S5WC : Les NA peuvent-ils surprendre ?

Les Worlds commencent dans maintenant deux semaines et la rédaction vous propose pour patienter une présentation des différents prétendants au titre. Nous continuons cette série d’articles avec la présentation des trois représentants de l’Amérique du Nord.

 

Les équipes d'Amérique du nord.

 

Que dire de cette région si célèbre et si particulière, si ce n'est qu'elle aura fait trop souvent rire la communauté par des parties dénuées de tout sens parsemées de calls plus douteux les uns que les autres. Les mauvaises langues résumeront la région et son style à un concours de throws tous plus surprenants les uns que les autres. Après la très mauvaise performance des TSM au MSI nul doute que les équipes auront à coeur de montrer un meilleur visage à l'énorme fanbase Américaine, tour d'horizon d'une mission pas si impossible que ça.

 

 

 

 Team Solo Mid

 

	Marcus "Dyrus" Hill	Solotop
	Lucas "Santorin" Tao Kilmer Larsen	Jungle
	Søren "Bjergsen" Bjerg	Midlane
	Jason "Wildturtle" Tran	Carry AD
	Ham "Lustboy" Jang-sik	Support

 

 

Winrate :	63%
Durée moyenne :	38:05
Moyenne kills :	14.0
Moyenne Gold minute :	1667
KDA équipe :	4.3

 

 

ROLE	JOUEUR	KDA	% KILL	TOP PICKS
Toplaner	Dyrus	3.1	62.1
Jungler	Santorin	6.6	74,6
Midlaner	Bjergsen	4.7	66.6
ADC	Wildturtle	4.3	74.8
Support	Lustboy	4	75.4

 

Historique équipe Américaine, les TSM ont connu une saison 2015 en dents de scie. Après avoir remporté les IEM World et le Spring Split, la suite s’est avérée beaucoup plus compliquée. Une piètre performance au MSI qu’ils terminent avec une seule victoire contre les Turcs de Besiktas, puis un Summer Split où ils terminent 5e de la saison régulière avec des prestations trop souvent en dessous de leurs capacités. 

 

La saison s’est terminée avec une finale des playoffs ou les TSM se sont inclinés 3-0 contre CLG au Madison Square Garden, véritablement malmenés devant des milliers de fans. L’ego de l’équipe aura certainement été mis à mal par cette désillusion, ils doivent se reprendre en main et se remettre en question sur leur style de jeu, pour revenir au niveau bien plus honorable auquel ils nous ont habitués.

 

Le vétéran de la scène américaine occupe la toplane, Marcus « Dyrus » Hill est l’un des deux seuls joueurs avec Yellowstar à avoir participé aux cinq championnats du monde. Son style est résolument classique avec une très large préférence pour Gnar qu’il maitrise très bien, ainsi que Maokai et un Rumble toujours solide. 

 

 

Mais son point faible semble être son mental, s’étant véritablement fait démolir sur sa lane au point de devenir un running gag « Dierus » au dernier MSI, les différents adversaires de TSM s’étant rendus compte qu’en se concentrant sur Dyrus la machine TSM était rapidement mise à mal. Capable de devenir le point névralgique de son équipe comme il l’a été récemment avec des compositions « Olaf centrique », la vraie question est de savoir s’il saura s’adapter à la méta des colosses en vigueur. Son expérience devrait l’y aider.

 

Dernier arrivé dans l’équipe en remplacement d’Amazing qu’il retrouvera durant la compétition, Lucas « Santorin » Tao Kilmer Larsen a été largement critiqué à ses débuts pour un manque de présence sur les lanes en early game, réellement absent pendant plus de 15 minutes sur certaines parties. Son Gragas bien qu’étant le champion qu’il a le plus joué lors du dernier split ne restera pas dans les mémoires avec de très mauvaises statistiques. Du haut de ses 18 ans, la claque infligée par CLG en finale du dernier split l’aura sans aucun doute encouragé à se remettre en question sur son jeu. Il devra être beaucoup plus présent dans la partie s’il veut permettre à son équipe de respirer dans la partie, la passivité n’étant pas vraiment la marque de fabrique des junglers qu’il pourra rencontrer aux Worlds. Il garde cependant sous la main de bons Lee Sin, Ekko et Kha'Zix.

 

Le prodigue européen expatrié chez TSM depuis maintenant 2 ans est toujours une valeur sûre pour son équipe. Bien que beaucoup moins flamboyant que par le passé, son Azir et sa Lulu l’auront fait briller lors du dernier split. Malgré sa préférence qui n’est plus à démontrer pour les champions assassins, Bjergsen possède un pool de champion impressionnant, capable de tout jouer ou presque, avec plus ou moins de réussite. Du côté de ses faiblesses, on retiendra particulièrement sa difficulté à briller dans certaines situations, notamment quand il est régulièrement visité par le jungler adverse.

 

Toujours considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs midlaners occidentaux, il reste capable de prouesses contre de gros adversaires, y compris dans des matchs-up compliqués.

 

 

Jason « Wildturtle » Tran semblait sur la sellette lors du dernier split, mais avec l’ombre de KEITH qui se profilait pour lui prendra sa place de titulaire il a su corriger certaines de ses erreurs et revenir à un niveau très correct. Désormais toujours stable et régulier même dans des parties très compliquées, il est toujours au centre des teamfights remportés par son équipe. 

 

Il est parfaitement capable de jouer tous les champions de son poste, avec une nette préférence pour Jinx et Sivir sur lesquelles il est souvent brillant. Habitué à une botlane normalement plutôt calme en NA, Wildturtle va devoir s’entraîner à être plus agressif et sûr de lui en early game pour ne pas rapidement tomber trop vite derrière face à ses redoutables adversaires que sont Niels, Arrow et surtout imp. Son placement en teamfight et sa capacité à être très difficilement à portée de ses ennemis seront sa force, mais attention à ne pas être trop confiant ou à ne pas perdre la partie sur une phase de lane perdue.

 

Son support, l’ancien joueur des CJ Entus Blaze, Ham « Lustboy » Jang-sik est présent chez TSM depuis plus d’un an et demi aux côtés de Wildturtle. Bien intégré dans le style de son équipe, il forme un duo très synergique avec son carry AD qu’il sait couvrir lorsque celui-ci s’avère un peu trop aventureux.

 

Bien plus à l’aise en roaming que lors d’un swaplane imposé, Lustboy est comme ses compères parfois trop passif pour permettre à son équipe de prendre un avantage tôt dans la partie. Cependant il est intéressant de noter qu’il est considéré pas ses coéquipiers comme le joueur le plus à même de remotiver l’équipe en cas de bévue.