Nous nous sommes rendus au centre d'entraînement de LeStream Esport, à Levallois-Perret, pour discuter avec son staff technique de l'équipe, de la Pro League, de la French League et du Minor de Las Vegas.

Depuis sa création, à la fin de l'année 2018, LeStream Esport ne cesse de monter en puissance à l'international et s'est récemment hissée dans le Top 8 mondial lors des finales de la Pro League à Milan. Cette équipe franco-allemande qui s'est fait une place de marque dans le coeur des fans aux quatre coins de la planète a récemment fait face à un changement dans son effectif : le transfert de UUNO chez G2 pour acquérir Korey.

A l'occasion du media day de la 6 French League, nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec Laurent "Crapelle" Patriarche et Robin "Robz" Planus, respectivement coach et manager de l'équipe, pour parler du mercato, de LeStream, de ses dernières performances et des prochaines échéances - dont l'Allied Esports Vegas Minor de ce week-end.

Commençons par revenir sur les finales de la Pro League à Milan. Que s'est-il passé lors du quart face à FaZe ? On a eu l'impression que l'équipe n'a pas su déployer son jeu...
Crapelle : C'est complètement ça. On est arrivé dans un mindset où certains joueurs se mettaient la pression pour perform et absolument prouver qu'on est pas des lan chokers après notre résultat au Six. Une autre partie de l'équipe était en mode « on a déjà fait une belle saison, ce n'est que du bonus ». Le fait qu'il y avait deux entités était assez compliqué, surtout certains joueurs nous étant très importants in-game.  S'étant mis beaucoup de pression, ils n'ont pas joué à leur niveau et n'ont pas montré ce qu'ils ont pu montrer au cours de la saison régulière avec un jeu très réactif qu'on a pas du tout eu contre FaZe, surtout sur Oregon.

Des performances en deçà de vos attentes à la DH Winter et au Six, enlevons à cela votre victoire à la GA. Peut-on parler d'un LeStream différent de l'online à l'offline ?
Pour le coup, à la DreamHack, on avait pas trop d'ambition. On n'avait que trois jours de scrim, on venait de changer des joueurs et nous venions juste pour prendre de l'expérience. Certes, on voulait aller le plus loin possible et au moins sortir des groupes, mais sans réelle ambition comme on s'était inscrit au tournoi à l'époque de Millenium. Cette DH, on ne la compte même pas dans les LANs qu'on a ratées, puisqu'on est arrivé là-bas sans aucune attente.
Sinon, complètement. En online, on arrive vraiment à jouer sans pression et à imposer notre rythme sur la plupart de nos matchs. Arrivés en LANs, c'est surtout le cas du Six, on sortait d'une première moitié de saison relativement bonne, on la finissait sur un draw contre G2 qui aurait d'ailleurs pu se solder sur une victoire. On arrive au Six avec des attentes très élevées - non seulement les nôtres, mais aussi celles des différentes communautés qui nous suivent. Beaucoup de pression, une grosse envie de montrer notre niveau et derrière une grosse désillusion.

Revenons désormais sur Milan. Que retenez-vous de votre huitième place mondiale, d'un côté quant à la saison régulière, d'un autre vis-à-vis des Playoffs ?
On sort d'une très belle saison. Oui, notre match contre FaZe était très mauvais, mais on garde en tête notre saison à l'issue de laquelle nous sommes arrivés deuxièmes avec beaucoup de points d'écarts sur le troisième. On s'est même qualifié avant la fin du championnat. On sort vraiment d'une grosse saison où on aura au final commis très peu d'erreurs. On perd deux matchs qui sont des erreurs, contre Chaos et Empire. On fait deux draws contre G2, on ne perd donc pas de points face à nos opposants directs. On sort d'une très très grosse saison, on arrive là-bas avec quand même pas mal d'attentes venant principalement de la communauté. Les Français criaient déjà haut et fort que nous deviendrons les nouveaux champions de la Pro League. Ce qu'on en retiens, c'est qu'en online, on arrive à très bien jouer et il nous faut désormais retranscrire ça sur nos LANs et arriver à évacuer la pression, à minima développer notre jeu sans subir celui de l'adversaire.


