Le 9 mars dernier l'Electronic Sports League, plus important organisateur de tournois dans le monde avec ses marques ESEA et DreamHack notamment, annonçait un partenariat exclusif avec le site de paris russe 1xBet. Or il semble que l'entreprise ait quelques casseroles derrière elle.
L'argent n'a pas d'odeur
Ce contrat signé entre les deux sociétés offrait l'exclusivité à 1xBet sur l’ESL Pro Tour CS:GO et les événements ESL One Summer ainsi que le Winter Dota 2. Bref un accord très important qui doit représenter d'importantes sommes d'argents à six zéro non dévoilées bien entendu. Quoi qu'il en soit l’accord doit couvrire l’intégralité de l'année 2021 et restera en vigueur jusqu’aux Intel Extreme Masters Katowice de 2022. Selon le communiqué officiel publié le 9 mars 2021, ce partenariat doit voir 1xBet et ESL collaborer pour « améliorer l’expérience globale des joueurs et des fans d’esport ». Il est clair qu'aujourd'hui des titres comme Dota 2 et Counter-Strike sont extrêmement rentables dans le domaine des paris, il était donc logique que l'entreprise allemande cherche à s'associer à une autre capable d'aligner les billets pour récupérer l'exclusivité de ses tournois les plus prestigieux.
Or selon une enquête menée par le Youtuber Devin Jones pour la chaîne theScore esports, 1xBet serait plutôt une entreprise aux pratiques assez douteuses. On apprend ainsi que les trois fondateurs de la société russe ont tous un mandat d'arrêt international sur la tête et sont recherchés par la police de leur pays pour différentes affaires financières. Ils seraient comme beaucoup d'oligarques russes en exile, eux ayant choisi la petite île méditerranéenne de Chypre où ils bénéficient en prime d'un régime fiscal avantageux. Mais on apprend également que le site de pari a déjà été condamné dans plusieurs pays à des amendes dont le montant dépasse le million de dollars suite à des pratiques illégales. Ce fut notamment le cas aux Pays Bas où la justice a condamné 1xBet à payer 400 000$ pour avoir pratiqué des activités dans le pays sans l'accord des autorités. Selon Devin Jones une des pratiques préférées par 1xBet serait d'ailleurs d'agir sans l'accord des États via des sociétés écran. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils ont été condamnés en Hollande mais également qu'ils ont été repérés au Royaume-Uni ainsi qu'au Portugal pour pratiques illégales.
La société est également connue pour avoir permis des paris réalisés par des mineurs ou bien encore sur des combats illégaux d'animaux dont nos voisins anglais sont très friands. Fortement engagé dans le football et principalement la Premier League anglais, l'entreprise a été pointée du doigt pour les liens financiers particuliers qu'elle entretien avec certains clubs (Liverpool, Chelsea ou Tottenham par exemple) pendant qu'elle s'occupe de gérer les paris. Il apparait également que cet empire financier détient un casino pornographique en partenariat avec la plateforme pour adultes Pornhub. En clair l'Electronic Sports League n'a peut-être pas regardé de trop près avec qui elle signait, le montant sur le chèque devait probablement aveugler toutes velléités moralistes. Il ne nous reste plus qu'à souhaiter que la mise en relation de la communauté des joueurs avec une société peu recommandable comme celle-ci et dont les agissements ont déjà prouvé l'absence totale de scrupules ne portera préjudice à personne.
