Décrié lors de son annonce, l’évènement Numeric Games annoncé par la société LF Conceptions début juillet à Paris semble aujourd’hui s’orienter vers un abandon pur et simple.

En l’absence de communication de la part des promoteurs de l'évènement, notre indicateur le plus fiable était le site de Paris La Défense Arena, le seul tiers de confiance à avoir confirmé son partenariat avec Numeric Games en publiant l’évènement sur son site et en le rajoutant à son agenda. Cette semaine, l’évènement vient justement de disparaître de ce calendrier que nous surveillions de près. Sollicité par nos soins, Paris La Défense Arena n’a pas été en mesure de répondre immédiatement à nos questions. 


 L'agenda du 6 et du 7 juillet a retrouvé sa virginité

Entretemps, le site officiel des Numeric Games semble tout bonnement avoir été fermé il y a une semaine environ. Depuis sa première annonce, LF Conceptions n’a jamais donné signe de vie, que ce soit sur les réseaux sociaux ou en s’exprimant auprès de la communauté. Le site n’avait pas non plus été mis à jour depuis le mois de février. 

 


Le site des Numeric Games ne répond plus

 

Pourtant, dans les coulisses, LF Conceptions n’a pas été entièrement inactif. Les qualifications pour l’évènement sont lancées dans l’anonymat le plus complet depuis mi-mars sur le site numericarena.com et elles battent actuellement leur plein... Malgré un tournoi par semaine sur six jeux différents, aucune équipe n'y a jamais participé. 


 Aucune équipe ne s'est jamais inscrite

Comme souvent, il a été très difficile d’obtenir des informations précises sur les contacts dont bénéficiaient les organisateurs, notamment chez TF1, voire même au sein du Secrétariat d’État chargé au Numérique. Coincés entre la volonté de protéger le milieu d'un fiasco et celle de ne pas mettre à mal leurs relations avec des entités aussi importantes pour leur développement, les acteurs historiques de l’esport français ont fait preuve de grande frilosité en s’exprimant peu et vaguement.

D’après nos informations, des contacts ont bien eu lieu en début d’année, ce qui explique la gêne des parties à confirmer ou à nier leur implication. La roue a-t-elle tourné au moment du débarquement de Mounir Mahjoubi du Secrétariat d'État au Numérique et de son remplacement par Cédric O ? Le communiqué de France Esports et le lobbying ont-t-il contribué à discréditer définitivement le projet ? Une chose est sûre, le sport électronique n’échappe plus au mélange des genres entre politique et affaires.