LeStream sur la scène des finales de Milan - Crédit photo : Marjorie Poncin

Le mercato a frappé. Vous avez perdu UUNO, puis récupéré Korey. Commençons par parler d'UUNO : comment son transfert chez G2 a-t-il été effectué ? Etait-ce prévu d'avance ?
Cela s'est fait avant Milan. On a été contacté par G2 deux semaines avant Milan. La situation a été très transparente avec l'équipe, UUNO a communiqué à tout le monde qu'il avait reçu une offre de G2 et qu'il aimerait bien l'accepter, bien qu'il donnerait quand bien même son maximum avec l'équipe pour performer à Milan et nous qualifier à Las Vegas (pour le Minor). Au final, le transfert d'UUNO s'est relativement bien passé. Les premiers jours furent un peu durs pour certains, il y avait quand même un gros attachement à UUNO - aussi bien humainement qu'in-game. Mais tout s'est bien déroulé, on en finissait même par rigoler et à le troller sur son départ chez G2. En ce qui concerne le transfert de Korey, il était quasiment ficelé quand nous étions à Milan, il restait juste des "paperasseries" à finaliser. Le transfert en lui-même n'a pas du tout influencé notre performance à Milan, je pense. Au vu de nos premiers scrims des trois derniers jours, on a pas forcément perdu au change.

Et pourquoi Korey ?
Notre fonctionnement est tel que nous souhaitons être performants in-game, mais aussi de pouvoir passer du temps de qualité en équipe derrière. Si on prend l'exemple de G2, ils ont de très bonnes performances in-game, mais ne se cotôient absolument pas en dehors du jeu. Ce sont juste des collègues. [Robz résume que, chez LeStream, la vie de groupe est importante] Korey, je le connais depuis quasiment un an maintenant, Hicks depuis encore plus longtemps, on était tous les deux assez potes avec lui et nous savions qu'il pourrait très bien s'intégrer dans le groupe, ce qu'il a d'ailleurs prouvé très rapidement. En termes d'in-game, c'est un jeune joueur qui a faim, qui a beaucoup à apprendre mais aussi beaucoup de qualités et étant un remplacement presque poste pour poste avec UUNO, même s'il y a des adaptations à effectuer des deux côtés. Lui doit s'adapter à notre jeu, et nous à son jeu, parce que ce n'est pas UUNO, il ne joue pas comme lui. Il y a de l'adaptation des deux côtés, mais c'était le profil qui chamboulerait le moins notre style de jeu. Dans les autres joueurs, il y en avait n'étant pas forcément des entrys, il aurait donc fallu redéfinir nos rôles. Korey a été notre choix d'un claquement de doigt pour ces deux raisons, la vie de groupe et le choix in-game d'avoir le moins d'adaptation à faire.

Peut-on parler d'un LeStream 2.0 après l'arrivée de Korey ?
Robz : J'aurais dit non. J'ai envie de dire oui, ça fait toujours « shiny » de dire LeStream 2.0, mais c'est un oui et un non. Un non parce qu'on reste dans la continuité de ce qu'on veut mettre en place au niveau de l'encadrement, de la pédagogie et de la direction que l'on veut faire prendre à l'équipe. C'est à dire que les cadres sont là, la méthodologie est la même et a fait ses preuves, notamment avec Alphama, qui est très jeune et avec qui ça a bien fonctionné. L'encadrement, l'approche humaine est la même. C'est quoiqu'il arrive forcément différent, parce qu'humainement Korey est très différent de UUNO. Donc différent oui. Mais pour moi, le 2.0 implique une forme de réforme des méthodes et du mindset.
Crapelle : Pour le coup, on pourrait appeler cette équipe 2.0, mais le 2.0 coïncide avec l'arrivée de Robz, où il y a eu une grosse remise en question des méthodes de travail au niveau du staff et du management. Si je devais définir un 2.0, il correspondrait plus à l'arrivée de Robz au management que celle de Korey, puisque ce dernier n'a « que peu d'influence » alors que depuis l'arrivée de Robz, beaucoup de choses ont changé. J'ai pu lâcher certains trucs que je faisais, n'étant à la base pas à moi de le faire. Ça se passe très très bien, aussi bien entre nous et notre complémentarité que vis-à-vis de l'équipe.


