L'ESIC a encore frappé, le premier rapport est sorti et des monuments de Counter-Strike sont dans le collimateur.

Nous avions évoqué le coaching bug début septembre et ses nombreuses conséquences sur l’intégrité des compétitions online, aujourd’hui l’ESIC a communiqué un premier rapport : 

Suite à cette décision, certaines organisations, telles qu’OG, ont indiqué via un communiqué qu'elles souhaitaient conserver leur coach. La décision peut être compréhensible, celui-ci faisant partie des moins impliqués avec le moins de temps d’interdiction. D’autres, comme B1GGY qui évoluait chez Team Heretics ont été moins chanceux, s’étant fait directement exclure de leur équipe.

Prénom Pseudo Nom Cas Mois de ban % de concession
Slaava "⁠Twista⁠" Räsänen 2 15,75 12,5
Peter "⁠casle⁠" Sørensen 2 10 0
Rodrigo  "⁠dinamo⁠" Haro 2 10 0
Arno "⁠ArnoZ1K4⁠" Junior 1 10 0
Allan "⁠Rejin⁠" Petersen 7 19,8 45
Eliomar "glou" Hernandez 2 10 0
Arthur "⁠prd⁠" Resende 5 10 0
Alexey "⁠NooK⁠" Kozlovskiy 1 7,5 25
Henrique "⁠rikz⁠" Waku 1 10 0
Alessandro "⁠Apoka⁠" Marcucci 6 5.4 85
Aleksandr "⁠zoneR⁠" Bogatiryev 16 36 0
Germán "hellpa" Morath 2 10 0
Egor "fuRy^" Morin 1 7,5 25
Aset "⁠Solaar⁠" Sembiyev 2 10 0
Nicolai "⁠HUNDEN⁠" Petersen 2 8 20
Ricardo "⁠dead⁠" Sinigaglia 5 6,5 35
Nicholas "⁠guerri⁠" Nogueira 2 10 60
Faruk "⁠pita⁠" Pita 2 10 0
Erik  "⁠AKIMOV⁠"  Akimov  1 7,5 25
Ivan "⁠F_1N⁠" Kochugov  6 8,75 12.5
Bruno "⁠ellllll⁠"  Ono 3 10 0
Pedro "⁠peu⁠"  Lopes 2 5 0
Robert "⁠RobbaN⁠" Dahlström  1 5,5 45
Mariusz "⁠Loord⁠" Cybulski 2 6 40
Anton  "⁠ToH1o⁠"  Georgiev 2 10 0
Andrey "⁠Andi⁠" Prokhorov 1 10 0
Milan "⁠pepik⁠" Gellebra 1 10 0
Christian "⁠chrille⁠" Lindberg 2 10 0
Sergey "⁠starix⁠"  Ischuk 1 10 0
Alexander "⁠ave⁠" Holdt 1 6 40
Jasmeet "⁠RoSeY⁠" Gill 1 10 0
Sergey "⁠lmbt⁠"  Bezhanov 3 7,5 25
Henrik "⁠FeTiSh⁠" Christensen 1 3,75 25
Morgan "⁠B1GGY⁠"  Madour  3 7,5 25
Mikołaj "⁠miNirox⁠" Michałków 1 3,75 25
Nikolay "⁠pNshr⁠" Paunin 1 3,75 25
Casper "⁠ruggah⁠" Due 1 3,75 25

Dans ce gratin, on retrouve quelques grosses figures de la scène comme starix, Imbt, RobbaN, ruggah, chrille et ave.

Le pourcentage de concession est estimé en fonction de la confession effectuée par le coach auprès du comité au début des auditions. Les confessions communiquées au début de l’affaire offrent une réduction de peine de 40 % pour le ban des coachs. Les confessions d’abus envoyées par la suite peuvent connaître deux issues. Si elles sont acceptées entièrement, il s’agit de 25 %, si elles sont acceptées partiellement, 12,5 %, et enfin, une assistance dans l’investigation fournit également une assistance dans l’investigation (20 %).

S’en suivra le développement d’une matrice par l’ESIC pour déterminer la durée de la peine en fonction de la gravité de l’abus, majoritairement basée sur la fréquence d’utilisation par nombre de rounds joués.

L’intervalle des bans infligés s’étend de trois mois et 22 jours à trois ans d’interdiction de pratique (chez ESL, DreamHack, BLAST, WePlay et bien plus). L’ESIC incite même les organisateurs non membres à appliquer ces suspensions pour la bonne santé et la protection de la scène Counter-Strike internationale.

À l’heure actuelle, ce sont 19 930 démos qui ont déjà été visionnées sur 99 650, soit un avancement de 20 % sur la base de données globale à analyser, un travail de titan achevé en 28 jours par un trio efficace. Après la diffusion du rapport ce matin s’en suivra une multitude de communiqués, certains coachs sont d’ores et déjà écartés de leurs organisations, mais certains jouissent du soutien de leur équipe qui assumera temporairement l’absence de son sixième homme. C’est le cas notamment d’Imbt et de RobbaN.

Dans ces témoignages, on peut lire que les coachs, suite a la découverte du bug, auraient immédiatement averti les administrateurs et même, dans le cas d’⁠lmbt, l’ESIC également. Cela ne les a pas empêchés d’écoper d’une sentence de respectivement 7,5 et 5,5 mois sans la réduction. Ces deux-là sont notamment porteurs d’un mouvement consistant à faire appel de la décision de l’ESIC, la jugeant trop hâtive et trop punitive, alors qu’ils ne sont supposément que victimes d’un bug du jeu.

D’autres, comme guerri, coach chez FURIA, semblent parfaitement en accord avec l’organisme, mais il est peut-être plus facile d’accepter la décision lorsque l’on profite de la plus grosse réduction de peine.

On peut alors se poser une question. Tous les coachs listés ci-dessus ont été notés comme ayant utilisé ce bug au moins une fois. Mais est-ce que des cas supposément innocents comme celui de RobbaN ou d'lmbt méritent vraiment une interdiction de compétition ? Certes, en dehors de la bonne parole des accusés, il n’y a pour l’instant aucun moyen de prouver l’innocence de ces derniers, mais le fait d’avoir subi le bug et d’en avoir parlé immédiatement justifie-t-il vraiment une peine ?

Il ne faut néanmoins pas oublier que seulement 20 % des démos ont été analysés. Il y aura donc probablement d’autres coupables, ainsi que d’autres cas pour les coachs déjà listés dans le tableau.