Virtus.pro est sans doute l'équipe la plus emblématique de Counter-Strike, par sa longévité et ses membres phares unis comme les doigts de la main. Mais pour combien de temps ces cinq-là resteront-ils encore une légende vivante ?
Depuis que les anciens ESC Gaming ou Universal Soldiers ont rejoint la structure russe de Virtus.pro, la formation polonaise aura réalisé de nombreux exploits et restera l'une des équipes les plus impressionnantes sur tous les plans dans le monde de l'esport en général.
Composée de trois joueurs bien connus du "Golden Five" de CS : 1.6, à savoir Filip "NEO" Kubski, Wiktor "TaZ" Wojtas et Jaroslaw "pasha" Jarzabkowski, les "papys" de Counter-Strike s'étaient entourés de talentueux compatriotes avec Pawel "byali" Bielinski et Janusz "Snax' Pogorzelski qui ont eu fort à faire pour prouver qu'ils étaient à la hauteur du challenge qui leur était proposé aux côtés de joueurs de renom. Le nouveau Golden Five made in CS:GO avait donc rejoint la structure russe en janvier 2014, et les résultats ne se sont pas fait attendre.
Premiers succès majeurs et une stabilité hors-pair
Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour voir la formation briller puisqu'en mars de cette même année, elle devient la toute première équipe à battre les Ninjas In Pyjamas en LAN, jusque-là infranchissables, lors des EMS Katowice. Ils enchaîneront par des succès à la FACEIT Spring 2014 puis à la Gfinity G3 pour ne citer que ceux-ci.
Le premier major devant leur public
Ce qui marquera les fans lors des années suivantes, c'est la régularité dont font preuve les coéquipiers de TaZ dans leurs résultats en compétitions majeures : l'équipe est capable de hausser son niveau de jeu en fonction des enjeux des matchs et impressionne par cette faculté à être "facile" dans le déploiement de son jeu.
Des résultats online décevants
Malgré leur stabilité, l'équipe polonaise a, au fil du temps, baissé le rythme au niveau online notamment avec des résultats plus que décevants. Et pour preuve, la formation qui semblait au top du niveau mondial se montrait incapable de se débarrasser d'équipes modestes lors de compétitions en ligne.
La formation a néanmoins toujours réussi à se sortir de phases délicates en se qualifiant pour les phases finales des compétitions. Mais un manque de motivation, évident pour la communauté, de l'intégralité des joueurs de l'équipe, suivi d'interrogations concernant l'avenir de Pasha suite à la naissance de son enfant, ont commencé à faire naître des rumeurs d'un éventuel départ du joueur.
Les résultats offline ont toujours été "dans les clous", hormis une énorme surprise lors de l'ESL One Cologne où les joueurs ont semblé exténués avec un lourd 0-3 lors de la phase de groupes en format ronde suisse.
Un déplacement à oublier pour TaZ et ses teammates
Les rumeurs allaient toujours plus loin à propos des deux plus anciens de l'équipe, à savoir TaZ et pasha, d'autant plus que la scène polonaise dispose de très bons jeunes éléments capables de se faire une place dans le top mondial et peut-être ramener un peu de fraîcheur au sein d'une équipe qui semble en manque cruel de motivation lorsque la gloire ne leur semble pas assez grande pour hausser leur niveau de jeu.
Néanmoins, Virtus.pro restera un exemple de stabilité pour la scène CS et esportive en générale, jamais une équipe n'aura été aussi stable et efficace dans le temps. Ces joueurs semblent comme inséparables et capables de battre n'importe qui lorsque l'envie leur prend. La formation polonaise est sans doute la preuve même que la stabilité fait la force d'une équipe : lorsque plusieurs de leurs concurrents ont changé de joueurs à maintes reprises pendant ces années, eux ont affronté les périodes de crise avec force et travail et ont toujours su rebondir lors des moments importants. Ces joueurs semblent être comme une famille et hormis un départ à la retraite d'un des joueurs, aucun mauvais résultat ne semble pouvoir venir à bout de cette équipe.
Une hausse de niveau lors des grands rendez-vous
La stabilité de l'équipe aura sûrement été l'un de leur plus gros atout durant toutes ces années, le deuxième n'est autre que le public polonais, qui aura permis à la formation de remporter leur premier major en 2014 face à Ninjas In Pyjamas.