Robz et Crapelle derrière leurs protégés à la GA - Crédit photo : Marjorie Poncin

Il y a donc une vraie volonté de bâtir quelque chose de solide autour de l'équipe de votre part, le staff technique. Peut-on en quelque sorte parler d'un centre de formation LeStream ? Est-ce un choix affirmé de nouer une relation entre les joueurs expérimentés que sont risze et Hicks et les pépites comme Alphama ou Korey ?
Crapelle : Parler de centre de formation, non. J'aimerais quand même que tous mes joueurs ne se barrent pas ailleurs, ça m'arrangerait [rires]. Robz et moi essayons d'apporter une expérience humaine aux plus jeunes et d'avoir un staff vraiment professionnel, Robin apportant son expérience précédente. En termes de management et d'expérience humaine, on a beaucoup à apprendre à ces joueurs qui sont quand même très jeunes. Dans l'esport, ceux ayant dans les 18-19ans ont en général une très grosse inexpérience de la vie, arrivant directement avec des salaires dans le métier de leur rêve. Ils n'ont pas connu la notion d'effort pour y arriver. C'est un peu leur inculquer la manière dont on fonctionne sur l'aspect humain. Derrière, j'essaye d'amener mon expertise et expérience in-game pour les faire grandir. C'est vrai qu'avoir des joueurs d'une telle expérience que risze ou Hicks aide beaucoup, surtout risze, ça fait plus de 10ans qu'il est dans l'esport. C'est sûr qu'avoir des joueurs ayant autant d'expérience qu'eux nous aide beaucoup pour former et faire grandir les plus jeunes.
Robz : Je rejoins Crapelle là-dessus. Je dirais même que parler de centre de formation serait peut-être un peu prétentieux en tant que tel. On a un avantage ici, c'est qu'on est très impliqué à faire en sorte qu'humainement tout se passe au mieux pour les plus jeunes comme ça l'est sans nul doute ailleurs. On a peut-être un avantage sur pas mal d'autres équipes, celui d'un cadre corps-joueur avec Hicks et risze qui sont des gars très matures, empathiques et calmes, avec beaucoup d'expérience de la scène, que ce soit R6 ou de l'esport en manière générale. Avec tout le travail d'accompagnement qu'on peut faire, ça permet aussi d'avoir un encrage in-game pour les plus jeunes et au final proposer un encadrement in-game comme out-game complet. On l'a vu avec Alphama, ça a très très bien fonctionné, ce sont des joueurs qui ont aussi cette intelligence de faire comprendre à ces joueurs-là quand ils arrivent qu'ils font beaucoup d'erreurs, qu'il faut les corriger, mais qui ont également l'empathie de savoir que le capital confiance d'un joueur est important. Si tu veux qu'il s'épanouisse, il faut aussi mettre en avant les bons mooves et ça a donné la dynamique Alphama cette année. S'il avait - comme n'importe quel joueur d'expérience - été cassé en deux après chaque pracc pour les erreurs qu'il fait, ce qui arrive, bien que pas méchamment mais par nécessité d'avancer, peut-être que ça aurait été plus compliqué pour lui, son capital confiance et ses initiatives in-game. C'est quelque chose que les gars abordent avec beaucoup de maturité, d'intelligence et qui aide beaucoup à pouvoir intégrer et faire pérénniser les jeunes chez nous.

