Jeudi, 22h52, France 2 diffuse pour sa seconde partie de soirée son émission Complément d’enquête. « Fortnite : le monde parallèle des ados » est le troisième sujet proposé, avec l’intention d’aborder l’aspect économique du secteur. Mais y’a rien qui va.

Un complément d'enquête incomplet

Depuis quelques années, nous avons aperçu un « meilleur » traitement de l’information esportive et vidéo-ludique des médias traditionnels, qui semblent avoir cessé de cracher systématiquement sur un domaine nouveau et qui leur pique de l’audience. Mais hier, nous avons eu droit à une petite soirée vintage proposée par France 2.

Un extrait diffusé sur Twitter semble notamment avoir été choisi pour angoisser les spectateurs : « Dans un monde aujourd’hui chamboulé, Fortnite va-t-il remplacer la salle de spectacle, les séries télé, le terrain de sport ou les rendez-vous au square ? » Interrogation suivie d’un petit plan sur un tourniquet qui grince dans un parc sans âme qui vive... L’ambiance est là. Le reportage s’attarde ensuite sur Tim Sweenay, le boss d’Epic Games qui emploie 2000 salariés dans un « bunker », et sur les milliards qu’il a accumulés grâce au système de micro-transaction de Fortnite.

Mais c’est un autre extrait, lui aussi choisi par France TV pour promouvoir son émission sur Twitter, qui a provoqué une levée de boucliers au sein de la communauté francophone.

Pas étonnant. Outre le fait que le montant annoncé des revenus mensuels de Kinstaar soit erroné (les journalistes ont pris son troll pour vérité), la façon dont le tournage a été effectué semble manquer de déontologie : non-respect des zones et des créneaux horaires réservés à la presse, installation douteuse de micros près des joueurs Solary, interviews de jeunes fans stressés avec des questions très orientées, sarcasmes… L’un des admins de la LES, « Le Nico », a d’ailleurs fait quelques commentaires.
 


Bref, vous pouvez vous faire votre propre avis en regardant le replay par ici (à partir de 58mn), mais surtout, n’oubliez pas de payer votre redevance télé et comme disait le psy de Gengis Khan : « les jeux vidéo, ça rend violent ».