Une fois n’est pas coutume, la rédaction vous propose un petit test d’un jeu à vocation esport développé par un studio indépendant : Faeria. Et ce n’est pas une opération marketing.
Faeria est le premier jeu du studio Belge indépendant Abrakam. Imaginé par deux amis en 2005, le jeu débarque sur Kickstarter en 2013 et récolte 94 000$. Financé à hauteur d'un million d'euros grâce à un incubateur privé, il débarque en mars 2016 en Steam Early Access et sort officiellement un an plus tard, il y a quelques jours. Le jeu est free-to-play, les gemmes permettant d'acheter des paquets de cartes et des objets cosmétiques.
Faeria c'est quoi ?
Faeria est un "Card Battler", c'est en fait un TCG classique mais basé sur un jeu de plateau / stratégie. Le but est simple : collectionner des cartes, créer des decks, affronter d'autres joueurs et gagner. Il existe cinq "classes" de cartes : les cartes neutres d'un côté et les cartes Forêt, Montagne, Désert et Eau de l'autre. Toutes les cartes nécessitent un certain montant de Faeria pour être jouées, ainsi que quelques terrains spécifiques pour les cartes non-neutres. La Faeria s'obtient à chaque tour et en en récoltant sur les quatre puits répartis sur le plateau. Point très important à noter : la Faeria est conservée d'un tour à l'autre.
A chaque tour vous pouvez soit : poser un terrain spécial, deux terrains neutres, piocher une carte ou gagner une Faeria supplémentaire. Et c'est là l'énorme qualité du jeu, sa quasi-infinité de possibilités tout au long d'une partie afin de réduire à néant la vingtaine de points de vie de votre adversaire.
Autant le préciser directement : nous ne sommes pas face à une pâle copie d'Hearthstone, et la chance est très peu présente.
Un terrain à remplir et une multitude de choix
Les cartes possèdent évidemment des spécificités : provocation, célérité, effet à l'apparition ou après la mort… les grands classiques sont là. Mais le fait que les cartes soient des "pions" que l'on peut utiliser sur un plateau a permis aux développeurs de rajouter beaucoup de capacités spéciales.
Certaines cartes peuvent ainsi voler d'un bout à l'autre du plateau, d'autres tirer à distance sans s'exposer à une riposte directe, il existe même des bâtiments fixes ayant chacun ses avantages. Le mode solo très bien fichu vous permet de découvrir tout ça, avec des parties plus ou moins compliquées contre l'IA dont certains boss sont de véritables défis (mention spéciale à Hoaka).
Mais le gros point positif du mode solo se trouve dans les puzzles. C’est une partie scriptée où tout est installé à l'avance, vous disposez de certaines cartes et vous devez remporter la partie en un seul tour. Les premiers sont d'une simplicité enfantine, mais certains sont presque trop compliqués bien que résolvables tranquillement en allumant les neurones. Du vrai die and retry.
En arrivant au bout du solo en 25 heures dont 20 sans avoir à débourser une seule pièce d'or ou une seule gemme, le jeu vous aura offert une très belle quantité de paquets de cartes vous permettant d'attaquer le côté multijoueur de façon agréable.
Et l'esport là-dedans ?
Faeria est un vrai jeu "easy to learn, hard to master", les rebondissements sont nombreux et les parties sont courtes, mais surtout un cerveau entraîné et motivé sera un bien plus gros avantage sur votre adversaire qu'une carte bleue bien fournie. C'est ce qui selon nous le démarque le plus du leader du genre. Les decks joués à haut niveau sont variés et le tout semble bien équilibré.
Le jeu dispose d'un site dédié à l'esport et l'éditeur organise tous les mois un tournoi avec 3000$ de cash à se partager, ainsi qu'un classement des meilleurs joueurs du ladder. Un classement du mode Pandore existe aussi, n'étant ni plus ni moins qu'un mode arène, avec un système de cartes trésor en plus.
On aime | On aime pas |
Le cerveau plus fort que l'argent |
Sa complexité peut faire peur à côté de Hearthstone |
Free-to-play mais pas pay-to-win | Certains cosmétiques ont des prix ahurissants |
Le mode solo et les puzzles | Quelques rares petits lags et soucis de serveurs |
Un mélange bien senti entre jeu de cartes et de stratégie |
Etant donné que c'est gratuit, nous ne pouvons que vous conseiller de l'essayer et de vous rendre sur le site officiel, où se trouve également un hub regroupant des idées de decks soumises par les joueurs. Le jeu est disponible sur Stream, iPad et prochainement sur Android. A noter qu'une petite aventure / extension vient d'être annoncée.
Modifié le 17/04/2019 à 15:09
Et ils sont d'ailleurs complètement worth parce qu'ils filent une quantité débile de paquets de cartes et autres trucs.."
Donc oui j'ai bien lu que payer permet de débloquer des packs de jeu qui "filent une quantité débile de paquets de cartes et autres trucs..".
Autre chose ?
Modifié le 17/04/2019 à 15:09
Je vois toujours pas en quoi ça pose un problème.
Modifié le 17/04/2019 à 15:09
Quand tu nous marque:
On aime
Le cerveau plus fort que l'argent
Free-to-play mais pas pay-to-win
Et tu finis par nous dire que une partie du contenu n'est accessible qu'en payant et qu'il permet de progresser plus vite... donc bon, tu ne vois pas (ou ne veut pas voir) en quoi ton article est contradictoire parce que tu prends Hearthstone en seul référence, mais d'aucuns te diraient que pour eux la définition d'un pay to win, sur pleins d'autres jeux c'est justement de pouvoir payer pour progressé plus vite que les autres et pas juste stricto facto payer pour avoir des cartes plus fortes que les autres.
C'est un peu pour ça que je te demandais ta définition du pay to win au dessus, pour savoir ou tu situes ton "Free-to-play mais pas pay-to-win".
Mais autrement non, il n'y a pas de problèmes.
Modifié le 17/04/2019 à 15:09
C'est aussi pour ça que j'insiste sur le fait que vu la complexité et les possibilités, le qualité des cartes n'est pas vraiment le plus gros critère de victoire.
Modifié le 17/04/2019 à 15:09
Modifié le 17/04/2019 à 15:09