pour cette équipe, nous demandons aux joueurs d’être réfléchis, de s’investir dans les tête-à-tête, donc nous devons également nous y investir. Mon travail sur ce point, c’est d’essayer de gérer la partie psychologique mais également l’aspect humain, nous avons établi une approche orientée-action où l’on réfléchit sur nos valeurs aux débuts de l’année, et nous essayons de les renforcer ou de les adapter depuis le MSI.
Nous y réfléchissons tous les jours, ce n’est pas facile, ce n’est pas une stratégie facile mais je suis si fier d’eux parce qu’ils savent qu’ils doivent être réfléchis, qu’ils doivent être conscients de leurs valeurs et de leurs actions, et ils savent maintenant comment cela se déroule. Je pense que cela les aide à être plus conscients de leurs performances. Un autre aspect important est de les aider à être constants quand les choses se passent bien mais également quand elles se passent mal, car les joueurs ont tendance à déraper. C’est mon rôle de toujours les garder sur le même chemin, ou du moins sur le chemin que nous avons déjà établi.
C’est particulièrement intéressant parce que vous savez exactement où vous voulez amener les joueurs, vous savez comment vous travaillez au sein du coaching staff mais vous cherchez constamment à affiner votre approche, et je pense que ce n’est pas quelque chose que nous voyons souvent au sein des équipes.
Romain Bigeard : Oui, et les quatre membres du coaching staff adorent leur travail et veulent le faire. Je suis le General Manager, je ne veux rien être d’autre, simplement notre General Manager. Notre analyste en chef adore être analyse, Dylan adore coacher, il ne veut plus être un joueur ou quoique ce soit d’autre et Isma est un Performance Coach incroyable. Tout le monde est en permanence mis en difficulté pour aller plus loin dans son travail et s’assurer que tout le monde est impliqué. Plutôt que de se concentrer sur une erreur à chaque fois que nous en voyons une, de dire « C’est mauvais, tu ne dois plus jamais faire ça », à chaque fois que nous faisons quelque chose de bien, nous le mettons en avant, nous l’explorons : « C’était incroyable ! Pourquoi ? Comment ? Comment pouvons-nous le répéter ? », ce qui permet de renforcer positivement tout le monde et nous le transformons en un nouvel outil.
Tout le monde veut gagner, évidemment, mais ça ne veut rien dire. Comment gagner ? Pourquoi vas-tu gagner ? Quels sont tes ressources et ton équipement ? Ce qu’Isma évoquait à propos de nos valeurs est un aspect critique, parce que cela fait sens d’en discuter au début de l’année, mais généralement, tu n’en parles plus jamais. Le fait de se remettre en question quotidiennement nous aide énormément, c’est certain.
G2 Esports, MSI 2023 @RiotGames
Quelques mots rapides sur votre retour du MSI ? En tant que fan européen et journaliste, j’étais triste que votre parcours s’arrête tôt, mais les championnats du monde approchent et il y’a des enseignements à tirer de cette expérience, comment êtes-vous revenus tous ensemble ? Nous parlons souvent de la « gueule du bois » du MSI, ou du fait de revenir d’événements internationaux un peu traumatisés, ce qui n’a pas été le cas pour G2. Comment fait-on pour être sûrs que l’on ne va pas se faire massacrer aux Worlds Romain ?
Romain Bigeard : En jouant au jeu. Cela paraît facile non ? En jouant plus au jeu. Par exemple, nous avons la chance d’avoir cinq joueurs incroyables qui jouent au jeu, parlent du jeu, ils sont tous Challengers en soloQ avec plus de mille LP, on scrim énormément et on prend les scrims extrêmement au sérieux, on fait attention, grâce à Isma, à toutes les facettes de notre vie, du sommeil à l’alimentation, à chaque aspect. Et je pense que nous allons les battre en jouant mieux au jeu, mais cela veut dire que l’on doit acquérir une plus grande maîtrise en termes de créativité comme Dylan dit toujours, et cela passe par jouer énormément chaque champion, parler énormément les uns avec les autres.
Ismael Pedraza : Cela repose beaucoup sur le fait de s’entraîner plus dur, de jouer plus, mais aussi de jouer plus efficacement. Je pense que nous avons cette culture du grind, mais souvent, la plupart du temps même dans l’esport, sur le fait que si tu veux grind, il faut avoir l’énergie suffisante, le montant d’effort suffisant pour être capable de grind plus. La haute performance dans le sport, c’est la même chose.
Donc on leur facilite la vie, on les aide à activer le talent qu’ils ont déjà pour qu’ils puissent jouer plus, mais on essaie également de trouver un équilibre pour ne pas qu’ils tombent en burnout ou dans un stress négatif. Les gens pensent que le stress est mauvais mais non, on les met en difficulté pour les y habituer, mais on les retient également pour qu’ils n’en subissent pas trop. C’est un effort conscient pour eux de s’y habituer, mais aussi de récupérer, d’avoir des stratégies lorsqu’ils sont livrés à eux-mêmes pour être capable de jouer de manière plus efficiente.
C’est un sujet particulièrement important et on le voit de plus en plus évoqué dans l’esport. Sur un sujet plus léger, j’aimerais aborder ce tweet : il y’a des rumeurs, comme quoi G2 va aux toilettes en équipe, unis, et cela effraie les autres équipes et je pense que c’est l’objectif de tout ceci. Pouvez-vous me parler de ce qui se passe en backstage, et de cette magie noire que G2 met en exécution ici ?