On peut remarquer que la scène européenne est en ce moment quelque peu branlante avec une hiérarchie ayant quelque peu changé : percée de Chaos, fébrilité de G2, transfert chez Empire ayant pu chambouler les Russes, bien qu'aucunement au final. Pensez-vous que ce départ d'UUNO vers G2 puisse en quelque sorte renforcer votre concurrent et vous barrer une route semblant ouverte avec le coup de mou des G2 ?
Crapelle : Est-ce que ça va nous barrer la route ? Je ne sais pas. Est-ce que ça les renforce ? Certainement. Je pense vraiment qu'UUNO est meilleur que Joonas à l'heure actuelle. Les différents styles et expériences peuvent aussi jouer. Si j'ai une explication assez simple pour justifier que la scène semble branlante et que les favoris ne soient plus forcément les favoris traditionnels, c'est que la méta est la même depuis quasiment un an maintenant. Il n'y a eu que très peu de changement, seules quelques équipes comme nous ont démocratisé Clash, mais très peu ont continué sur cette lancée, donc rien n'a changé. Maverick est au final un pick pas tant joué que cela et surtout très situationnel. Comme il n'y a plus autant de changement de méta qu'il y en a eu les années précédentes, il y a moins cet écart de niveau qui se creuse entre les équipes. Pourquoi G2 étaient aussi forts à l'époque ? Parce qu'ils étaient très en avance sur la méta. Des équipes étaient derrières, en retard sur la méta, ce qui créait ces différences de niveau. Maintenant, comme rien ne change, le niveau se resserre beaucoup. Si on regarde les statistiques, les persos les plus pick sont presque tout le temps les mêmes. A peu de choses près, ce sont les mêmes set-up, il n'y a plus beaucoup de différence, ce qui fait que le niveau de jeu s'homogénéise vraiment.

L'innovation n'est donc plus nécessaire, ou impossible. C'est ce qui fait la moyennisation du niveau...
Comme le map pool n'a pas changé depuis un bon moment, les maps ont été vues, vues, vues et revues. Certaines sont en compétition depuis 4ans. C'est difficile d'innover avec des opérateurs pas méta-breaker et sur des maps où tout a littéralement déjà était fait.


Alphama, le diamant brut de LeStream - Crédit photo : Marjorie Poncin

Parlons maintenant du présent, avec le Minor de ce week-end. Etant déjà qualifiés au Six Major de par votre participation aux finales de la Pro League, quel en sera pour vous l'utilité, si ce n'est vous préparer à la Pro League et rôder l'effectif avec l'arrivée de Korey ?
L'expérience en LAN, déjà, c'est l'essentiel. Ça reste Vegas, l'HyperX Arena, ça vend du rêve. S'il y a bien un Minor qu'il ne faut pas rater, c'est celui-ci. Les DreamHack, c'est bien beau, mais pas « flashy ». Là, c'est un event purement et simplement dédié à R6, il n'y aura que du R6. Il y a également de belles équipes qui y vont. C'est je crois le premier Minor regroupant les quatre régions, le premier avec des équipes européennes, nord-américaines, brésiliennes et APAC. L'event va être cool et l'objectif pour nous est vraiment de faire une LAN de plus, gagner de l'expérience avec Korey, puisque le Major arrive et reste notre gros objectif de l'été. Nous voulons aussi essayer de gommer les erreurs qu'on a pu commettre au cours des LANs précédentes, concrètement mieux gérer notre pression. Il nous faut travailler dessus en équipe pour faire en sorte que ça n'arrive plus.

L'année dernière, avec risze et Hicks, vous vous placiez sur le podium aux finales de la Pro League à Atlantic City. Juste après, vous remportiez la DH Austin. Peut-on espérer revoir cette aura cette fois-ci ? Serez-vous galvanisés par le phénomène d'honey moon avec l'arrivée de Korey ?
L'honey moon, c'est totalement possible, c'est quelque chose de très remarqué et remarquable après les changements de joueurs. Il y a une hype en plus, tout le monde est à fond. Va-t-on l'avoir ? Je n'en ai absolument aucune idée. C'est impossible à dire. Par exemple, avec UUNO, on n'a pas du tout eu d'honey moon, on s'est fait battre d'entrée de jeu à la DH Winter et avons directement commencé à traiter le fond des problèmes. J'espère avoir cette honey moon, ça serait cool et vraiment stylé de gagner Vegas, mais c'est impossible à prévoir. On veut jouer sur la totalité de l'event, ne pas nous faire sortir dans la ronde suisse et aller jusqu'aux Playoffs. Une fois aux Playoffs, adviendra ce qu'adviendra, match par match, round par round. Au plus loin on ira, mieux ça sera.


