Avec la fin du Spring Split en Amérique du Nord, la rédaction vous propose d’analyser l’évolution de la nationalité des joueurs pro en LCS depuis la saison 3 jusqu'à nos jour et de la lumière sur le tournant que pourrais faire la saison 10.

Un bref historique de l’évolution de la nationalité des joueurs en LCS

Au début de la saison 3, les Américains représentaient 80 % des joueurs. Le ratio a très vite diminué à cause de la multiplication des imports et s’est stabilisé en saison 5 autour de 45 %. Les joueurs canadiens n’ont pas connu la même diminution que les Américains, ils ont su se maintenir autour de 15 % de joueurs NA malgré les imports. La population canadienne étant l’équivalent de 11,5 % de la population NA, on peut conclure qu'elle est largement sur-représentée en LCS. Beaucoup de joueurs ayant la résidence NA sont nés en Chine et ils ont très souvent une double nationalité sino-canadienne ou sino-américaine, leur proportion est restée stable autour de 5 % et était présente dès le début des LCS.


Graphique de l’évolution de la nationalité des joueurs en NA

Sur la totalité des saisons, en moyenne, moins de 63 % des joueurs ont une nationalité américaine, le reste étant des imports qui ont parfois obtenu la résidence NA. Les imports européens représentent environ 10 % de la saison 3 à la saison 7, avant de connaître un accroissement de leur population jusqu’a 20 % en saison 9. Les imports coréens sont arrivés un peu plus tardivement en NA, principalement en saison 5 où ils se sont maintenus à 25 % jusqu’en saison 7, avant de connaître un déclin progressif, ce qui peut expliquer la légère augmentation des imports européens.

 

La saison 10 : variation temporaire ou tournant majeur ?

Le Spring Split de la saison 10 connaît un grand nombre de changements dans la proportion des joueurs par nationalité.
Déjà, pour la première fois depuis la saison 4, il y a plus de joueurs européens que de Coréens, ce qui peut s’expliquer par des résultats pas assez satisfaisants des joueurs coréens (les deux seules équipes sans joueurs coréens ont fait top 4 en S9), à voir si ce changement sera durable ou si les Coréens repasseront devant les Européens.

Si les résidents NA de nationalités canadienne et chinoise ont réussi à se maintenir dans leur pourcentage habituel, ce n’est pas le cas des USA qui, pour la première fois de leur histoire, représentent moins du tiers des joueurs de la ligue, ce qui peut s’expliquer par le fait que certains étrangers ont obtenu la résidence NA.

Le dernier changement notable est la présence de 7 % de joueurs australiens en LCS. Riot ayant effectué quelques coupes dans le budget de l'Oceanic Pro League, quelques joueurs ont traversé le Pacifique pour être recrutés dans des écuries américaines et jouer en ligue académique, voire directement en première ligue. Les imports océaniens, contrairement aux imports de presque toutes les autres régions, ont pour langue maternelle l'anglais, ce qui facilite leur intégration dans les équipes américaines. Ces joueurs ont des résultats encourageants puisque sur les neuf Australiens ayant rejoint les LCS ou la ligue académique, coachs et joueurs compris, sept ont réussi à atteindre les playoffs (3/3 en LCS, si l'on ne compte pas Shernfire, titulaire par la force des choses pendant quelques semaines chez Team Liquid).

Conclusion

La tendance est d’aller vers toujours moins de joueurs US et toujours plus d’imports. Si les imports coréens ont longtemps dominé, la saison 10 pourrait signer un grand tournant en augmentant massivement le nombre d’import EU et OCE.