FistOr, écumeur de LAN depuis plus d'une décennie, partage une dernière fois son ressenti sur la DreamHack Tours 2017. Les autres épisodes sont à lire par ici.

 

Counter Strike. Le jeu auquel j'ai largement le plus joué dans ma vie et le jeu que j'ai le plus regardé.

 

La Dreamhack Tours m'aura au moins réconcilié avec le jeu. J'ai détesté CS:GO en phase de beta et encore plus à sa sortie mais 4 ans plus tard, la pilule est enfin passée. Force est de reconnaitre que Valve a finalement réussi à faire l'impossible : réunir deux communautés qui se détestaient. Sans grande surprise, ce sont les joueurs de Source qui restent les plus représentés (génération plus jeune) mais certains jeunes de 1.6 et quelques papys ont quand même pu se glisser entre les mailles du filet. C'est avec surprise que j'ai découvert qu'Heuka emmenait une équipe de challengers en grande finale du BYOC. Et c'est un avec un grand sourire que j'ai accueilli la poignée de main tendue par SIXER : "Hey, l'ancien".

 

 ScreaM, coéquipier de SIXER chez EnVyUs

 

Les matchs sur scène ont été un régal à suivre. Que ce soit la coupe de france informelle entre les deux représentants français ou la victoire finale des G2. La production incroyable de la Dreamhack rendent les matchs fascinants à suivre. Et enfin, la ferveur du public est réelle : il a fallu prendre sur moi pour pas rabrouer l'ado qui dégommait mon siège à chaque coup d'awp de KennyS. Tout ce qui me faisait adorer les compétitions de CS est toujours présent: les clutchs sous tension, les actions collectives parfaitement coordonnées, les gros ratés ou les actions individuelles incroyable. Les one shot deagle de NBK résonnent encore dans mes oreilles. 

 

Ce qui m'a complètement réconcilié avec Counter Strike c'est la moyenne d'âge des spectateurs lors des affrontements. Pas question ici de retrouver des vieux mecs dans mon genre qui cherchent à revoir des choses qu'ils ont déjà vu des années auparavant. On retrouve des joueurs de 15-24ans, le même genre que l'on retrouvait à l'époque de l'âge d'or d'1.6. Des amoureux du jeu venus voir leurs joueurs préférés dans un spectacle parfaitement calibré. Le pool de joueur s'est naturellement renouvellé et le jeu a, je pense, un très bel avenir devant lui si Valve continue sur sa lancée. Pour couronner le tout, nos nouveaux champions français restent humbles. KennyS me remerciera à demi-mot et gêné à mon compliment sur sa performance. Mais ça l'a pas empêché de slamer dans le public.

 

Bravo aux G2 et longue vie à Counter Strike.