La KeSPA et Gretech pourraient finalement s'acoquiner moins d'une semaine après l'annonce de la ProLeague qui avait provoqué leur rupture sentimentale. En cette semaine où débutent, hasard du calendrier, la GSL organisée par Gretech, la ProLeague organisée par la KeSPA et les partiels intermédiaires des universités Coréennes, un accord devrait être trouvé via la médiation d'une tierce partie.

 

Tout a commencé samedi où Gretech a clarifié sa position concernant les droits de propriété intellectuelle qu'il compte faire appliquer suite aux accords signés avec Blizzard qui lui donnent l'exclusivité de l'organisation de tournois et leur diffusion de StarCraft II en Corée du Sud. On apprend sur les forums de la GSL, la ligue organisée par GomTV, appartenant à Gretech que :

 

"Le but [de GomTV] est d'augmenter la dimension du sport électronique, ainsi que de le rendre plus actif via notre implication. [...] Pour faire cela il est important de créer des relations fortes avec les joueurs, les équipes, les autres chaînes de télévision, les autres partenaires et non seulement les tournois de GomTV. [...] Notre but final est de fournir une façon de profiter des diffusions de sport électronique à ceux qui apprécient le plus StarCraft dans le monde, les joueurs Coréens.[...] GomTV ne cherche pas juste à prendre de l'argent à la scène du sport électronique Sud-Coréen via cette licence. Il est surtout question de protéger les droits de propriété intellectuelle, qui est un élément très important pour les entreprises produisant du contenu.[...] Il n'est pas normal de révéler toutes les négociations ouvertement au grand public, mais pour lever toute incompréhension nous allons fixer les termes suivants. Ils seront les mêmes pour tous les organismes intéressés par les tournois StarCraft et leur diffusion."

 

Gretech détaille ensuite donc ce qu'il entend faire respecter :

 

"Chaque tournoi coutera 1₩ (0.06 centimes d'€uro), et les frais de diffusion seront de 100 Millions de Wons (64 353€). La raison pour laquelle il y à des frais de diffusion est de s'assurer qu'il n'y aura que des entreprises capables de préparer des tournois et une diffusion de haute qualité. [...] Pour cette ProLeague, nous avons l'intention de donner tous les frais de négociation à un organisme délivrant des bourses d'études. [...] Nous essayons de dire que cette licence est nécessaire pour diffuser les jeux, et nous reconnaissons que Blizzard possède les droits de propriété intellectuelle de tous ses jeux. [...] Les organisations s'acquittant de ce droit ont le droit de sélectionner et de négocier avec les chaînes de télévision diffusant leurs tournois et ligues. GomTV a le droit de faire des requêtes auprès de ces chaînes de télévision mais n'en abusera pas."

 

En effet GomTV peut demander aux chaînes de télévision d'utiliser les logos GomTV, StarCraft et Blizzard comme bon lui semble. Les contrats signés sont valides un an et les droits sur les émissions diffusées sont à parité (GomTV peut utiliser du contenu créé par une chaîne concurrente). GomTV n'écarte pas la possibilité "d'actions supplémentaires" (comprendre en justice) et conclut ainsi :

 

"A travers cet article, nous espérons avoir allégé certaines de vos craintes et la curiosité des fans. Les portes de GomTV sont toujours ouvertes à quiconque voudrait coopérer pour l'activité du sport électronique".

 

Coût de théâtre dès le lendemain puisqu'on apprend à 15heures dimanche que la KeSPA et Gretech reprenaient les négociations, mais qu'un avocat spécialiste des droits de propriété intellectuelle, recommandé par Blizzard et qui devra être préalablement approuvé par les deux parties essaierait de réconcilier leurs différences. Cette négociation devrait donc avoir lieu cette semaine. Certains voient sans doute la main de Blizzard derrière tout cela. L'entreprise Californienne tente sans doute d'apaiser un conflit qui ne peut pas faire de bien à son image, après la non-prise de position de son CEO Mike Morhaime dans une lettre adressée aux joueurs Sud-Coréens il y a quelques semaines.

 

Néanmoins cet avocat ne sera pas forcément neutre, puisque Blizzard peut-être catégorisé dans le camp de Gretech. Même si publiquement comme à son habitude l'éditeur n'assume pas de position pour ne pas se mettre à dos la communauté des joueurs, c'est quand même à cause de leur politique de licences qu'il y à une couille dans le potage comme dirait Jean-Marie Bigard. Blizzard à donc tout intérêt à accuser la KeSPA de faire échouer les négociations, chose qu'il pourra faire aisément à la l'issue de celles-ci puisqu'ils ont mandaté l'intermédiaire, ce qui n'était pas le cas précédemment. Une hypothétique décision stratégique digne des meilleurs drops de Races Starcraft 2 BoxeR qui nous fait penser que nous ne sommes probablement qu'au début d'un drama à la sauce Coréenne où publiquement tout le monde est gentil mais derrière transparaît un conflit insolvable.