Les Worlds 2019 ont bien débuté et la phase de Play-In a dessiné les contours de la méta compétitive qu'on devrait retrouver lors du Main-Event. Si vous n'avez pas trop suivi, la rédaction vous condense les données récoltées.


Focus sur la midlane

Champions Pick Présence Winrate
  Akali 12 46,5 % 41 ,7 %
  Le Blanc 11 65, 1 % 36,4 %
  Syndra 10 86 % 70 %
  Twisted Fate 6 34 ,9 % 50 %
  Qiyana 3 76,7 % 66,7 %

En 2019, on a vu et revu deux match-ups pendant toute l'année : d'abord Corki-Azir, puis Akali-Sylas. La compétition offre cependant plus de diversité avec des champions pas toujours attendus qui pointent le bout de leur nez. Cette année, beaucoup de profils cohabitent en fonction des stratégies des équipes.

 

Populaire mais en manque de succès

 

 Leblanc

Leblanc est un champion qu'on n'attendait plus. Si elle n'a jamais totalement disparu des radars, peu de personnes s'imaginaient qu'elle serait aussi présente lors de la compétition. Elle devrait survivre au Main Event, notamment parce qu'on y retrouvera Showmaker (DAMWON) et Humanoid (Splyce). Impossible de trouver des explications dans les patchs pour comprendre son regain en popularité, mais on peut supposer qu'une métagame globalement plus agressive lui est favorable. Assassin mobile, elle peut se retrouver facilement sur les autres voies ou dans la jungle pour apporter son burst. La fin de partie est cependant plus compliquée. Avec un winrate négatif, elle est populaire, mais pas broken.

 

  Akali

Il n'est pas étonnant de voir Akali lors de ces Worlds 2019, elle est déjà très présente lors de cette fin de saison. C'est un pick de confort pour beaucoup de joueurs, qui ont eu l'occasion de la sortir à maintes reprises au Summer 2019. Ses forces sont toujours les mêmes : une grande mobilité, des dégâts d'assassin et la capacité à mettre le boxon lors des teamfights. Avec son invisibilité, elle possède un kit unique. En plus de cela, le champion est intéressant en draft puisqu'il peut être joué en toplane. Tout le monde peut la jouer, mais on mettra en avant Showmaker (DAMWON), qui a un KDA proche de 10 sur 13 parties et Jensen (Team Liquid), qui a un winrate de 70 % sur le champion (10 parties).

 

Syndra, la vraie patronne

 Syndra

Syndra a émergé sur le tard lors du Summer 2019, notamment parce qu'elle a reçu des ups à répétition sur les patch 9.13, 9.15 et 9.16... En toute logique, les joueurs se sont mis à la jouer davantage et on la retrouve dans la métagame aujourd'hui. Assez indépendante en phase de lane, dans un autre profil que Leblanc, elle entre très bien dans les compos midgame. Lorsqu'elle obtient son pic de puissance avec 2 ou 3 objets, elle inflige d'énormes dégâts, souvent assez pour empêcher de jouer un carry adverse. Les ennemis ne sont pas encore tanky et elle permet d'obtenir un avantage numérique rapidement, ce qui est idéal pour disputer les objectifs neutres. Quand on la couple avec un jungler agressif comme Lee Sin, le midlaner adverse peut se faire du soucis.

 

Des profils uniques qui apportent de la diversité

 Qiyana

Cette année, deux nouveaux midlaners ont fait beaucoup parler d'eux : Sylas et Qiyana. Si le premier semble avoir disparu de la circulation (1 seul pick dans la compétition), Qiyana est bel est bien présente. Avec des dégâts impressionants, en duel comme en combat d'équipe, c'est sûrement un des champions les plus contestés du moment. D'autant plus qu'elle couvre les rôles de jungler et midlaner. Pas besoin de détailler son kit, retenez juste que le champion est un peu (beaucoup) broken. Dans la compétition comme sur l'ensemble du Summer Split 2019, elle a un winrate clairement positif (>62 %). Mais cette force est justement un soucis... Comme elle a été bannie dans la grande majorité des parties, on ne voit pas pourquoi cela changerait dans la suite de la compétition. 

 

 Twisted Fate

Twisted Fate a émergé lors de la toute fin du Summer Split. Propice au beau jeu avec un ulti semi-global, il est cette année joué AD. Il apporte une pression monstre sur l'ensemble de la carte passé le niveau 6, et il splitpush plutôt bien. Twisted Fate n'est pas très dur à jouer mécaniquement, mais en termes de macro game, il peut être très utile comme totalement inutile. Son winrate neutre de 50 % prouve que le champion est plutôt équilibré. On ne serait pas étonné de le revoir pour la suite de la compétition, surtout que Nemesis (Fnatic) dispose d'un winrate impressionant sur le champion (81,8 % en 11 parties).