Lors d'une vague de bannissements organisée par l'E-Sports Entertainment Association League (ESEA), un joueur a écopé d'une sanction lui interdisant de jouer dans cette ligue jusqu'au 6 juin 3016 soit 365 000 jours. Il s'agit d'une première pour l'organisation qui a choisi de frapper un grand coup.
Le joueur condamné est l'Américain Reece "bloominator" Bloom. Selon sa page de membre, consultable ici, la raison d'une sanction aussi dissuasive est officiellement « activités malveillantes ». Pourtant le site TeamFortress.tv nous en apprend davantage concernant ce bannissement hors norme. Reece aurait été confondu après avoir harcelé une jeune fille de 15 ans (il s'agissait en fait d'un piège tendu par un troll). Plusieurs fichiers des discussions et photos que ces derniers se seraient envoyées ont été rendues publics et transmises à l'ESEA, elles sont d'ailleurs toujours consultables sur la toile comme ici par exemple.
Les faits qui lui sont reprochés sont graves, même si pour l'heure nous ne savons pas si une plainte a été déposée, vraisemblablement ce ne sera pas le cas étant donné qu'il s'agit d'un troll. Quoi qu'il en soit l'une des phrases retrouvées dans la conversation et qui a permis d'étayer les accusations contre le joueur était : « je me fiche d'être un pédophile ». Reece "bloominator" Bloom n'était pas un parfait inconnu. Il possédait un statut de semi-professionnel sur Counter-Strike: Global Offensive et avait dernièrement été officialisé au sein de la petite structure Armor Esports. Ancien de chez Exertus, Reece a également pu côtoyer certains joueurs vedettes de la scène comme le Canadien de chez Cloud9 Mike "shroud" Grzesiek. Toutefois suite à cette sanction infligée par l'ESEA, bloominator devient aujourd'hui le joueur CSGO ayant reçu la condamnation la plus sévère de toute l'histoire du jeu. Depuis d'autres preuves sont apparues, comme une conversation Twitter sans équivoque et une discussion a même été créée dans le forum de l'ESEA.
Dans un premier temps bloominator avait posté sur Twitter des excuses avant finalement de se raviser et de supprimer son message. Nous avons pu toutefois mettre la main dessus et en voici la traduction :
Je n'ai pas d'excuse, c'était bien évidemment incroyablement stupide de ma part de faire ce que j'ai fait et je voudrais m'excuser avant tout auprès de Armor Esports pour avoir ruiné leur équipe qui réalisait de bons résultats cette saison. Je souhaite également présenter mes excuses aux quelques personnes qui m'ont soutenu tout au long de ma carrière sur Counter-Strike. Je n'étais pas totalement motivé et ne jouais pas à mon plein potentiel depuis 2014 et la fin d'Exertus. Je suis conscient d'être haï par beaucoup et cela pour une bonne raison. Mais s'il vous plait ne vous attaquez pas à mes amis ou à ma structure, concentrez vos remarques sur moi. J'espère que certaines personnes pourront me pardonner, même si je comprendrai que ce ne soit pas possible. Bonne chance et amusez-vous.
Aujourd'hui la carrière en temps que joueur semble plus que compromise pour bloominator, et son équipe (actuellement en course dans l'ESEA Main) devra lui trouver un remplaçant si elle souhaite poursuivre son parcours plutôt correct dans le haut du tableau. L'ESEA n'a pas souhaité en dire davantage à ce sujet, ni communiquer sur les agissements du joueur, ils ont juste affirmé de des comportements de ce genre étaient « totalement inacceptables » sur leur site. En revanche les autres plateformes de jeu où il est possible de jouer à Counter-Strike: Global Offensive restent ouvertes pour Reece, tout comme son compte Steam qui n'a pas été impacté. Cela pose la question de savoir si l'ESEA était dans son rôle en sanctionnant le joueur pour ses agissements ou bien s'il fallait plutôt saisir la justice ? Ce pan complet de l'affaire est occulté et nous ne savons pas si des suites judiciaires seront données à cette histoire. Car malgré toute la bonne volonté de la ligue américaine, il est clair que lorsque ce type d'affaire apparait il est avant tout nécessaire de déposer une plainte et de fournir les informations aux autorités compétentes chose qui, nous l'espérons, a d'ores et déjà été réalisée par la plateforme de jeu.
Modifié le 17/04/2019 à 15:08
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J'insiste sur le fait que c'est inacceptable d'harceler une nana de 15 ans, mais ce n'est pas de la pédophilie, les mots ont un sens.
Modifié le 17/04/2019 à 15:08
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Et même ici la loi est un peu plus subtile que ça. Si tu regardes des images pornographique d'une fille de 15 ans sur internet c'est de la pédopornographie. Pareil pour la corruption de mineur, il ne suffit donc pas d'avoir 15 ans pour que ce ne soit pas de la pédophilie.
Modifié le 17/04/2019 à 15:08
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Donc oui, les mots ont un sens, mais ça dépend de l'endroit ou l'on se trouve. (Et c'est pareil pour les actes).