Depuis, ils n'ont jamais déçu lors des gros tournois, en réussissant à accrocher le podium presque à chaque reprise, comme si la motivation des joueurs ne revenait que lorsque l'enjeu du major était présent. Le reste du temps, l'équipe semble comme amorphe ou démotivée, la vie personnelle des deux joueurs cités plus haut ont peut-être atteint leurs engagements lors des parties en ligne lorsqu'ils pourraient être auprès de leurs proches.
Merci qui ?
Leur stabilité et la régularité dans les résultats leur aura d'ailleurs permis de signer un contrat historique avec la structure russe, à savoir le plus gros contrat de l'esport qui les lie avec l'organisation pour quatre années. A ce titre, leur CEO aura même promis à son joueur TaZ une Mercedes toute neuve en cas de victoire à la DreamHack, et il semblerait que ce dernier ait tenu sa promesse.
Une claque face à Astralis qui entraîna une baisse de régime
En janvier dernier, le major d'Atlanta nous a offert l'une des plus belles finales de tournoi de l'histoire. Virtus.pro semblait tenir son major à bout de bras sur la deuxième map où Astralis parviendra à égaliser sur un très tendu 16-14 avant d'enchaîner sur le même score lors de l'ultime map. Première énorme désillusion et premier gros échec pour les Polonais qui semblaient invincibles sur l'ensemble du tournoi - Astralis aura su se démarquer sur les trois maps à peu de choses près.
Astralis, vainqueurs lors d'une finale d'anthologie
Depuis cette défaite, les résultats de l'écurie russe n'ont pas été convainquants, hormis le succès lors de la DreamHack Masters à Las Vegas face à SK Gaming. Les résultats dans les ligues telles que la StarLadder ou l'ELeague, qui était l'une des plus importantes de l'année, ont été plus que décevants, l'équipe semblant à bout de souffle, en manque cruel de motivation et d'implication de la part des joueurs.
La surprise au dernier major, une habitude
Là où tout le monde voyait Virtus.pro s'écrouler, devant son public lors du tout dernier major, les Polonais ont encore surpris leur monde en atteignant les demi-finales à Cracovie, perdues face à de surprenants Immortals.
Les VP comme à la maison, ou presque
Ils n'auront pas brillé sur l'ensemble du tournoi, mais comme à leur habitude, les légendes du Golden5 ont réussi à hausser leur niveau de jeu afin de se débarrasser des formations qui leur barraient la route lors de la ronde suisse. VP aura donc encore une nouvelle fois fait parler d'eux là où personne ne l'attendait. Reste donc à savoir si la vie privée de joueurs comme pasha ou TaZ, ayant tout gagné sur le jeu, sera compatible avec leur situation professionnelle. Toujours est-il que les majors jouent un rôle prépondérant pour l'escouade, à contre-pied total de l'intégralité, ou presque, de la scène qui subit l'impact de ces phases déterminantes en procédant à des ajustements.
Snax, une sortie médiatique décriée
Après quelques nouvelles déceptions et des résultats toujours très décevants, Janusz "Snax" Pogorzelski a publié un message sur les réseaux sociaux qui aura beaucoup fait parler. En effet, dans ce message long de quelques lignes seulement, Snax explique qu'il a sacrifié son niveau individuel pour essayer de mener ses coéquipiers en tant que leader. Malheureusement, il y exprime aussi sa frustration en dénonçant des critiques de la part de ses coéquipiers ainsi qu'un niveau individuel faible de la part de certains.
Outre le fait que le Polonais dénonce clairement le manque de rating de certains de ses coéquipiers, il y indique aussi que Neo reprend désormais le lead de l'équipe.
La publication en question est à retrouver ici.
Ce genre de sortie médiatique est une grande première depuis la création de l'équipe, elle semble dévoiler au grand jour un mal-être au sein de la formation légendaire, d'autant plus que les résultats ne se sont pas améliorés depuis cette sortie. Ce cinq, si stable depuis des années, pourrait connaître ainsi un déclin irréversible si les résultats ne sont pas au rendez-vous d'ici à la fin de l'année 2017. À moins que le prochain Major de Boston ne vienne changer la donne, une nouvelle fois encore.
Modifié le 17/04/2019 à 15:19
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Après all cs = Golden Five (Neo & TaZ), NiP, fnatic ^^
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