Les Suédois de Modern Time Group se font encore une fois remarquer dans le monde du sport électronique avec l'achat de l'ESEA, 3 mois à peine après l'achat de 74% des parts de l'ESL.

 

Désormais un poids lourd de l'eSport

 

Et une ligue de plus. Après avoir en juillet annoncé une entrée au capital de l'ESL à hauteur de 74%, MTG (Modern Time Group, détenteur entre autre du journal Metro) récidive en achetant l'Esport Entertainment Association (ESEA), ligue esportive américaine qui a notamment produit cette année (en partenariat avec l'ESL) une compétition d'un million de dollars de cash prize total, à cheval sur pas moins de deux continents. Intéressée, et déjà actionnaire majoritaire de l'organisateur européen du tournoi, à savoir l'ESL, MTG a donc décidé de mettre les pieds dans le plat et pourrait bien acquérir cette fois l'intégralité des parts de l'ESEA.

 

C'est chose connue, l'esport est un très petit monde, et il n'est pas rare que du personnel faisant partie d'une organisation se retrouve dans une autre, successivement ou même parfois concomitamment. Dès lors, l'achat d'une société esportive telle que l'ESEA ou la Dreamhack peut entrainer une restructuration du personnel. Dans le cas présent, c'est donc Eric "Ipkane" Thunberg, qui fut un temps co-président de Turtle Entertainment (société créatrice de l'ESL) et président controversé de l'ESEA, qui va faire ses adieux à la structure. A en juger par les commentaires, il ne manquera pas à grand monde.

 

Vers un achat de la DreamHack ?

 

L'oeil de MTG serait apparament désormais tourné vers la Dreamhack. En effet, si la volonté d'achat de la structure suédoise par le groupe de même nationalité a été confirmée, la transaction est à ce jour loin d'être actée car la Dreamhack ne se sent pas évaluée à sa juste valeur (son évaluation se basant sur les 78 millions de dollars offerts à l'ESL en contrepartie de 74% des parts).

 

Cela étant dit, un partenariat entre les deux organisations a déja été signé en 2013 pour la création d'un studio tourné vers la production de contenu esportif. Le fait que ce soit MTG qui paie l'intégralité des charges relatives à ce studio va très probablement peser dans la négociation.

 

L'achat de la DreamHack par MTG laisserait place à un monopole de fait dans les compétitions européennes. Que ce soit une bonne ou une mauvaise chose, cela est pour le moment difficile à dire. Mais les rumeurs vont déjà bon train, notamment sur la création d'une "ligue exclusive" de CS:GO que l'ESL mettrait en place avec les équipees européennes, les empêchant donc de fait de jouer dans d'autres compétitions. Ce qui serait grandement facilité si tous les tournois majeurs étaient organisés par la même structure. Affaire à suivre.