Romain Bigeard : Le simple fait que nous en parlions ici, maintenant, prouve que c’est une victoire. L’objectif est que, lorsque nous entrons dans le studio, nous ne formions plus qu’un, un groupe soudé, qui doit monter sur scène et combattre. Au moment où la partie commence, ce n’est plus que cinq joueurs. Faisons tout ensemble, et cela veut dire, allons aux toilettes ensemble. Et il s’avère qu’ici, les toilettes sont au milieu de chemin qui permet d’aller et venir entre la scène et les backstages, donc tu vas voir tout le monde, tu vas voir d’autres joueurs sortir des toilettes et ils sont seuls, c’est facile de leur mettre la pression dans la vraie vie (rires).
On est juste en train de se détendre, on parle, nous sommes juste une équipe de personnes agréables qui veulent dire bonjour aux autres, aider les autres. Nous ne sommes pas vraiment effrayants.Ismael Pedraza : Jusqu’à que nous éteignons les lumières.
Romain Bigeard : Oui c’est vrai, Caps a une « poker face incroyable », et … Enfin bref. Donc oui, le simple fait que nous parlions de tout ceci montre que cela marche, c’est marrant. Cela nous fait rire et les autres équipes doivent se dire « Oh mon dieu, ils sont vraiment stupides », oui, mais on s’amuse !
Ismael Pedraza : On se concentre sur les détails, je pense que les détails font de grosses différences en définitive.
J’adore cette approche, je sais que certains joueurs sont vraiment effrayés à propos de tout ceci (rires). Concentrons-nous sur le reste des phases de groupe et de playoffs. Vous allez affronter Excel, sur le papier vous êtes censés les battre, comment allez-vous gérer les joueurs pour qu’ils ne fassent pas une G2 ? Qu’ils ne soient pas trop pressés
Romain Bigeard : Ne pas penser à gagner. Ne pas penser à gagner, ne pas penser à perdre, il faut penser au plan, se concentrer sur le patch : on a poussé le patch plus loin, poussé le champion pool plus loin, poussé ta maîtrise de ces champions. Toutes les équipes que nous allons affronter sont mortes de faim, c’est une situation de « Do or Die » pour eux alors que nous sommes déjà qualifiés tout comme Mad, donc nous sommes détendus alors que le reste doit absolument gagner, sinon ils seront en vacances, et c’est horrible d’être en vacances sur League of Legends, car tu es tout seul chez toi.
Tout le monde va vouloir nous battre, donc nous devons être prêts. Au moment où tu penses à la victoire, les choses se compliquent. Il faut juste se concentrer sur l’exécution du meilleur plan possible, pour qu’au milieu des combats tu ne penses qu’au plan et c’est ce sur quoi nous allons travailler.
Ismael Pedraza : Nous repoussons leurs limites constamment pendant les scrims, pendant les entraînements, nous avons une très bonne culture d’entraînement, de scrims, c’est parfois difficile à suivre mais nous nous assurons de nous entraînement, de nous améliorer efficacement. Nous nous assurons de comprendre ce que nous faisons, nous ne voulons pas devoir perdre pour gagner parce que cela a déjà eu lieu de multiples fois. Au dernier segment, nous avons perdu en BO5, ou même durant le premier segment d’hiver, ce qui crée de la colère et on se concentre dessus.
Nous avons appris de ces choses, tout comme du MSI, nous ne voulons plus perdre un match gagné, nous voulons être sûrs d’être prêts pour chaque partie. Evidemment, de temps en temps, on va être un peu plus orgueilleux ou un peu trop confiants, mais nous avons travaillé sur ces aspects. Les joueurs peuvent dire ce qu’ils peuvent, et ils peuvent comprendre : « Okay, je ne devrais probablement pas penser comme ça ou dire ces choses ». On peut rigoler sur ces choses, s’amuser, mais quand cela devient une attitude, elle doit être changée.
C’est toujours précieux d’avoir des points de vue quand on parle de préparation. Certaines équipes rencontreront l’élimination la semaine prochaine, que ce soit Fnatic ou Team Heretics, ils ne pourront pas se qualifier pour les finales saisonnières. Romain, quelles équipes vont se qualifier ?
Romain Bigeard : Je m’en fiche un peu de qui va gagner car je pense que toutes les équipes peuvent être effrayantes. On doit être prêt pour cet incroyable BO5 qui va avoir lieu mi-Août, car c’est celui que tu dois gagner si tu veux te qualifier pour Montpellier et la Corée en même temps, et si tu perds, et perds de nouveau derrière, tu rentres à la maison. Ce n’est pas important si tu es meilleur ou moins : une victoire t’envoie à Montpellier et en Corée, mais si tu perds, cela devient vraiment effrayant.
Pour ce qui va se passer maintenant, c’est fou, beaucoup d’équipes peuvent se qualifier et je pense que tout le monde est vraiment fort actuellement. Je m’attendais à ce que Fnatic soit un peu plus forts, mais en se basant sur nos scrims, ils ont l’air un peu perdus. Je suis très content de voir Excel performer, je suis un grand fan d’Odo. Cela doit être très difficile pour Vitality d’être à la maison et d’attendre pour leur qualification mais ils ont de bons joueurs, donc s’ils l’obtiennent, c’est un peu comme une seconde chance dans les jeux vidéo et ils risquent d’être particulièrement forts.
C’est un format délicat à affronter honnêtement, on a vu certaines surprises jusqu’ici, et vous allez affronter Excel la semaine prochaine, ils veulent la miracle run, il y’a des histoires fantastiques actuellement, les gens ne voudront surtout pas rater le LEC la semaine prochaine.
Je pense que c’est tout pour nous, merci beaucoup Romain et Isma, ça a été un plaisir de vous accueillir.