Hicks et risze, les deux pillers de l'équipe - Crédit photo : Marjorie Poncin

Pour clôturer cette discussion, revenons un peu en France, sur les fondamentaux. La 6 French League a été annoncée il y a un mois de cela. Quand on est LeStream, quand on est une équipe française, mais avant-tout internationale de rang mondial, comme accueille-t-on une telle ligue ?
Robz : [rires]. Il y a deux choses qu'il faut bien comprendre. D'une, oui on est une structure française, oui il y a cette appartenance et cette fierté française qui existe au niveau de l'encadrement, au niveau d'une partie des joueurs. Après, il y a un conflit interne un petit peu compliqué à gérer, parce qu'on a une bonne partie de notre roster qui n'est pas français. Le fait que LeStream ait justement cette image très française et joue énormément sur le français et souhaite se développer avant-tout à l'échelle nationale qu'à l'international fait que nous, au quotidien, pour l'intégration de ces joueurs et le sentiment d'appartenance, qui est quelque chose de très important, l'amour du maillot, ce n'est pas toujours facile. Ils sont très contents de la jouer et on sera très content tous ensemble de faire cet événement-là et pensons quoiqu'il en soit que c'est une super bonne chose pour la scène française qui, après avoir connu de beaux jours, faiblissait peut-être ces derniers temps, en termes de vivier de nouveaux joueurs. Une bonne chose, une super nouvelle pour la scène francophone de manière générale et une grande fierté pour nous de la jouer, mais il faut quand même comprendre qu'il y a conflit, pas tant vis-à-vis de la ligue en elle-même, mais c'est un tout, un travail au quotidien de l'équipe et la structure pour arriver à intégrer ces joueurs-là. C'est ce qui explique cet entre-deux quand on répond à ce genre de question, il y a vraiment conflit entre le sentiment d'appartenance à la scène française et la fierté qui va avec, mais aussi le fait qu'on ne puisse pas laisser nos copains européens sur le bord de la route. On essaye de garder un juste milieu, mais ça va être super cool. Il y a du bon niveau, on se connait globalement tous dans la ligue et il devrait y avoir de belles surprises.

Tu parles de conflit entre appartenance aux scènes françaises et internationales. Mais comment allez-vous gérer le fait qu'à côté de cette French League du mercredi soir, vous avez beaucoup de matchs de Pro League, les Minors, le Major... En d'autres termes, n'avez-vous pas peur que cette ligue nationale ne vienne enrayer vos performances internationales ?
Crapelle : Là où la ligue va vraiment poser problème, c'est qu'avec le nouveau format des semaines de Pro League, on aura plus vraiment de day off. Toute la Pro League va être en Super Week. Le lundi, on aura Pro League, le mercredi, French League, le vendredi, Pro League et ainsi de suite. En termes de day off et de rythme, ça va être très compliqué. Cela ne laisse surtout que très peu de temps pour pouvoir corriger les erreurs en scrim. On ne pourra prendre comme day off que le mardi, mais on devra scrim le mercredi avant la French League, ce qui revient à se fatiguer avant un match, pas le jeudi, pas le vendredi comme nous avons Pro League et pas non plus le week-end, comme on enchaînera sur un nouveau match de Pro League deux jours après. Sur le moment, on s'est dit que c'était une bonne idée. Avec du recul, on ne sait pas trop. Après, l'esport tend à faire ça, à rajouter playday sur playday et à laisser de moins en moins de temps entre les matchs. La Pro League restera la priorité, si on doit prendre la French League plus légèrement pour mettre tous nos efforts sur la Pro League, on le fera.

Je vous remercie pour le temps accordé et vous laisse mettre fin à cet entretien.
Crapelle : Chips [rires].
Robz : Chips. Merci à toi, à *aAa* et tout le boulot que tu fais.